Citroën C3, C3 Aircross, C4, C5 Aircross… Quelles hausses de prix depuis 2020 ?

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Pour Citroën, le prix est devenu une priorité. Dans la galaxie Stellantis, la marque aux chevrons a désormais la charge de proposer les modèles les plus abordables, aux côtés de Fiat. Sans aller aussi loin que Dacia dans ce domaine, elle affiche donc des tarifs plus bas que Peugeot ou Opel, sans parler de DS ou Alfa Romeo. Mais cette stratégie est forcément plus compliquée à appliquer dans un contexte de pénuries diverses, qui réduisent la production et incitent les constructeurs à privilégier de fortes marges. L’argus a donc pris sa calculette, ou plutôt ses tableurs, pour vérifier si Citroën avait réussi à éviter de trop fortes augmentations de tarifs entre 2020 et 2022. Ne ménageons pas le suspense trop longtemps : avec des hausses allant jusqu’à 7 100 € sur le C5 Aircross, l’inflation a frappé fort sur certains modèles des Chevrons.

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Ami : 890 € de hausse

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Lancée en juin 2020 à 6 900 €, l’Ami a tout de suite acquis le statut enviable de véhicule à quatre roues le plus abordable du marché, au prix de concessions non négligeables, comme un habitacle très dépouillé, une vitesse limitée à 45 km/h, sans oublier quelques déboires de fiabilité et de fabrication en début de carrière. Depuis, une « campagne de modernisation » a permis de rectifier partiellement le tir. Mais ce quadricycle électrique, qui peut être conduit sans permis dès 14 ans, est aussi devenu moins accessible. Après une hausse limitée à 90 € en 2021, deux augmentations de 400 € ont eu lieu en février, puis en juillet 2022. Au total, le prix a donc grimpé de 890 € en deux ans, pour démarrer désormais à 7 790 €. C’est toujours imbattable, mais ça représente tout de même une inflation de 12,9 % en entrée de gamme, sans le moindre équipement supplémentaire.

C3 : jusqu’à 2 750 € de hausse 

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Oufti Design

Aujourd’hui en fin de carrière, l’actuelle C3 a procédé à un grand ménage en septembre 2022. De ses finitions classiques, il ne subsiste que le haut de gamme Shine. Une fois n’est pas coutume, nous avons donc gardé deux séries spéciales, qui sont inscrites depuis longtemps au catalogue. Si la version d’accès Live n’a pas été remplacée, la C3 You!^#, apparue en juillet 2021, s’est en effet substituée à l’ancien deuxième niveau d’équipement, Feel. C’est même elle qui affiche l’inflation la plus raisonnable de notre étude : 2 840 € en deux ans, soit 5,33 %. Mais la citadine Citroën démarre désormais à 16 590 €, alors qu’elle était disponible dès 12 950 € à ses débuts en novembre 2016, avec une version 68 ch du 1.2 PureTech, ou dès 13 750 € en PureTech 82. Même si l’équipement s’est accru, la différence est spectaculaire. Située à l'autre extrémité de la gamme, la version haute est, elle, jusqu'à 4 400 € plus chère qu'il y a six ans, sans grosse évolution mécanique.

C3 Aircross : jusqu’à 3 800 € de hausse

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Comme la C3, le C3 Aircross commence à préparer son remplacement. Mais le modèle actuel vivra tout de même quelques mois de plus que la citadine. L’heure n’est donc pas encore à la réduction de la gamme. Seule la finition d’accès Live, le petit moteur 1.2 atmosphérique de 83 ch ou le diesel BlueHDi 120 ont disparu au fil du temps. Cela explique en partie pourquoi le prix de départ est passé de 15 950 €, lors du lancement en juin 2017, à 23 250 €. Mais, même à version identique, l’inflation n’est pas négligeable. D’autant qu’un restylage est aussi passé par là, en juin 2021, en ajoutant quelques équipements. La variante PureTech 110 Shine a ainsi vu son tarif flamber de 4 500 € en moins de cinq ans, dont 3 000 € sur les deux dernières années. La finition Feel n’a, elle, pris que 4 000 € depuis le début de carrière, mais elle a augmenté de 3 400 € entre 2020 et 2022. Quant au haut de gamme Shine Pack, qui n’était pas présent en 2017, il remporte la palme avec 3 800 € de plus en deux ans. 

C4 : jusqu’à 5 800 € de hausse

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Lorsqu’elle est apparue, fin 2020, la troisième génération de Citroën C4 n’a pas seulement bousculé le segment des compactes par son physique atypique. Ses prix agressifs lui permettaient également de sortir du lot. Un peu plus tard, elle figure toujours parmi les modèles les plus abordables de cette catégorie. Mais la version d’accès PureTech 100 Live est passé de 20 900 à 24 950 €, soit 4 050 € ou 19,38 % de plus. L’ajout d’un écran tactile de 10 pouces à sa dotation, en mai 2022, ne suffit clairement pas à faire passer totalement la pilule. L’inflation s’est montrée plus raisonnable sur les autres finitions. Les plus fortes augmentations en euros portent toutefois sur la déclinaison électrique ë-C4, qui coûte jusqu’à 5 800 € de plus en décembre 2022 qu’en décembre 2020. La flambée du coût de certaines matières premières nécessaires à la fabrication des batteries lithium-ion n’est pas étrangère à cette envolée.

