Achat essence ou diesel. Quels SUV urbains décotent le moins ?
Même si de nombreux SUV urbains ont renoncé au diesel cette année, il en reste encore une bonne dizaine qui laissent le choix entre essence ou gazole. Mais quel carburant permettra de limiter au maximum la décote dans les prochaines années ? Les experts de L'argus vous aident à le savoir.
Les SUV urbains décotent-ils plus en essence ou en diesel ? Les experts de L'argus vous aident à le savoir, en calculant la perte prévisionnelle de valeur au bout de trois ans. Avec un kilométrage annuel de 15 000 km côté sans plomb et de 25 000 km côté gazole.
Diesel ou essence ? Vous êtes moins nombreux qu'auparavant à hésiter, tant les obstacles se sont accumulés sur la route du gazole. Dans la catégorie des SUV urbains, d'ailleurs, un nombre croissant de modèles ne vous laisse tout simplement plus le choix. Mais la question reste malgré tout d'actualité pour des milliers d'acheteurs, et la décote fait partie des aspects à prendre en compte pour espérer y répondre.
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Les données des experts de L'argus

Les experts valorisation de L'argus connaissent forcément très bien cette problématique, puisque constructeurs et loueurs font régulièrement appel à eux pour connaître la dévalorisation de leurs véhicules. Une donnée indispensable pour fixer les loyers de LOA/LLD, car elle détermine le pourcentage de la valeur neuve du véhicule. Mais il est aussi possible d'utiliser cette information pour déterminer la décote, comme nous l'avons déjà fait pour les SUV urbains alimentés à l'essence, puis au gazole. Tout est donc réuni pour savoir s'il reste possible d'espérer récupérer une bonne partie du surcoût réclamé en neuf par les déclinaisons diesel au moment de la revente, comme cela a été le cas pendant longtemps. Sachez, toutefois, que si la perte a été calculée pour trois ans de détention dans les deux cas, nos experts tablent sur un kilométrage de 45 000 km en essence, contre 75 000 km en diesel.
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5 à 8 % de décote en plus pour le diesel

Renault Captur 1.0 TCe 100 essence/GPL. Perte à 3 ans - 45 000 km en % du prix neuf : de 48,1 à 50,1 % Blue dCi 95 diesel. Perte à 3 ans - 75 000 km en % du prix neuf : de 56 à 57 % Avantage essence
Malheureusement pour les défenseurs du "mazout", le constat est sans appel. Sur les 11 modèles de la catégorie qui proposent encore les deux types de motorisation, ce sont toujours les versions essence qui devraient le moins perdre leur valeur. Notez que nous n'avons conservé qu'un moteur par énergie pour simplifier les choses, mais que le résultat aurait été très proche si nous avions retenu les PureTech 130 / BlueHDi 120 ou 130 chez PSA, ou les TCE 130 / Blue HDi 115 dans le groupe Renault. L'écart de décote en leur faveur va de moins de 5 %, pour les Citroën C3 Aircross ou DS 3 Crossback, à près de 8 % pour le Renault Captur. Résigné, le baroudeur du Losange renoncera d'ailleurs à ses Blue dCi dès l'année prochaine. Un choix également lié au profil des clients de SUV urbains, qui sont beaucoup plus souvent des particuliers que des entreprises : ces dernières sont en effet les seules à encore plébisciter le gazole, en raison notamment de kilométrages annuels bien supérieurs à la moyenne et d'une fiscalité encore favorable, grâce à la récupération de la TVA à hauteur de 80 %.
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Une tendance qui risque de s'accélérer


Mini Countryman Cooper 136 ch essence. Perte à 3 ans - 45 000 km en % du prix neuf : de 44 à 48 % Cooper D 150 ch diesel. Perte à 3 ans - 75 000 km en % du prix neuf : de 48 à 52 % Avantage essence
Mais, même pour les professionnels, le gazole ne s'impose plus autant comme une évidence qu'auparavant. A compter du 1er janvier 2021, la récupération de la TVA de l'essence (actuellement 60 %) s'alignera sur celle du gazole. Par ailleurs, il doit désormais affronter la concurrence de l'hybride, rechargeable ou non, bien plus profitable pour l'image et fiscalement avantagé. Nos experts n'imaginent donc pas du tout une inversion de la tendance, et préviennent que la décote pourrait même s'accélérer maintenant que des grandes villes comme Lyon, Paris ou Strasbourg ont annoncé leur volonté d'interdire la circulation des véhicules diesel à court terme. En revanche, l'engouement pour les petits baroudeurs est, lui, loin de se démentir. Bien au contraire : leur prix moyen en occasion est passé de 17 900 € en février 2020 à 19 500 € en août, et la hausse constante du tarif des modèles de la catégorie supérieure, comme le 3008, contribue encore à renforcer l'intérêt des particuliers pour ces modèles à la fois plus compacts, plus économiques et déjà assez habitables.
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