Voiture à l'essai : BMW X3 xDrive20d 190 ch xLine
|
À partir de
54 950 € 1 074 € de malus
|
Page 1Avis et essai BMW X3 2022
Si beaucoup de modèles voient leur gamme de moteurs se réduire par nécessité économique ou pour faire face à la crise des semi-conducteurs, ce n'est pas le cas du nouveau BMW X3. À l'occasion de son restylage, il conserve une palette forte de quatre diesels (150, 190, 286 et 340 ch), deux essence (184 et 360 ch) et un hybride rechargeable (292 ch). On peut même ajouter la version électrique iX3 à ce catalogue, mais pour cet essai on a fait le choix d’un X3 qui peut rouler loin sans prise de tête.

Un mot d’abord sur le restylage du véhicule opéré fin 2021. Il ne chamboule pas la ligne de ce modèle de troisième génération lancé en 2017 (code G01). Le changement est toutefois visible au niveau de la calandre, dont les naseaux font la jonction entre eux, comme des feux arrière, plus en relief et dotés d’une nouvelle signature lumineuse. BMW a aussi redessiné les boucliers ; celui de l’avant montre un visage plus sobre qu’autrefois en finitions x-Line et Business Design qui se marie bien avec le statut chic et premium de ce véhicule. Notre version d’essai X3 x-Line reflète parfaitement ce nouvel esprit, et sa motorisation 20d reçoit désormais une hybridation légère 48 V.
Prix BMW X3 20d
À 54 950 €, le BMW X3 20d x-Line est la version d’entrée de gamme. La dotation de série est correcte, mais la technologie et les équipements sympa sont en option. La rallonge atteint rapidement 10 000 € pour une belle configuration avec les deux écrans HD du Cockpit Pro, la peinture métallisée, un jeu de jantes en 19 pouces minimum, la sellerie en cuir et le toit vitré ouvrant (voir détails en page 2). C’est une somme, mais le X3 sera plus agréable au quotidien et plus facile à revendre avec cette dotation.
Cette version 20d doit passer un double péage fiscal en 2022 avec le malus écologique (minimum 1 074 €) et le nouveau malus au poids (1 150 €). À noter que si, la version hybride rechargeable xDrive 30e échappe au malus écologique, elle écope de 2 650 € de malus au poids sur ses versions dont l’autonomie électrique est inférieure à 50 km en ville. Cette proposition se révèle donc inintéressante pour les particuliers. Sans compter qu’elle est onéreuse (60 800 €) et que sa consommation d’essence grimpe vite en dehors des phases de roulage électrique.
Au volant
Le X3 propose d’emblée ce que l’on recherche à bord d’un SUV de bonne taille : une position de conduite dominante. Avant de regarder au loin, un coup d’œil à l'environnement du poste de conduite confirme le statut haut de gamme du modèle. Les matériaux de qualité et la finition léchée sont partout présents. La nouveauté technologique vient des écrans désormais en 12,3 pouces quand l’option Cockpit Navigation Pro est cochée (1 650 €), mais aussi de l’assistant vocal intelligent Alexa et des commandes de la climatisation trois zones issues de la dernière Série 4. La molette i-Drive reste de mise pour doubler la commande tactile de cet ensemble multimédia fort complet mais qui manque parfois de simplicité.

Le quatre-cylindres 20d de 190 ch et 400 Nm de couple est un propulseur qui sied bien au X3. Passé le petit bourdonnement du diesel au démarrage, il propose ensuite un silence de marche appréciable et file le parfait amour avec la boîte automatique à huit vitesses pour toujours évoluer sur le bon rapport. Les performances ne sont pas époustouflantes (il y a le M40d de 340 ch pour cela, moteur que avions testé dans la Série 3), mais le souffle est suffisant.
Que l’on voyage à bonne allure sur autoroute ou que l’on évolue sur une route sinueuse, ce X3 20d a toujours du répondant et n’est pas trop porté sur la boisson. Sur un parcours mixte de 800 km, la consommation s’est fixée à 7,4 l/100 km. Un débit bien inférieur à celui d’un SUV hybride rechargeable sur ce type de trajet et encouragé par la nouvelle micro-hybridation du 20d, qui autorise des coupures de moteur à vitesse stabilisée en plus du Stop & Start rapide et discret au démarrage.
Bien emmené par son train avant à double triangulation, qui imprime une trajectoire fidèle au coup de volant, le X3 est plaisant à conduire. La suspension canalise correctement les mouvements de caisse, trouvant aussi ce subtil équilibre entre douceur pour les passagers et dynamisme pour le conducteur. Sur long parcours, ce confort de roulement est appréciable. Conjugué au silence qui règne à bord, il garantit des longues étapes sans fatigue… et sans stress côté autonomie grâce au grand réservoir de 68 l.
Sur un trajet plus sinueux, le BMW X3 demeure plaisant. Mais la masse se fait ressentir dans les enchaînements les plus serrés, et l’allemand n’égale pas l’Alfa Romeo Stelvio en agilité. Les pneus hiver de notre modèle d’essai, dont l’usage est désormais obligatoire par endroits en période hivernale, n’ont pas aidé au dynamisme en raison de la souplesse des flancs qui se perçoit assez nettement. Sans surprise, la motricité est optimale avec la transmission xDrive, qui module le couple roue par roue en liaison avec l’ESC.
À bord





Concurrence
Le trio GLC, X3 et Q5 se tient dans un mouchoir de poche en France, et le BMW démarre 2022 avec l’avantage du restylage qui a concerné le Mercedes en 2019 et l’Audi en 2020. Les trois modèles ne se font pas de cadeaux sur les prix, ce n’est pas une surprise, et le X3 20d rattrape son retard sur le Q5 2.0 TDI de 204 ch, qui avait reçu la micro-hybridation lors de son restylage. Le Mercedes GLC se distingue, lui, par une motorisation diesel hybride rechargeable que les deux autres ne proposent pas, si ce n’est avec un moteur à essence.
Ceux qui ont un faible pour les châssis affûtés iront plutôt voir du côté de l'Alfa Romeo Stelvio, tandis que ceux qui donnent priorité au budget lorgneront vers le DS 7 Crossback. Mais le SUV français ne peut plus se joindre à la bataille côté diesel puisqu’il plafonne désormais à 130 ch avec le petit 1.5 BlueHDI.
Les diesels ont encore de beaux jours devant eux. L'électrique ne pourra jamais remplacer un diesel en dehors des grandes villes, de plus il reste le moyens le plus écologiques pour se déplacer en dehors des villes. En 2030 à la fin des ventes des voitures neuves, les diesels d'occasions vont se vendre facilement et plus chers pendant longtemps encore.
Ca se vend encore les mazouteuses? BMW a apparemment des moteurs à écouler avant l'interdiction...BMW refourgue cela à l'étranger car de plus en plus de villes en RFA interdisent le mazout ..et maintenant en France..mieux vaut encore acheter une essence et la passer à l'ethanol si on ne veux pas de voitures electriques.......mais les tracteurs sont heureusement en voie d'extinction......le litre de mazout plus cher que l'essence est le coup de grâce......
Comment dire qu'un diesel siet bien à des particuliers, quand ce type de véhicule sera interdit dans peu de temps dans les centre-ville et sans doute difficilement revendables car peu ou plus recherchés. Et tout ça pour 50 -60 k€ "seulement " ! A fuir donc si on ne veut pas jeter son argent par les fenêtres