Essai Audi A1 35 TFSI : notre avis sur l'A1 essence de 150 ch
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Essai Audi A1 35 TFSI : notre avis sur l'A1 essence de 150 ch
Comme son appellation A1 35 TFSI ne l'indique plus, la nouvelle Audi A1 accueille le 1.5 essence de 150 ch, capable d'endormir deux de ses quatre cylindres à doux rythme. Reste à savoir si ce moteur pétri de technologies vaut le surcoût, sur une citadine déjà vendue à bon prix...
L'Audi A1 35 TFSI ici à l'essai est mue par un 1.5 TFSI de 150 ch, qui s'intercale entre le 30 TFSI (1.0 116 ch) et le 40 TFSI (2.0 200 ch). L'A1 35 TFSI démarre au prix de 27 550 € avec la boîte S tronic à sept rapports
Si l’Audi A1 est bien 100% nouvelle, elle n’a plus, dans le groupe Volkswagen, la primeur technologique autrefois réservée aux modèles aux anneaux : la dernière plateforme « MQB A0 » roule déjà depuis l’automne 2017 sous le blason Volkswagen Polo, et même le printemps 2017 via la Seat Ibiza ! La nouvelle Audi A1 est d’ailleurs assemblée à ses côtés dans l’usine Seat de Martorell (Espagne), quand l’ancienne disposait de sa propre usine, en Belgique.
L'Audi A1 du jour nous fait toutefois mentir. Elle reste la seule à proposer le récent « 35 TFSI » (1.5 150 ch à quatre cylindres), en plus des 25 TFSI et 30 TFSI (les 1.0 95 ch et 115 ch à trois cylindres) que les cousines ont aussi. Ainsi mue, la petite Audi récupère des habits à sa taille : 150 ch, une boîte S tronic à double embrayage en option, 7,7 s de 0 à 100 km/h. Et le fameux système de désactivation de cylindres à doux rythme, censé préserver la consommation. Le standing grimpe… et le tarif aussi.
Prix Audi A1 35 TFSI
A 27 550 € en prix de départ, l'A1 35 TFSI 150 S tronic s’affiche 2 180 € plus chère qu’une 30 TFSI 116 à finition égale. A ce prix, il faut se contenter du niveau Design qui inclut la radio 6HP à écran tactile 8,8’’, le radar de recul et les jantes alu de 16 pouces, mais pas la clim’ automatique bizone ni même les simples rétroviseurs dégivrants.
Le niveau A1 S line répare ces oublis (à 31 650 € tout de même, voir dotations détaillées en page suivante), alors que notre A1 Design Luxe d’essai réclame 32 650 € pour enfin disposer des navigation GPS à écran 10,1’’, clef mains-libres, sellerie cuir, jantes de 17’’ et accoudoir avant. En matière de positionnement donc, Audi ne perd pas tous ses réflexes…
Au volant de l’A1 35 TFSI
A cette altitude tarifaire, l’Audi A1 surprend son invité dès l’ouverture de la portière : que viennent faire des matériaux si rigides dans l’habitacle d’une citadine premium ? La question, qui concerne les habillages de contre-portes, s’évapore toutefois à la véritable « installation » du conducteur : compteurs à affichage numérique personnalisable, joli écran tactile 10,1’’, console centrale orientée vers le conducteur, l’A1 se démarque finalement de ses cousines plus abordables dans ce niveau Design Luxe.
Une option à 170 € permet même de souligner les aérateurs et l’écran central de filaments colorés (jusqu’à 30 teintes disponibles !) mais aujourd’hui, nous n’étions pas exactement venus pour épater l'invité(e) d’un soir... Moteur. Le 1.5 TFSI 150 prend vie discrètement, avant de rapidement coller les passagers aux sièges au feu vert. Trop puissante, cette citadine ? Difficile à appréhender plutôt, à cause d’un décollage paresseux (redémarrage lent du système Stop & Start, accélérateur peu sensible en début de course) qui fait naturellement enfoncer plus fort la pédale de droite… et déguerpir l’auto plus vigoureusement qu’attendu.
“Malgré quatre cylindres et une boîte robotisée, l'A1 35 TFSI S tronic manque un peu de douceur en ville“
Ce manque de fluidité s’ajoute aux percussions de la suspension sur les plaques d’égouts, et se montre d’autant plus dommage qu’en d’autres points, l’A1 demeure très urbaine : gabarit facile à appréhender, direction douce, diamètre de braquage court. Et un système Stop & Start mieux géré à la coupure du moteur, qui intervient sous 6 km/h et facilite les freinages dégressifs.
