Souvenez-vous. En 2012, Citroën imaginait la version sportive de sa DS4 en présentant un concept-car au Salon de Genève. Pour contextualiser, la gamme Citroën comptait à l'époque la DS3 Racing dont la publicité était assurée par la version WRC pilotée par Sébastien Loeb qui remporte le championnat du monde en 2011. Mais ce ne fut pas suffisant pour que la DS4 Racing franchisse le cap de la série…

Tout de carbone vêtue
Le concept DS4 Racing est bien plus différent de la voiture de série qu’il n’en a l’air. En effet, passer d’une compacte chic à une sportive affirmée n’est pas une mince affaire. Pour cela, l'auto fut équipée d’un kit carrosserie complet. Une lame avant ainsi qu’une nouvelle calandre peinte en noir laqué lui donnent un air agressif. De profil, les bas de caisse plaqués de carbone suivent l’encadrement des passages de roue. Mais c’est l’arrière qui est le plus impressionnant. Le pare-chocs modifié accueille une canule d’échappement chromée de part et d'autre d'un diffuseur central.


Ce look accrocheur dissimule un châssis revu en profondeur. Il est abaissé de 35 mm grâce à des amortisseurs spécifiques. Les voies sont également élargies pour accueillir le kit (55 mm à l’avant, 75 mm à l’arrière). Une modification indispensable pour accueillir de nouvelles jantes de 19 pouces masquant des disques de frein de 380 mm à l’avant.
Une Citroën de 256 ch !
La DS4 Racing poussait le bouchon encore plus loin puisqu’elle était alors la Citroën la plus puissante de l'histoire. Le moteur 1.6 turbo THP, d’origine PSA/BMW, développait selon le constructeur 256 ch, soit une cinquantaine de plus que sur la DS3-R. Mais pas un mot sur la transmission ou les performances de l’auto. Pour l'anecdote, c’est l’équipe de Peugeot Sport qui s’est occupée de toute la mise au point technique. Et pour cause, Citroën Sport était focalisé sur le programme WRC alors que les Bleus sont au "chômage" technique avec l'arrêt du programme endurance en 2012. L'arrivée de Carlos Tavares à la tête de PSA aura raison de cette DS4 sportive car le patron a dans l'idée de faire de DS une marque premium, et que le sport est la chasse gardée de Peugeot qui prépare la sortie (en 2015) de la 308 GTi. Sans oublier qu'à l'époque les finances du groupe PSA sont dans le rouge et que la priorité est ailleurs.

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Ce n’était plus dans l’air du temps. Hélas. J’ai eu la chance de connaître la DS3 performance. Une voiture aussi efficace que peu confortable (une Mini Cooper S est un pullman à côté) mais quel tempérament, quelle machine ! En terme de plaisir de conduire, nos prochaines générations ne savent pas ce qu’elles perdent. Oubliez les électriques, au delà de 1300 kg, on reste au vestiaire sauf pour les super sportives mais c’est un autre monde à un autre prix.