Si l’achat d’une voiture d’occasion est d’ordinaire plus économique que celui d’un modèle neuf, il peut difficilement offrir la même impression de sérénité. Impossible, en effet, de savoir avec certitude quel a été le passé de sa future acquisition, sauf si elle appartenait à un proche. La dernière enquête de l’entreprise Odopass, spécialisée dans la lutte contre les arnaques automobiles, rappelle que la prudence doit donc toujours rester de rigueur. Sur les 49 502 répondants, 37,5 % disent en effet avoir déjà été confrontés à un problème.
Le vice caché caracole en tête

Celui qui se situe en tête de la liste, c’est la découverte d’un vice caché, indécelable au moment de la transaction : 13,4 % des sondés disent en avoir déjà été victimes. Rappelons qu’il est possible, dans ce cas, de se retourner contre le vendeur dans les cinq années suivant l’achat, y compris s’il s’agit d’un particulier. Mais il faudra alors prouver que le défaut existait bien avant la transaction, ce qui peut donner lieu à un long bras de fer judiciaire.
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L'arnaque au kilométrage en deuxième
En deuxième position, à bonne distance avec 5,4 % des répondants, on trouve les tristement célèbres arnaques au kilométrage. Une pratique moins répandue en France que dans d'autres pays, notamment en Europe de l’Est, mais qui reste hélas assez facile à faire pour certaines personnes mal intentionnées. Notre groupe Facebook consacré au sujet est là pour en attester. Même des modèles très récents n’y échappent pas totalement, et les recours peuvent être très compliqués. Les outils permettant de suivre l’historique, comme l’application Odopass justement, ses concurrentes ou le site officiel Histovec, sont un des moyens de se prémunir contre cette fraude.


N’oubliez pas non plus de bien examiner le carnet d’entretien, s’il est disponible, ainsi que les factures détenues par l’ancien propriétaire. Le kilométrage y est normalement mentionné, ce qui vous permettra de vous assurer que son évolution reste constante. Tout en aidant à éviter la troisième déconvenue la plus mentionnée : le manque d’entretien, observé dans 4,7 % des cas. Si cette vérification des papiers peut sembler fastidieuse, elle demeure bien plus facile à faire qu’une inspection minutieuse de votre future acquisition. Surtout que 52,1 % des répondants ont admis avoir des connaissances mécaniques limitées.
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c'est vraiment triste pour ces personnes