Citroën, DS, Peugeot, Renault. Les moteurs essence sont-ils fiables ?
Agrément, performances, consommation, les nouveaux moteurs essence lancés depuis 2012, ont fait leur révolution technique. Mais sont-ils pour autant robustes ? Nos experts vous indiquent les meilleurs... et ceux à éviter parmi les moteurs proposés par PSA (1.2 Puretech...) et Renault (1.2 TCe...).
Bilan fiabilité des moteurs PSA : l'avis de nos experts
Gilles Fraval
Septembre 2015 a marqué un tournant sur le marché automobile. Longtemps boudés, les moteurs à essence sont revenus sur le devant de la scène suite au scandale du diesel. La future interdiction de ce dernier dans les villes européennes (à Paris en 2024) et la réduction, depuis 2018, de l’écart de prix avec le sans-plomb ont incité les automobilistes à tourner le dos au gazole au profit de l’essence.

Depuis 2012, les constructeurs français ont introduit dans leurs véhicules des moteurs à essence de nouvelles générations, dont les incontestables progrès techniques leur permettent de rivaliser avec les diesels. Les conducteurs ont ainsi redécouvert les joies de rouler dans un modèle qui ne fait plus un vacarme d’enfer et dont l’agrément est supérieur. De plus, les nouvelles technologies (injection directe, réduction de cylindrée, turbo, distribution variable…) ont permis de réduire leur appétit, même s’il ne sera jamais équivalent à celui d’un mazout.
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Des pépins en pagaille
Techniquement, les moteurs français TCe, PureTech ou VTi sont de plus en plus semblables aux dCi ou HDi. Mais ils ont un autre point commun : des soucis de fiabilité. D’ailleurs, ceux-ci ont fait grand bruit chez le Losange, puisqu’un collectif « Casse moteurs Renault » dénonce une surconsommation d’huile et la casse du 1.2 TCe.

Le premier problème, qui concerne les moteurs produits jusqu’en mai 2016, a été résolu en usine. En revanche, le second, lié à l’encrassement des soupapes, reste entier, car Renault n’apportera pas de modifications techniques sur un bloc qui n’est plus produit. Un temps radin sur les prises en charge, le constructeur est plus souple depuis quelques mois, à condition d’avoir respecté ses préconisations en matière d’entretien.
Si, pour l’heure, PSA a évité le scandale, le 3-cylindres 1.2 PureTech cumule les ennuis, comme le prouve la kyrielle de notes techniques internes : surconsommation d’huile, destruction de la distribution, casse moteur liée à l’encrassement des soupapes… Face à cela, le groupe français met la main à la poche, mais gare à ceux qui n’ont pas suivi scrupuleusement le carnet d’entretien. Au sujet de l'usure de la distribution, PSA a lancé au mos de décembre une campagne de rappel pour corriger 220 000 véhicules produits de mars 2013 à avril 2017.