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Cela a d’ailleurs poussé Citroën à proposer cette motorisation dès la finition de base Live depuis mai 2022… même si cette dernière coûte encore 39 700 €, alors que la ë-C4 Feel, mieux équipée, était commercialisée dès 35 600 € au lancement. Notez enfin qu’une petite hausse de 200 € est intervenue en février 2023 sur les C4 Shine et Shine Pack après l’arrivée d’un système multimédia plus moderne. Tout juste lancée en janvier 2023 et déjà dotée de cette interface, la nouvelle C4 X, sorte de déclinaison rallongée et sans hayon de la compacte aux Chevrons, n’a de son côté pas encore vu ses prix bouger.

C5 Aircross : jusqu’à 7 100 € de hausse

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Thomas Antoine/Ace Team

En 2022, en France, le C5 Aircross s’est mieux vendu que son petit frère C3 Aircross, tout en se montant assurément plus rentable grâce à des tarifs plus élevés permettant de dégager davantage de marge. Pourtant, Citroën a parfois eu la main lourde avec les prix de son SUV compact, qui a été restylé en juin 2021. La version hybride rechargeable de 225 ch a été tout particulièrement touchée, pour les mêmes raisons que l'ë-C4 100 % électrique. Son avant-dernier niveau de finition, Shine, demande désormais 7 100 € de plus qu’en décembre 2020, tout en ayant perdu son bonus écologique de 1 000 € depuis le 1^er janvier 2023. La marque aux chevrons vient cependant d’ajouter, fin 2022, une version plug-in hybrid de 180 ch à la gamme pour tenter de contrer ce phénomène.  À équipement identique, le diesel BlueHDI 130 n’a pour sa part progressé que de 5 000 €, et le PureTech 130 EAT8 essence de 5 600 €. Mais, en pourcentage plutôt qu’en valeur absolue, c’est la version la moins chère, la PureTech 130 Live, qui a subi la plus forte inflation : + 17,88 %. Alors que le C5 Aircross démarrait à 24 700 € lorsqu’il a débarqué sur le marché français en janvier 2019, dans une version Start aujourd’hui disparue, il demande désormais 30 650 € minimum, sans le moindre changement de motorisation.

C5 X : jusqu’à 5 650 € de hausse

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Thomas Antoine/Ace Team

Disponible à la commande seulement depuis septembre 2021, la C5 X peut vous sembler encore jeune. Surtout que ce porte-drapeau venu de Chine n’a commencé à être livré aux clients français qu’en mars 2022 et ne court pas encore vraiment les rues. Cette courte carrière ne l’a toutefois pas mis à l’abri des augmentations de prix. En particulier pour la version hybride rechargeable, encore une fois touchée par la hausse du coût des matériaux employés dans les batteries haute tension. En moins d’un an, l’Hybrid 225 Shine est ainsi passé de 47 550 à 53 200 €, soit 5 650 € ou 11,88 % de plus. L’inflation a même été plus forte en pourcentage sur l’Hybrid 225 Shine, mais cette dernière vient de disparaître en février 2023 avec l’arrivée de la nouvelle motorisation Hybrid 180. Quant au 1.2 PureTech 130, seul rescapé en essence à la suite de la suppression rapide du 1.6 PureTech 180, son premier prix a grimpé de 32 900 à 35 400 €, soit 2 500 € supplémentaires.

Berlingo : une modération trompeuse

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L’inflation la plus faible, et de loin, est à mettre à l’actif du Berlingo. Mais elle intervient dans un contexte très particulier. Depuis janvier 2022, tous les moteurs thermiques de ce ludospace ont en effet été sacrifiés, du moins pour les variantes destinées aux particuliers. Une décision justifiée par des émissions de CO₂ trop élevées qui risquaient d’engendrer une amende de l’Union européenne pour le groupe Stellantis. Les cousins Opel Combo et Peugeot Rifter ont d’ailleurs subi le même sort, contrairement au Toyota Proace City Verso construit sur la même base. Ce changement radical a rendu ces véhicules familiaux à la fois beaucoup plus chers et beaucoup moins polyvalents, entraînant une chute drastique de leurs ventes : pour le seul Berlingo, elles ont baissé de 54,1 % entre 2021 et 2022. Dans ces conditions, il était donc difficile pour Citroën d’augmenter encore des prix qui débutaient déjà à plus de 35 000 €. Pour la finition d’accès Live, désormais facturée 36 390 €, la hausse s’est ici limitée à 1 090 € entre 2021, année du lancement de ces versions électriques de 136 ch, et fin 2022. Elle est même encore inférieure pour le haut de gamme Shine, qui n’a grimpé que de 650 €.