Essai Audi A1 Citycarver (2020) : le prix de la singularité
habillage
banniere_haut

Essai Audi A1 Citycarver (2020) : le prix de la singularité

Cette version baroudeuse de la citadine A1 ne s'appelle pas allroad mais Citycarver. Peu importe le nom puisque le principe reste le même : se donner des airs de SUV. Mais les qualités de l'Audi A1 sont-elles préservées ?

Publié le Mis à jour le

L'Audi A1 Citycarver est proposée à partir de 24 870 €, deux moteurs à essence sont disponibles, les 25 et 30 TFSI.

ALEXANDRE NICOLAS

Caisse surélevée de cinq centimètres, contours d’aile et bas de caisse noirs, inserts façon acier inoxydable sur les boucliers, cette Audi A1 pourrait appartenir à la famille des SUV. Les mimiques vont jusqu’à la forme de la calandre, octogonale. Pourtant, cette citadine ne s’appelle pas allroad (réservée aux versions à quatre roues motrices), ni Q1 mais Citycarver. Il faut comprendre qu’elle ne prétend pas pouvoir s’aventurer dans les chemins trop accidentés, elle préfère nettement la ville, comme son nom l’indique. La formule a ses adeptes puisque de nombreux constructeurs proposent l'équivalent dans leur gamme : Ford Fiesta Active, Opel Adam Rocks, Volkswagen Cross Polo…

 

Prix Audi A1 Citycarver

L’intérêt de cette Citycarver ? Donner l’impression de rouler en SUV de type Audi Q2 tout en payant le prix d’une A1 ! À moteur et équipements équivalents, l’écart de tarif en faveur de la berline est de 3 920 €. Une économie non négligeable... seulement l’A1 est déjà vendue à bon prix. Cette déclinaison baroudeuse demande un effort financier de 1 500 €.
 

Audi A1 Citycarver

Elle débute à 24 870 € (25 TFSI Design) pour culminer à près de 33 000 € (30 TFSI Design Luxe). À noter qu’elle se prive des finitions intermédiaires Advanced et S line, ainsi que des moteurs les plus puissants à savoir les 35 TFSI (150 ch) et 40 TFSI (200 ch). Il faut alors se contenter des blocs trois-cylindres 25 TFSI (95 ch) et 30 TFSI (115 ch). Ce dernier est-il à la hauteur ?

 

Au volant de l’Audi A1 Citycarver

Volant en mains, le ressenti de l'Audi A1 Citycarver n'est pas très différent de celui de la Sportback.

Dès le régime de ralenti, on distingue l’une des caractéristiques d’un moteur trois-cylindres : ses vibrations. Rien de rédhibitoire, mais on aurait apprécié davantage de maîtrise, notamment lorsque le système stop & start s’en mêle. Au redémarrage, il se révèle bruyant et génère des vibrations lorsqu’il coupe le moteur.

Hormis ces désagréments, ce bloc remplit sa tâche. Il offre assez de ressources pour s’insérer sans difficultés dans la circulation ou lorsqu’il faut doubler, et sa souplesse est appréciable. Il élève un peu la voix lors des accélérations mais redescend aussitôt d’un ton à vitesse stabilisée. Ce moteur ne souffre pas de réels défauts mais on aurait aimé un peu plus d’allonge et de couple. La version 35 TFSI (malheureusement inexistante sur Citycarver) délivre un agrément de conduite bien supérieur.

Audi A1 Citycarver

La boîte S tronic à sept rapports qui équipait notre modèle d’essai cumule réactivité et douceur de fonctionnement lors des passages de rapports. Cependant, elle manque de progressivité au démarrage. Un temps d’adaptation est nécessaire pour éviter un à-coup.

Le comportement routier de cette Citycarver est proche de celui d’une A1 classique. La caisse est aussi bien tenue en virage, avec un roulis limité, sa réactivité est toujours aussi appréciable, et la direction se révèle douce. Malgré la hauteur de caisse majorée de cinq centimètres (35 mm de suspension et 15 mm de flanc de pneu), le confort de suspension manque un peu de souplesse, notamment à basse vitesse. Le châssis sport associé aux jantes de 18 pouces de notre modèle n’y est pas étranger.


Dans l’habitacle de l’Audi A1 Citycarver

A1 Sportback ou Citycarver, le conducteur profite toujours d'un intérieur bien étudié : bonne position de conduite, rangements spacieux, grands écrans, commandes bien situées... La présentation est flatteuse hormis au niveau des panneaux de portes dont les plastiques sont basiques.
Le Virtual Cockpit, en option à 2 175 € sur Design, permet de moduler l'affichage : cartographie GPS, compteurs, aides à la conduite...
D'une taille de 10,1 pouces sur Design Luxe, l'écran tactile affiche un beau graphisme et sa réactivité est appréciable.
Belle garde au toit, de l'espace pour les jambes et pour y placer les pieds... Deux adultes seront bien installés à l'arrière de l'Audi A1 Citycarver.
Volume convenable, formes carrées, le coffre se révèle pratique. Dommage : le plancher n'est plus amovible avec l'option roue de secours.


Concurrence Audi A1 Citycarver

Dans le clan des « premium », cette Citycarver doit se sentir bien seule, Mercedes, BMW ou encore Volvo n’ayant pas investi ce segment. Son concurrent le plus sérieux est peut-être dans la gamme Audi, à savoir le Q2. En revanche, les constructeurs généralistes, dont les prix sont nettement plus doux, ont dégainé leur déclinaison « tout-chemin » : Ford Fiesta Active (à partir de 20 050 €), Hyundai i20 Active (à partir de 19 650 €), Dacia Sandero Stepway (à partir de 13 090 €)…

 

Bilan essai Audi A1 Citycarver

Audi A1 Citycarver

Avec sa teinte flashy et ses attributs de SUV, cette Citycarver apporte à l’A1 une touche pétillante bienvenue. Elle se prend moins au sérieux que le Q2, bien plus cher, tout en conservant ses qualités (comportement, habitabilité…). Mais, hormis son look, elle n’apporte pas d’équipements supplémentaires ni d’aptitudes en hors-piste, tout en étant facturée 1 500 € de plus.


On aime

  • Habitabilité et coffre
  • Ergonomie
  • Contenu technologique…

On regrette

  • Pas toujours évidente à appréhender
  • À-coups de la boîte au démarrage
  • Suspensions fermes
Tags
Soyez le premier à réagir
Envoi en cours
jbertaux035 Le 24/02/2020 - 16:16
Cette version baroudeuse de la citadine A1 ne s'appelle pas allroad mais Citycarver. Peu importe le nom puisque le principe reste le même : se donner des airs de SUV. Mais les qualités de l'Audi A1 sont-elles préservées ?
Voir tous les commentaires (1)