Une petite centaine. C’est le nombre de gendarmes qui officient au sein des équipes rapides d'intervention (ERI) des pelotons d’autoroutes. En France, il existe 51 brigades dont la mission est de veiller à la sécurité des automobilistes et lutter contre la délinquance routière. Chacune contrôle des tronçons d'une soixantaine de kilomètres. Pour mener à bien leur mission, les hommes en bleu peuvent compter sur les véhicules rapides d'intervention (VRI) : Renault Mégane RS, Seat Leon Cupra et bientôt Alpine A110. Des véhicules performants qui, depuis 1967, ne sont confiés qu’à des conducteurs expérimentés.
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Qui peut devenir pilote ?
À la création de la Brigade Rapide d’Intervention (BRI), en 1967, la gendarmerie recrutait ses pilotes parmi les motocyclistes (déjà habitués à conduire vite), d’où la présence du casque dans les voitures. Depuis les années 80, les critères de recrutement ont été modifiés et désormais un appel national à volontaires est lancé une fois par an. Mais rares sont les places disponibles.
Pour pouvoir postuler, il faut être gendarme de carrière (4-5 ans dans l'institution), avoir des notions de pilotage et ne pas être âgé de plus de 39 ans. Il n’y a pas d’âge minimum requis pour intégrer une ERI, en revanche, le profil psychologique des candidats étant analysé minutieusement, les moins matures seront d’office recalés. La moyenne d’âge des pilotes est d’environ 35-40 ans. À date, il n’y a qu’une femme sur l’intégralité de l’effectif ! Après la réalisation de multiples tests (psychologique et psychotechnique) et un oral devant un jury, les candidats sont évalués sur circuit.
Une semaine de formation de jour et de nuit
Les tests pratiques ne sont plus effectués au Mans (72) ou sur le circuit de Bresse (71) comme c'était le cas auparavant, mais sur les pistes de Mortefontaine (60). Les candidats y réalisent des exercices de base (freinage dégressif, évitement, trajectoires…) puis une formation plus poussée distillée de jour comme de nuit, sur le circuit routier et l’anneau de vitesse (+ de 200 km/h).
Jusqu’en 2012, les pilotes étaient formés sur plusieurs types de véhicules (traction, propulsion, 4 roues motrices). Aujourd’hui, ils apprennent leur métier avec des voitures aux caractéristiques proches de celles présentes au sein des brigades : Peugeot 308 GTI et RCZ-R ou Renault Mégane 3 et 4 RS, par exemple. Notons que deux Alpine A110 seront dédiées à la formation des pilotes dans les prochaines semaines. « Il faut que le véhicule soit un outil au service de l’anticipation. Il est impératif que nos pilotes de véhicules rapides d’intervention fassent corps avec leur véhicule », explique le Chef d’escadron Richard Filmotte, également directeur du musée de la Gendarmerie.
Jusqu’en 2015, les duos prenant place à bord des véhicules de la BRI étaient tous formés au pilotage. Désormais des officiers moins qualifiés, mais sensibilisés à réaliser certaines manœuvres (prendre le volant en cas de malaise du pilote par exemple), peuvent s’installer dans le siège de droite. Tous les 6 ans, les pilotes sont réévalués, c’est l’étape du recyclage. Ils sont soumis à des tests pratiques pour juger leur potentiel à conduire en toute sécurité. Ils subissent également tous les deux ans une visite médicale.
Contrôle et maîtrise de soi
Les pilotes des ERI, reconnaissables à leur écusson spécifique, sont avant tout des gendarmes. Ils peuvent aussi bien être amenés à réaliser des enquêtes judiciaires qu'à faire face à des refus d’obtempérer. Ils sont donc recrutés pour leur calme et leur faculté à raisonner ou à agir de manière rationnelle lors des interventions. Richard Filmotte rappelle que « le premier rôle d’un véhicule rapide d’intervention est avant tout de se porter rapidement sur l’endroit d’un incident et protéger les autres usagers. Pour intercepter un automobiliste en excès de vitesse, nous avons en effet bien d’autres moyens que la poursuite », précise-t-il.
D’ici à la fin du premier semestre, 26 Alpine A110 rejoindront les ERI de France. L’argus ne manquera pas de vous faire suivre l’arrivée de la Berlinette 2.0 au sein des brigades : de sa fabrication à Dieppe (76), à sa transformation chez Durisotti à Sallaumines (62), en passant bien sûr par ses premiers tours de roues aux mains des pilotes des pelotons !
Le gendarme est très mal assis, position beaucoup trop haute et volant trop loin et trop bas sans parler de l inclinaison trop forte du volant Avoir un siège non réglable en hauteur ne va pas faciliter l utilisation à plusieurs de ce véhicule
Ne pas être âgé de plus de 39 ans lorsqu on parle de passer la retraite à 65 ans..il est temps que la gendarmerie et les militaires fassent également un effort et repoussent l age de la retraite. Partir à la retraite à 50 ans c est plus possible