Voiture à l'essai : Citroën Jumpy Caselani Type HG
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À partir de
37 300 € |
Page 1Essai et avis Citroën Caselani Type HG
N’allez pas penser que Citroën se met au néo-rétro ou que l’usine du quai de Javel a rouvert ses portes. Si nous sommes au volant d'un utilitaire « chevronné » reprenant les traits du mythique Type H, c’est grâce à la société italienne Caselani. Basée près de Milan et spécialisée à l’origine dans la fibre de verre pour le nautisme, cette entreprise s’est lancée dans la transformation des utilitaires Citroën Jumper et Jumpy en Type H et HG au moyen d'un kit carrosserie spécifique. On dispose donc d'une base de véhicule moderne (châssis et moteur), bien loin de l’antique moteur à carburateur Solex qui officiait au cœur du Type H de 1947.
Nous avions déjà découvert l'une des réalisations de Caselani avec le Type H sur la base du Jumper, commandé par la société Les Dunes blanches. Cette fois, c’est un Type HG développé sur la base du Jumpy qui s’avance vers nous. La lettre G fait référence au Type G, un petit Type H conçu en 1948 mais jamais commercialisé. Le « nez de cochon » et les formes « tôles ondulées » si caractéristiques du modèle originel sont bien là. Le véhicule appartient au prestigieux restaurant La Tour d’Argent, une institution parisienne depuis 1582, qui a vu dans le projet Caselani une occasion de transformer ses tournées de livraison en vecteur de communication. Le pari est réussi à en juger par le nombre de selfies faits par les badauds lors du chargement du véhicule, quai de la Tournelle, au pied du restaurant.

La base de ce Type HG est celle d’un Jumpy en taille M (4,95 m de long), mais la transformation est également possible sur les carrosseries XS (4,60 m) et XL (5,30 m). Une fois passé dans les ateliers de l’artisan italien, le véhicule obtient une homologation spécifique et devient un modèle de marque Caselani. Cette transformation se fait avec l’aval de Citroën, qui a accordé une licence d’exploitation à l’artisan italien pour l’usage de la marque. Mais tout l’art du créateur réside dans le soin apporté à la réalisation et aux volumes du HG. Pour faire endosser au Jumpy l’habit de travail du Type H – les fameuses tôles ondulées –, Caselani a conçu des panneaux en fibre de verre qui se collent sur les parties latérales, alors que toute la face avant est refabriquée puis greffée. Simple, mais il fallait y penser et surtout réaliser un design soigné.
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Prix Caselani Type HG
Pour se procurer ce très enviable Type HG, il faut s’adresser à Méhari Évasion (distributeur référent pour la France et qui s’occupe de tout) ou à l’une des concessions Citroën qui a des accords avec Caselani (liste sur le site de l’entreprise). Pour un Jumpy de base avec moteur Diesel de 120 ch, il faut compter 37 300 € HT, tarif comprenant la transformation d’un coût de 15 800 € HT. À noter que l’adaptation peut se faire sur toutes les motorisations, y compris la version électrique ë-Jumpy, et toutes les carrosseries : les fourgons comme celles consacrées au transport de personnes avec vitrage latéral.
Le tarif grimpe en fonction de la version et des options choisies sur le véhicule, mais aussi suivant les possibilités de personnalisation offertes par Caselani. Vous pourrez ainsi craquer pour des feux arrière ronds de type Pallas (700 € HT), des phares polysoïdes (1 200 € HT), des jantes Vintage (600 € HT) ou tous types de coloris personnalisés (1 900 € HT). Il est également possible d’opter pour un aménagement spécifique. C’est le cas du Caselani de La Tour d’Argent, dont la soute est réfrigérée pour conserver les produits au frais pendant le transport. Les parois isolantes à l’intérieur condamnent d’ailleurs la porte latérale, qui demeure apparente sur la carrosserie.
Au volant du Caselani Type HG
Nous nous sommes glissés dans la peau du livreur de La Tour d'Argent pour une tournée dans les rues de Paris avec le Type HG. La conduite du Jumpy, on connaît déjà, mais c’est dingue comme la transformation de l'extérieur change l’impression au volant. Il n’y a pourtant rien de neuf dans l’habitacle à part la plaque dorée et numérotée frappée par Caselani. Mais les sourires des passants et les pouces levés des cyclistes rendent la conduite ludique, voire bienveillante, ce qui n’est pas rien dans le trafic souvent encombré de la capitale. On retrouve ici le diesel de 120 ch avec la boîte manuelle à six rapports qui se conduit en souplesse grâce au couple important à bas régimes. Comme l'essentiel des missions se passe en région parisienne, on aurait bien vu ce modèle en version électrique ë-Jumpy. La conduite y aurait encore gagné en zénitude… Mais le prix et les contraintes de recharge des modèles « zéro émission » restent des obstacles à franchir.

L’assise en hauteur, qui offre une vue dominante sur la chaussée, et la taille compacte du Jumpy en taille M facilitent aussi les évolutions urbaines. Caselani n’apporte aucune modification sur les réglages du châssis et du moteur. La direction douce et la suspension plutôt confortable demeurent donc au rendez-vous. Dommage alors que la pédale de frein, trop sensible dès l’attaque comme sur tous les Jumpy, altère la fluidité des ralentissements. Enfin, la paroi au dos des trois passagers avant évite le bruit de résonance de la soute dans l'habitacle, mais elle empêche toute rétrovision. Le choix du radar de recul (option) n’est pas un luxe au moment de se garer, car il serait dommage d'érafler ce Type HG à peinture personnalisée.
À bord






Retrouvez le bilan de l'essai, la fiche technique et les prix, équipements, et options du Citroën Type HG Caselani en page suivante…
Viva l’Italia ! Nos amis italiens ont toujours eu et de manière assez constante d’excellents créateurs , designers et dessinateurs . A l’inverse la création française a été trop souvent répétitive , minimaliste , sauf exceptions . Le groupe Stelantis a désormais l’opportunité de mixer les équipes des bureaux d’etudes , une vraie chance de diversité creative , de faire émerger des designs nouveaux , plus élaborés , plus séduisants .
L'avenir est au neo-retro; la meme chose serait a faire avec la 2 CV.
dommage que le dessin du nez soit aussi peu travaillé. les phares devaient être détachés du nez, ceux ci sont carénés alors qu'ils ne devraient pas et ont des bords d'optique trop épais, la calandre est beaucoup trop inclinée, l'ensemble inspire un véhicule "déformé"...qui manque de charme selon moi car le rapport longueur sur hauteur du Jumpy est très différent du TUB original. Dommage car le travail sur le reste de la carrosserie est très élaboré. C'est vraiment rageant de voir une idée aussi géniale et un gros travail comme celui-ci un peu gâché par des détails aussi importants. Les cache-moyeux en chromes sont magnifiques