Essai comparatif : Renault Mégane GT dCi 165 vs Seat Leon FR TDI 150
Le diesel reste incontournable dans le segment des compactes où il peut même prendre des accents sportifs. Renault vient ainsi d'ajouter la version dCi 165 ch GT à la gamme Mégane, tandis que la Seat Leon propose sur sa version restylée son TDI 150 en dotation FR. Deux compactes au sang chaud !
Prévu dès le lancement de la Renault Mégane en 2015, le dCi 165 a pris du retard et n'arrive qu'en ce début 2017 en concession, en même temps que la Seat Leon restylée TDI 150.
Adrien Cortesi
SEAT Leon 1.4 TSI 150ch FR DSG
- - Moteur : Essence
- - Puissance: 8 ch
- - Lancement : Février 2017
- - A partir de 30 730 €
- - Ni bonus ni malus
- Voir la fiche technique
RENAULT Megane 1.6 dCi 165chGT EDC
- - Moteur : Diesel
- - Puissance: 8 ch
- - Lancement : Janvier 2017
- - A partir de 34 500 €
- - Ni bonus ni malus
- Voir la fiche technique
Voué aux gémonies dans le débat public, le moteur diesel reste pourtant incontournable pour les gros rouleurs. Toujours aussi bon marché à la pompe, il conserve la palme de la sobriété et de l’autonomie. Rouler beaucoup va souvent de pair avec la recherche d’un certain plaisir de conduite. Il n’y a donc rien d’étonnant à voir Renault étoffer la gamme Mégane avec une nouvelle version GT diesel qui n’était disponible jusque-là avec le TCe 205 ch. Dotée du moteur 1.6 dCi légèrement retouché par rapport au 160 ch de l’Espace et de la Talisman, elle revendique 5 ch de plus que ces dernières. A l’instar du modèle essence, elle est dotée d’office de la transmission à double embrayage EDC et de toutes les caractéristiques de la GT, à commencer par un traitement esthétique spécifique et bien sûr le système 4Control.
La Seat Leon bonifiée

Face à la Renault Mégane GT, difficile de trouver une concurrente exactement similaire : aucune autre compacte ne propose en effet les roues arrière directrices. Face à elle, la plus proche des Seat Leon est la FR à tempérament sportif. Elle adopte en effet une suspension Sport, des jantes de 18 pouces et une décoration spécifique comme la Renault. Son restylage du début de l’année lui permet d’acquérir un écran multimédia de 8 pouces et quelques assistances à la conduite supplémentaires, à commencer par l’assistance dans les embouteillages. C’est là le principal bénéfice de ce repoudrage qui frise le service minimum.
Esthétiquement, les modifications ne se repèrent en effet qu’à la loupe : nouveaux projecteurs, nouvelle calandre… et c’est à peu près tout ! Pour le reste, on retrouve deux compactes exactement dans le moule de leur catégorie. Dans leurs finitions sportives, elles jouent des partitions similaires en matière de style, en multipliant les artifices : enjoliveurs d’antibrouillards, boucliers spécifiques, logos « GT » et « FR ». C’est cependant la française qui apparaît la plus spectaculaire, particulièrement à l’arrière où son diffuseur et ses sorties d’échappement rectangulaires évoquent une sportivité assumée.
La Mégane GT plus chère

L’examen des tarifs semble donner un avantage décisif à la Seat, facturée 3 770 € moins chère que la Mégane GT. Nous le verrons, il convient de nuancer cette différence à l’examen de la dotation des deux voitures. Avec 150 ch, le TDI de la Seat n’est pas le plus performant de la gamme, mais il affiche la même puissance fiscale que la Renault (8 CV), la même consommation en cycle mixte homologué (4,6 l aux 100 km) et par conséquent une fiscalité exactement semblable. L’écart de puissance
(15 ch) par rapport à la Renault est enfin moins important qu’avec le TDI 184 ch qui chapeaute la gamme diesel de l’espagnole.