Consommation d'huile. Les moteurs essence et diesel à surveiller
Si un moteur gourmand en carburant peut être énervant, rien de pire qu'une mécanique qui se met à manger de l'huile. Dans les cas les plus graves, cela peut aller jusqu'à la casse. PSA 1.2 PureTech, Renault 1.2 TCe, Toyota D-4D ou Volkswagen 1.2 TSI... font partie des motorisations à surveiller.
Le mal est moins répandu depuis quelques temps, mais sur la décennie 2010-2020, de nombreux moteurs sont sujets à une consommation d'huile trop élevée.
[Mise à jour le 17/01/2022] C'est un problème qui a rappelé de très mauvais souvenirs chez Renault : tout récemment, le 1.5 Blue dCi a été surpris en flagrant délit de surconsommation d'huile, en nécessitant de faire des appoints réguliers à moins de 10 000 km. S'il n'est pas anormal d'avoir un appétit en lubrifiant accru en période de rodage, allant jusqu'à 0,4 l/1 000 km au lieu des 0,25 l/1000 km recommandés d'ordinaire, certains diesels du Losange engloutissaient, eux, plus de 0,5 l/1000 km. Un phénomène suffisamment inquiétant pour que la marque modifie le processus de fabrication de cette 8ème génération du "K9K" en usine. Histoire de compliquer encore les choses, les Clio et Captur peuvent y ajouter, jusqu'en juin 2020, un affichage du niveau inexact, en raison d'une mauvaise exploitation des données de leur sonde de niveau d'huile par le tableau de bord numérique.
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Mais le plus souvent, ce souci se rencontre sur des moteurs essence, l'un des exemples les plus tristement célèbres étant le 1.2 TCe, une autre mécanique présente dans de nombreuses Renault, Dacia ou encore Nissan. Le manque d'étanchéité au niveau du deuxième segment des pistons aura fini par engendrer de nombreuses casses, ainsi qu'une fronde judiciaire d'abord menée par l'UFC Que Choisir, puis sous forme d'action collective face à des prises en charge à reculons.
PSA, Volkswagen ou Toyota touchés aussi


Toyota 1.4 D-4D Véhicules concernés : Yaris III, Auris I et II
Renault n'est pas le seul constructeur touché par ce phénomène. Chez PSA, les 1.4/1.6 VTi et 1.6 THP 156 connaissent aussi ce problème de surconsommation d'huile, même si on se rappelle davantage de leur distribution capricieuse, tout comme les 1.0 et 1.2 VTi/PureTech. Les 1.2, 1.4 et 1.8 TSI du groupe Volkswagen (Audi, Seat, Skoda et Volkswagen) ont également longtemps souffert du même mal. Réputé pour la fiabilité de ses motorisations à essence, Toyota est aussi concerné avec le 1.3 VVTi et le 1.8 des Prius 3 et Auris 2 jusqu'en 2013 dans le cas d'une utilisation sévère en ville. Mais ce sont surtout les diesels 1.4, 2.0 et 2.2 D-4D qui sont à pointer du doigt.
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Problème plus rare depuis quelques années


Hormis le cas du 1.5 Blue dCi évoqué ci-dessus, dont il faudra surveiller l'évolution au fil du temps, et celui du 2.0 Blue dCi du même constructeur, la surconsommation d'huile semble mieux maîtrisée par les constructeurs depuis quelques années. Une bonne nouvelle, puisqu'ils sont malheureusement trop rarement enclins à reconnaître leur responsabilité lorsqu'un client se plaint d'un appétit en lubrifiant trop élevé.
Pensez au niveau d'huile
Si certains véhicules sont équipés d'un indicateur de niveau d'huile, beaucoup ne possèdent qu'un témoin d'alerte. Des automobilistes ont ainsi la mauvaise surprise d'apprendre que le moteur de leur véhicule est HS en raison d'un manque de lubrification. Dans tous les cas, lever la jauge à huile régulièrement est préconisé d'autant plus si le véhicule roule essentiellement en ville ou ne réalise que de petits parcours, conditions qui accélèrent la dégradation de l'huile. Par conséquent, une vidange tous les ans est obligatoire. Ce qui évite aussi le phénomène de dilution de l'huile à savoir que des gouttes de carburant coulent dans le carter inférieur avec comme conséquence une augmentation de la quantité d'huile et un risque de casse du moteur.
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