Sans surprises, c’est en dehors de la cité que l’A1 35 TFSI se justifie. Le 4 cylindres montre alors un net avantage avec le 3 cylindres en matière de performances, et transforme la plus petite des Audi en routière aguerrie : file de poids-lourds, familiales turbo-diesels « joueuses » au départ du péage, longues rampes d’autoroute, rien ne fait peur à la nouvelle A1, dont le statut de citadine polyvalente n’a jamais si bien porté son nom. L’insonorisation des bruits d’air apparaît remarquable à 130 km/h, comme la consommation (à peine 6,8 l/100 km relevés lors de notre essai sur autoroute vallonnée) qui compense la petitesse du réservoir sur long parcours.
Les plus sportifs, eux, apprécieront l’agilité du châssis, qui justifie enfin sa suspension ferme et s’appuie sur l’antidérapage pour aider l’auto à tourner plutôt que la freiner dans les virages serrés. Reste un moteur plus efficace que « sensationnel » (montées en régime linéaires, sonorité quelconque), et une boîte S tronic qui doit être basculée en mode Sport ou Manuel pour limiter les sous-régimes. C’est d’ailleurs dans ces modes qu’intervient le plus souvent la fonction bicylindre, seulement active à partir de 1 400 tr/min… où les modes Auto ou Efficiency n’évoluent pas souvent en conduite apaisée. Etrange paradoxe.
A bord de l'Audi A1 Design Luxe
Assemblages précis, ergonomie bien pensée, rangements spacieux, afficheurs numériques valorisants : que manque t-il à l'Audi A1 ? Des matériaux moins sommaires pour habiller ses portières...
Plus d'aiguilles sur l'A1, qui adopte un afficheur numérique dès le premier niveau......mais ne dispose du Virtual Cockpit personnalisable (avec GPS, radio, mode sport...) qu'à partir de S line.
L'écran central passe de 8,8 à 10,1'' avec le Virtual Cockpit. Comme les Audi récentes, il est tactile et se passe de molette de commande.Quel que soit le niveau d'équipement choisi, le chargeur par induction avec réception améliorée réclame un supplément de 400 €.
Le dossier reste un peu vertical, mais l'espace à l'arrière devient bien meilleur que sur l'ancienne A1.Le coffre évolue dans le même sens, avec un joli volume de 335 l et un plancher modulable pour 60 €.
Concurrence Audi A1 35 TFSI S tronic
A 32 650 €, notre A1 35 TFSI S tronic Design Luxe d’essai s’affiche 3 500 € plus chère que sa cousine Volkswagen Polo… en exécution GTI qui embarque un 2.0 TFSI de 200 ch ! C’est dire le surcoût réclamé par l’Audi A1 qui pointe, à moteur et équipement équivalent, jusqu’à 6 000 € plus chère que la Polo, voire 8 000 € plus chère que la Seat Ibiza. Mais rappelons que ces deux cousines ne proposent pas (ou plus, dans le cas de l’Ibiza) le 1.5 TFSI de 150 ch.
Mini 5 portesVolkswagen Polo
Les concurrentes se font d’ailleurs rares à ce niveau de puissance : la DS3 ne propose plus qu’une essence de 110 ch et la Mini 5 portes, rien entre 136 ch et 170 ch (relire notre match Audi A1 30 TFSI vs Mini Cooper 5 portes). Hors du cercle « premium », les transmissions sont systématiquement manuelles mais les tarifs, bien moindres : une Suzuki Swift Sport (140 ch) s’achète dès 20 700 € et une Ford Fiesta EcoBoost 140, dès 21 550 €… avant remise.
Bilan de l'essai Audi A1 35 TFSI S tronic
Avec son « gros » moteur 1.5 de 150 ch, l’A1 35 TFSI à boîte S tronic perd en douceur en ville ce qu’elle gagne en aisance sur route et autoroute. Ce qui peut se justifier, vu les progrès de l’Audi A1 en matière d’espace intérieur, d’insonorisation ou d’agrément châssis. Alors, quitte à casser sa tirelire pour s’offrir une onéreuse A1…
On aime
Le moteur et le châssis performants
L’espace intérieur en progrès
Les écrans valorisants en Design Luxe…
On regrette
…mais certains matériaux indignes, à ce niveau de prix
"Difficile à appréhender plutôt, à cause d’un décollage paresseux (redémarrage lent du système Stop & Start, accélérateur peu sensible en début de course) qui fait naturellement enfoncer plus fort la pédale de droite… et déguerpir l’auto plus vigoureusement qu’attendu."
Peut-être serait-il nécessaire d'indiquer si ce système Stop and Start est désactivable ou non. Dans l'affirmative, votre remarque ci-dessus n'offre aucun intérêt.