Voiture à l'essai : Volkswagen Arteon 2.0 TDI 240 R-Line Exclusive 4M
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À partir de
59 860 € 1 613 € de malus
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Page 1Essai Volkswagen Arteon 2.0 TDI 240 ch : le désir au prix fort
Volkswagen est arrivé sur la pointe des pieds sur le petit marché des « berlines-coupés » avec la Passat CC en 2008. Trop proche de la berline classique, elle s’est un peu émancipée en 2012 en devenant CC. Cette fois, Volkswagen donne un statut à part sa nouvelle « berline basse » ou « coupé à 4 portes », c’est comme on veut. Elle a maintenant un nom bien à elle -Arteon- et surtout une allure originale qui la distingue clairement de la Passat.

Prix Volkswagen Arteon 2.0 TDI 240 ch
L’Arteon a beau représenter le haut de gamme Volkswagen, point de V6 sous son capot, que des quatre cylindres essence et diesels. Qu’il semble loin le temps de la Phaeton W12, ex-haut de gamme de la marque… Mais la chasse au CO2 est passée par là et l’expérience Phaeton s’est de toute façon terminée en eau de boudin.
Notre Arteon d’essai est la crème des versions diesels : 2.0 TDI de 240 ch, boîte DSG7, transmission 4Motion et finition R-Line. La facture pointe haut (56 160 €), mais on a une belle auto sous les yeux : la finition R-Line se signale par les phares LED directionnels, les boucliers spécifiques, le spoiler arrière noir laqué et les sorties d’échappements trapézoïdales.

Même traitement distinctif dans l’habitacle (lire plus bas), mais l’équipement de série fait vraiment le plein en R-Line Exclusive (GPS 9,2’’, sellerie cuir, sièges chauffants, accès mains libres) avec un prix qui cette fois flirte avec les 60 000 € : 59 860 € exactement, c’est un tarif digne d’Audi ou BMW…
Au volant de l’Arteon 2.0 TDI 240 ch

Après l’essai de la version 2.0 TDI de 150 ch, ce modèle monte clairement en performances. Pour atteindre 240 ch et 500 Nm de couple, le 2.0 TDI reçoit ici un double turbo et cela se ressent dès les premiers tours de roue. A bas régimes, le moteur est déjà très vigoureux, ce qui donne cette agréable sensation de tenir un bon rythme sans forcer. La souplesse et la promptitude de la boîte à double embrayage DSG7 participe à la bonne sensation, alors que la mécanique reste discrète à allure stabilisée.
“Cette Arteon offre cette agréable sensation de tenir un bon rythme sans forcer“
Rapide à mettre en action et dotée de bonnes reprises sur la route, cette Arteon TDI 240 tient son rang de berline performante (0 à 100 km/h en 6,5 s et 245 km/h). Le châssis 4Motion, l’amortissement piloté DCC (1 190 €) et la direction progressive forment aussi un ensemble qui compte beaucoup pour l’agrément global et la polyvalence. Confortable ou dynamique, on paramètre la voiture à sa main via les modes de conduite. Si la motricité est sans faille et la direction précise, l’amortissement est un peu moins à la fête. Rien de rédhibitoire, mais on s’attendait à un système capable d’un meilleur confort sur les chaussées dégradées compte tenu de l’aide de l’électronique.
A n’en pas douter, la monte pneumatique taille basse en 245/40R19 de notre modèle d’essai n’aide pas le confort et la masse de cette version (1 828 kg) pèse sur le dynamisme global. Heureusement, tout va bien sur l’autoroute où cette Arteon avale les kilomètres avec douceur, frugalité et silence. Voyageuse au long cours, l’Arteon est évidemment moins dans son élément en ville avec ses 4,86 m de long et sa visibilité périphérique réduite par sa conception de berline basse.
A bord de l’Arteon R-Line Exclusive





