Essai Fiat 500 (2015) : même pot, même recette !
Fiat la présente comme la « nouvelle 500 ». Si les mots ont encore un sens, l'appellation est abusive : même châssis, mêmes moteurs, équipements modernisés. Bref, un restylage...
Ici essayée en version 1.2 de 69 ch, la nouvelle Fiat 500 sera commercialisée mi-juillet à partir de 12 490 €.
T.Antoine/ACE-Team
Huit ans déjà, pour la Fiat 500. L’heure avait donc sonné d’un nouveau châssis, d’un design différent, voire d’une carrosserie cinq portes comme la dernière Renault Twingo. Le modèle culte de la gamme Fiat se contente du service minimum : léger restylage, refonte de sa planche de bord pour accueillir un écran multimédia. On espérait mieux.
Mais son charme opère toujours, miracle d’un design si pur qu’il traverse le temps sans prendre une ride. Et si d’autres savent loger cinq portes dans une moindre longueur, la 500 aurait dû, pour les imiter, recourir à un hayon vertical ou étirer son gabarit. Avec, dans les deux cas, le risque de briser l’harmonie de son design. Elle a préféré garder ligne ronde et format court (3,57 m). Finalement, elle a bien fait.

Prix à peine augmentés pour la 500
Sa révolution est intérieure. La 500 entre dans son siècle en adoptant un écran central, petit (5 pouces) mais bien intégré. Elle préserve toutefois l’originalité du design de sa planche de bord: gros compteur rond, levier de vitesses haut, bandeau ton carrosserie. Et a la gentillesse de garder ses prix quasi en l’état. 330 € d’augmentation en premier tarif 1.2 essence 69 ch (12 490 €), c’est peu eu égard à l’enrichissement de la dotation de série : feux à diodes, écran multimédia doté de diverses applications (Deezer, Reuter, radio numérique), connexion Bluetooth, volant cuir à commandes audio.
Même logique en finition Lounge (14 490 €) : gain d’une instrumentation entièrement digitale et d’un radar de recul pour un tarif haussé de 240 €. Enfin, la 500 élargit l’éventail de sa personnalisation : six peintures à thème au-dessus de la ceinture de caisse. Elles coûtent le prix d’une teinte métallisée (500 €), mais entraînent la perte du toit vitré.
Un restylage, est-ce suffisant ?
La Fiat 500 conserve son atout majeur, son style. Accroît ses possibilités de personnalisation, et modernise son équipement en tenant ses tarifs. Pour un restylage à mi-carrière, c’eut été suffisant. Après huit ans de vie, ça ne l’est plus. Son deuxième rang sur le marché français des citadines derrière la Twingo ne doit pas faire illusion : 36% de ventes à loueurs ces six derniers mois pour 27% de ventes à particuliers… La Fiat 500 aurait donc mérité davantage qu’un restylage : un nouvel élan.