Autoroute. Bientôt la fin des barrières de péage entre Paris et Caen
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Autoroute. Bientôt la fin des barrières de péage entre Paris et Caen

À partir de 2024 il ne sera plus nécessaire de s'arrêter au péage sur les autoroutes A13 et A14 reliant Paris à la Normandie (ou inversement). Le passage des automobilistes sera contrôlé par des capteurs placés sur des portiques. Objectif : fluidifier le trafic et diminuer la pollution.

Par Matthieu Milewski
Publié le

Les barrières de péage seront remplacées par des portiques sur les 210 kilomètres de réseau entre Paris et la Normandie.

Sanef

C’est la fin des interminables embouteillages au péage. La société autoroutière Sanef (Société des autoroutes du nord et de l’est de la France) et l’État ont annoncé la mise en place du « flux libre » sur les autoroutes A13 et A14 d’ici à 2024. Concrètement, des portiques viendront remplacer les actuelles barrières. Le but est de réduire les embouteillages et de diminuer les émissions de CO2 dans l’atmosphère.

Les automobilistes n'auront plus à s'arrêter pour payer leur trajet.


Mise en service en juin 2024

Si le principe de péages en flux libre sur les autoroutes est largement répandu en Europe, il en est à ses balbutiements en France. Expérimenté sur l’A4 (Boulay-Varize) ou encore sur l’A10 (Tours Nord) et l’A37 (Tonnay Charente), il va pour la première fois voir le jour dans l’Hexagone sur un axe complet entre Paris et la Normandie.

Cinq barrière de péages vont être supprimées sur l'A13 et l'A14.

Les 270 000 usagers quotidiens du tronçon autoroutier Paris-Caen (210 km) n’auront plus à endurer les embouteillages causés par les cinq péages. Ces derniers vont être remplacés par des portiques sous lesquels les automobilistes circuleront sans s’arrêter. Pour autant, cela ne veut pas dire que l’autoroute deviendra gratuite !

Les installations capteront le signal des badges Télépéage pour les abonnés ou liront les plaques d’immatriculation pour les non-abonnés. Ceux-ci devront s’enregistrer sur un Internet, par téléphone ou payer directement leur trajet via des bornes installées sur et en dehors du réseau. Ils régleront leur trajet en totalité. Pour éviter les fraudes, sachez que les capteurs des portiques sont capables de reconnaître la catégorie de votre véhicule en calculant le volume, le profil et le nombre d’essieux de votre véhicule.

Ces portiques contrôleront automatiquement le paiement via le badge Télépéage ou la plaque d'immatriculation du véhicule.

Le début des travaux commencera en 2022 selon la Sapn (Société des autoroutes Paris-Normandie), qui est détenue par la Sanef. La première mise en service sera effective en juin 2024. L'achèvement des travaux est prévu pour 2027. Selon le Journal officiel, le coût de l’opération s'élève à 122,1 millions d’euros. D’autres axes autoroutiers en flux libre verront le jour en France dans les années à venir, comme celui de l’A69 entre Toulouse et Castres.

À LIRE. Péages. Une hausse des tarifs de 2 % en moyenne pour 2022.
 

Un enjeu écologique

La suppression des barrières de péage va fluidifier le trafic.
Les espaces utilisés pour les péages seront détruits et rendus à la nature.

Ces péages sans barrière sont installés afin de diminuer la consommation en carburant des véhicules et leurs rejets de CO2. Arnaud Quemard, directeur du groupe Sanef, parle de 9,5 millions de litres économisés chaque année – soit la consommation annuelle de 11 000 voitures – et de 30 000 tonnes de rejets de dioxyde de carbone en moins dans l'atmosphère, soit 30 000 vols allers/retours Paris-New York. Par ailleurs, l’empreinte au sol de ces dispositifs est moins importante. « Ces espaces récupérés par la destruction des barrières – soit environ 28 hectares – seront rendus à la nature », précise la Sanef.

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1cognito Le 29/12/2021 - 19:21
pas beaucoup plus de chomeurs car aux peages il n y a plus personne. tarifs plus elevés ca d accord il vont pas se gener
sprinteur Le 27/12/2021 - 13:47
On appréciera que la SANEF avoue, mais un peu tard que depuis des décennies: - elle fait perdre des millions de litres de carburant aux usagers (9,5 millions par an sur le seul trajet Paris-Caen, combien pour la totalité du réseau?) - elle rejette des milliers de tonnes de CO2 (30 000 allers-retours Paris-New York sur le même trajet par an, bien plus pour l'entreprise) - elle encombre inutilement le paysage (28 hectares sur ce seul parcours) tout ça pour collecter des péages sur des infrastructures payées par le contribuable, achetées à prix d'ami et dont l'entretien est chaque fois négocié âprement en échange d'augmentations de tarif ou de durée de concession. Faute avouée certes, mais pour pardonner il faudra des arguments plus convaincants.
ftiti2004 Le 24/12/2021 - 11:45
encore un peu plus de chomeurs et des tarifs plus élevés
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