Concurrence Volkswagen Arteon
A près de 60 000 € dans sa finition R-Line Exclusive, l’Arteon diesel quatre cylindres croise le fer avec des « berlines-coupés » flanquées d’un solide blason et d’un moteur plus noble : comptez 59 100 € pour l’Audi A5 Sportback 3.0 TDI quattro S-line (avec V6 de 218 ch) et 64 850 € pour une BMW Série 4 Gran Coupé 430d xDrive Luxury (avec six cylindres de 258 ch). Dans un style proche, la nouvelle Kia Stinger 2.2 CRDi 200 ch GT Line Premium 4WD (49 800 €) est à considérer pour les amateurs d’exotisme au portefeuille plus étroit.
Bilan essai Volkswagen Arteon TDI 240

Une Passat, c’est un peu comme une soirée au Champomy : ça manque d’ivresse. Avec l’Arteon, la fête est de retour et le plaisir de posséder une belle berline performante est réel. C’est surtout vrai avec cette version TDI bi-turbo 240 R-Line… mais le prix est celui d’un très bon champagne millésimé.
On aime
- Design inspiré / qualité de la présentation
- Routière confortable et performante
- Espace arrière / hayon pratique
On regrette
- Tarif premium
- Masse / dynamisme
- Visibilité périphérique
Belle voiture, Volkswagen ne nous avait pas habitués à des lignes aussi épurées qu’équilibrées. Ingénieur, Diéseliste et motoriste dans le domaine des matériels de Travaux Publics et assimilés, je réagis juste sur le modèle essayé, concernant sa motorisation : Quel est donc l’intérêt de pousser un « 2 litres » Diésel à une telle puissance ? Forcément, cela implique à terme une moindre fiabilité. Alors que sur un bloc moteur « essence » de même cylindrée cela ne porte pas à caution. De plus, on apprend que le poids de la pauv’bête dépasse une tonne huit, et ça c’est vraiment rétrograde. Donc il n’y aurait eu aucun souci pour y loger un « 3 Litres » ou plus ? La problématique est déjà connue sur les poids-lourds depuis fort longtemps : La diminution de la cylindrée pour une même puissance s’accompagne d’un environnement de turbos, de systèmes de gestion, sondes, durits, colliers, réservoirs d’additifs et autres refroidisseurs qui font qu’au final, le groupe équipé pèse plus lourd qu’un bête « atmosphérique ». Chose que l’on refoule dans les « T.P. » car sur bien des machines, là aussi, le poids est l’ennemi principal. Ensuite, si sur les moteurs de poids-lourds ou d’engins la diminution des (Grosses !) cylindrée et la gestion d’alimentation permettent un meilleur rendement donc une pollution moindre, une « petite » cylindrée Diesel poussé à ce point ne peut que polluer « Plus » qu’un groupe « essence » équivalent ; D’autant que pour exploiter une telle puissance, la pauvre ayant été conçue en « traction » doit passer au mode 4x4x pour s’exprimer. Lourd, gourmand… D’ailleurs, le « Méga-Malus » écologique de cette Volkswagen semble irrémédiablement le prouver. Et je ne parle même pas du bilan énergétique global, lorsqu’on sait le coût supplémentaire en énergie que demande la fabrication d’un tel groupe, l’élimination de ses filtres et composants, échappements et F.A.P. lors de son utilisation pendant des années, et son ultime recyclage en fin de vie. Avec un moteur essence, grosso-modo, lorsqu’on a recyclé le peu de métal lourd contenu dans la sonde Lambda, le reste c’est presse à métaux. Quant au prix du carburant à la pompe, tout le Monde sait que le prix du gas-oil tends à rejoindre celui de l’essence, et ce pour de moindre performances et un plaisir de conduite dégradé. Je ne peux pas me considérer comme « écologiste », roulant en Jaguar depuis vingt ans. Mais je m’étonne qu’à l’heure où le Monde cherche désespérément des moyens pour sauvegarder ce qui reste de la planète, des gens adhèrent encore au « non réfléchi » et vont acquérir pour un prix délirant une telle motorisation. Alors que cette Volkswagen ARTEON est réellement attirante, il y a à mon avis peu de chance que le constructeur fasse un score dans cette définition, qui semble être juste un semblant de vitrine technologique pour les « accros » aux gants vinyle des stations d’autoroutes…
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