Essai de la Cee'd 1.6 GDI à boîte DCT
Il n'y a pas que le diesel dans la vie ! La nouvelle Cee'd propose un moderne 1.6 essence de 135 ch, et lui adjoint les services d'une boîte robotisée à double embrayage. Le couple de l'année ?
Mathieu Sentis
Kia Cee'd
1.6 GDI DCTEssence
135 ch
23 190 €
Sous certains aspects, la marque Kia peut rappeler… Ikea : consonance proche, produits au design soigné, tarif inférieur à ceux des concurrents. Et un succès non démenti qui, dans le cas du constructeur automobile, lui permet d’annoncer une croissance annuelle à deux chiffres sur le marché français.

Fin de la comparaison. Ici, point de voiture livrée en kit. Ni de qualité sommaire, qui permet à Kia de garantir ses produits sept ans. Quant aux arguments de la nouvelle Cee’d 1.6 GDI DCT, ils ne se limitent pas à l’esthétisme : cette version embarque une technologie moderne, en associant moteur essence à injection directe et boîte robotisée à double embrayage.
Encore rare
Cette transmission semble arriver sur le tard : 9 ans ont passé depuis la première boîte DSG Audi. En réalité, les groupes à en proposer sur des modèles de grande diffusion se comptent encore sur le doigt d’une main, ou presque (Volkswagen, Ford, Mitsubishi, Renault, Fiat et Mercedes).
Chose rare, cette boîte DCT à double embrayage est réalisée en interne chez Hyundai/Kia, et ne provient pas d’un fournisseur comme Getrag ou Borg Warner (Alfa Romeo est aussi dans ce cas, pour ses MiTo TCT et Giulietta TCT).

Pour cette première prise en main, la boîte DCT Kia nous a laissé bonne impression. En ville, à condition de ne pas accélérer trop brutalement après avoir relâché la pédale de frein, elle évolue en douceur et ne se fait pas remarquer.
Sur autoroute, elle profite d’un sixième rapport assez long qui limite le niveau sonore et la consommation (8,2 l/100 km à 130 km/h).
Sur route, plusieurs choix possibles : le mode D, sage, égrène les rapports à faible régime. Le mode Sports exploite le moteur plus haut dans les tours, mais évite la caricature des hurlements mécaniques à l’accélération ou au rétrogradage.
Le mode manuel enfin, allie douceur et belle rapidité dans ses changements de vitesse. Ce dernier est accessible depuis le levier, ou les petites palettes solidaires du volant.
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Hélas, si la boîte sait s’adapter à tous les styles de conduite, le moteur à essence de 135 ch s’accommode surtout des rythmes paisibles. Son couple faiblard et haut perché oblige à le cravacher lors d’un dépassement, et ses montées en régime, très linéaires, ne donnent jamais le grand frisson. Un problème déjà rencontré sur les Kia Sportage et Hyundai Veloster équipés du même bloc. Le 1.6 GDI paie ici l’absence d’un turbocompresseur, de plus en plus fréquent sur les essences au bénéfice de l’agrément de conduite.

Bilan Si vous êtes un inconditionnel du moteur à essence, mieux vaut l’accoler à la boîte DCT sur la Cee’d : douce et rapide, elle évite de jouer du levier pour exploiter les faibles ressources du bloc 1.6.
Mais son surcoût raisonnable (1 300 €) est lissé par la composition étrange de la gamme : cette déclinaison n’est disponible qu’en finition haute Premium, facturée 23 190 €. La version à boîte manuelle, proposée en finition Active déjà bien dotée (clim, phares et essuie-glaces automatiques, bluetooth, prise USB, jantes alliage, radar de recul, etc) débute dès 19 890 €…

ON AIME
- La boîte agréable
- Le surcoût raisonnable
- L'absence de surconsommation
ON REGRETTE
- Le moteur à essence sans caractère
- L'absence de finition intermédiaire