Citroën 2CV (1965). Une Sahara 4x4 sortie de grange aux enchères

Le record de la Citroën 2CV de collection la plus chère remonte à 2016, lorsqu’une version Sahara de 1961 « sortie de grange » avec un peu plus de 11 000 km au compteur fut adjugée 172 840 €. Mais, depuis, la cote de la « Deuche » n’en finit plus de grimper, dépassant maintenant largement les 100 000 € pour des variantes bien moins rares pour peu qu’elles soient dans un état exceptionnel et proposées lors de ventes aux enchères prestigieuses. Une nouvelle Sahara retrouvée après des années de conservation à l’abri s’apprête à être mise en vente ; les enchères pourraient s’envoler.

Une 2CV 4 x 4 rare et atypique

Inspirée par la 2CV modifiée d’un industriel normand, la Sahara fut commercialisée par Citroën en 1960 et se destinait alors principalement aux sociétés pétrolières qui exploraient les déserts à la recherche de gisements. D’où son nom. L'auto est dotée d’une configuration bimoteur symétrique : dans son coffre est logé un bicylindre de 425 cm³ semblable à celui qui se trouve sous le capot avant, pour entraîner l’essieu arrière. La pédale d’embrayage et le levier de vitesses uniques agissent sur les deux transmissions grâce à des commandes dédoublées. Cette 2 CV à quatre roues motrices offre une puissance totale de 26 ch et des capacités de franchissement certaines. Elle est reconnaissable à sa carrosserie modifiée (aérations, coffre, roue de secours sur le capot avant). Au-delà de ces attributs, la rareté de ce modèle contribue grandement à sa valeur. Seuls 694 exemplaires furent produits jusqu’à son retrait du catalogue en 1967.

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Une seconde main de 28 000 km

La 2CV Sahara dont il est question ici fut immatriculée pour la première fois le 8 avril 1965 dans le Cantal. Son premier propriétaire, un certain M. Ribier, féru de pêche, en fit l’acquisition pour aller ferrer le poisson en tractant sa barque Rocca avec son ami M. Mouret. Ce dernier reçut la voiture de la part de la veuve de M. Ribier quand celui-ci mourut, en 1976. Il l’utilisa durant encore quelques années avant de la stocker au sec, jusqu’à aujourd’hui.

Il s’agit donc d’une deuxième main dont l'historique est connu. Jamais restaurée, l’auto nécessite quelques travaux mais, bien qu’elle n’ait pas roulé depuis plusieurs décennies, ses moteurs ne sont pas bloqués selon sa fiche descriptive. Son compteur affiche seulement 28 137 km.

Cette 2CV Sahara sera mise aux enchères lors de la prochaine vente automobile printanière d’Aguttes à l’Espace Champerret, dans le XVII^e arrondissement de Paris, le 27 mars 2022. Elle est estimée entre 60 000 et 100 000 €. Des montants qui paraissent relativement modestes compte tenu des prix constatés dernièrement.

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