Citroën, Peugeot et Renault...Où sont produits les moteurs français ?

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Régulièrement, les acheteurs se demandent d’où provient leur véhicule. La production d’une voiture en France peut même devenir un des critères d’achat, comme le démontre Toyota qui remporte un joli succès en France en mettant en avant le "made in france" de sa citadine Yaris dans le Nord, près de Valenciennes. Mais qu’en est-il des moteurs qui équipent les véhicules français et leurs cousins par alliance ? L’argus a épluché les rapports annuels des constructeurs.

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Peugeot-Citroën-DS : des moteurs principalement fabriqués en France

Chez les constructeurs français, il existe certaines usines dédiées à la mécanique. Pour Peugeot, Citroën et DS, ce sont notamment les sites de Trémery-Metz (Moselle) et Douvrin (Pas-de-Calais) qui sont historiquement réservés aux moteurs du groupe. Mais leur avenir est tourné vers l'électrique.

L’usine de Douvrin, baptisée Française de Mécanique, a été créée à l’origine par Renault et Peugeot en 1969. Néanmoins, depuis 2013, elle est une filiale du groupe PSA, devenue depuis peu Stellantis après la fusion avec le groupe italo-américain FCA. La production du moteur 1.6 PureTech sera transférée en 2023 en Hongrie dans une usine Opel. A cette date, le site nordiste produira la nouvelle génération de batteries ACC.

Trémery-Metz, site dédié à la fabrication de moteurs et de boîtes de vitesses, est rassemblé depuis 2014. Au départ, c'est le site de Metz qui est construit en 1969. Il est rejoint dix plus tard par le site de Trémery, en 1979. L'usine de Trémery, qui s'étend sur 96 hectares, a fabriqué plus d'un million de moteurs en 2020. En comptant l'usine de Metz (33 hectares, 710 000 boîtes de vitesses produites en 2020), le site emploie 3 700 personnes. A partir de 2022, le site produira le nouveau moteur électrique développé en commun avec Nidec.

Il ne faut pas non plus oublier Mulhouse, qui fabrique des pièces essentielles pour les moteurs : berceaux moteur, trains pour les moteurs thermiques et hybrides…

Chez Renault, les moteurs sont français...

Du côté de Renault, les usines historiques sont celles de Cléon (Normandie) et Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), qui fabriquent toujours des moteurs thermiques et vont bientôt se transformer selon les plans de la marque. L’usine de Cléon s’apprête à produire un nouveau moteur électrique de 100 kW (136 ch), qui viendra sous le capot de Renault et Nissan électriques. L’usine produit déjà le moteur électrique R240, qui sert notamment à la Zoé. D’autres moteurs, comme le M9R (diesel Blue dCi 200 ch pour l’Espace 5 et le Koléos) ou les R9M et R9N (les 1.6 et 1.7 dCi de 130 à 160 ch qui équipent la gamme actuelle) sont également produit dans cette usine normande.

A Choisy-le-Roi, les moteurs sont plutôt rénovés que fabriqués. L’usine pourrait d’ailleurs fermer dans un avenir proche, puisque cette activité d’économie circulaire reviendra d’ici 2024 à l’usine de Flins (Yvelines), qui fabrique actuellement la Renault Zoé et la Nissan Micra.

...mais aussi espagnols et roumains

La fabrication des moteurs Renault se fait aussi à l’international. L’Espagne accueille dans l’usine de Valladolid la production du Captur mais aussi une partie des motorisations de la gamme actuelle. C’est le cas notamment des 1.0 TCe et 1.3 TCe en essence ou bien du moteur diesel “K9”, le 1.5 dCi. En 2020, la partie dédiée aux moteurs de l'usine espagnole, qui s'étend sur 288 000 m² et emploie près de 3 000 personnes, a produit 849 833 moteurs. A partir de 2022, le site produira le nouveau 3-cylindres 1.2 HR12.

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En Roumanie, l’usine Dacia de Mioveni produit de nombreux véhicules (Sandero, Duster, Logan) mais aussi des moteurs. C’est notamment le cas du moteur essence atmosphérique 1.0 SCe, qui équipe notamment les Twingo, Sandero et Clio d’entrée de gamme dans sa déclinaison de 65 ch. L'usine, qui emploie 10 229 personne, a produit 367 413 moteurs sur l'année 2020.

Des moteurs Renault également turcs et coréens

En Turquie, Renault produit dans l’usine de Bursa 80% des Clio 5, mais aussi certains de ses moteurs comme la motorisation 1.6 hybride E-Tech HR16 et le moteur diesel “K9K”, aussi appelé 1.5 Blue dCi. Ce dernier équipe une grande partie de la gamme Renault (Mégane, Clio, Kangoo…) même s’il est petit à petit poussé vers la sortie. Le site a produit au total 431 337 moteurs en 2020.

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Le 1.8 TCe de l’Alpine A110 (252 ou 292 ch) et de la Mégane R.S. (300 ch) est quant à lui produit en Corée du Sud, dans l’usine de Busan. Ce moteur, au nom de code MR18, a été décliné un temps sur l’Espace et la Talisman en 225 ch, mais il est désormais indisponible sur ces deux modèles. Elle emploie près de 2 000 personnes, et a fabriqué 99 265 moteurs en 2020.