Essai Fiat 500 électrique (2020) : notre avis sur la nouvelle 500
Voici venir la nouvelle Fiat 500 Electrique, qui sera commercialisée le 1er novembre 2020 à un prix bien calibré : à partir de 27 500 € hors bonus pour une grosse batterie de 42 kWh. Voici son essai.
La Fiat 500 Electrique sera commercialisée le 1er novembre 2020 au prix de 24 500 € avec une batterie de 23,7 kWh, ou 27 500 € en 42 kWh. Le bonus est actuellement de 7 000 €, mais passera à 6 000 € le 1er janvier 2021.
ALESSIO PANUNZI
Pour organiser le lancement officiel de sa nouvelle 500 Electrique, Fiat s'est servi de son histoire. Son nouveau slogan "Back to the future" est alors de circonstance. Car cette "Cinquecento" électrique, est fabriquée dans ses usines de Mirafiori, à Turin, là où a été produit le modèle originel en 1957. Pendant ce temps, la 500 thermique, 6 cm plus courte et 6 cm moins large, continue d'être assemblée en Pologne, mais uniquement dans une version 1.0 mild hybride de 70 ch, en berline comme en cabriolet.
C'est donc depuis le Lingotto, le site historique de Fiat à Turin, qu'Olivier François a officiellement révélé la gamme et les tarifs de cette 500 des temps modernes. Le patron français de la marque italienne en a même profité pour dévoiler la version 3+1, qui arrivera dans le courant de l'année prochaine.
Prix Fiat 500 électrique
L'annonce des prix avait démarré il y a quelques semaines : 29 900 € avec la série spéciale France Edition, et 32 900 € pour le cabriolet. Elle fut suivie par la série limitée « La Prima », vendue plus chère (à partir de 34 900 € en berline, et 37 900 € en cabriolet) et qui reste encore un peu au catalogue alors qu'arrive la "vraie" gamme.

Sur le marché français, elle sera déclinée en 5 niveaux de finition. L'entrée de gamme Action sera réservée à la petite batterie de 23,7 kWh, qui sera lancée au printemps 2021. Elle est affichée au prix de 24 500 € hors bonus, lequel passera de 7 000 à 6 000 € à partir du 1er juillet 2021.
La gamme "42 kWh" commence quant à elle à 27 500 € en berline, en finition Passion et toujours hors bonus. Au-dessus, les Icône et Icône Plus demandent toutes deux un effort de 2 000 €, pour alors atteindre 31 500 €. La version cabriolet fait payer cher son toit découvrable : + 3 400 € (+ 3 000 € pour la version Icône Plus) en comparaison de la berline. La 3+1, avec son unique porte arrière droite antagoniste, vient s'intercaler astucieusement entre les deux : 2 000 € de plus que la berline, 1 000 € de moins que le cabriolet.
A noter, enfin, que plusieurs financements avec des loyers attractifs, mais aussi des solutions de mobilité par abonnement qui mettraient plusieurs modèles à disposition pour un forfait mensuel, vont être prochainement dévoilés. On parle également d'une possibilité de payer sa location au kilomètre, au plus juste de son usage. C'est Leasys, filiale de FCA Bank, qui livrera les détails de ces offres le 4 novembre prochain.
Fiat indique toutefois avoir déjà enregistré 12 000 commandes de cette citadine aux allures exclusives.
Au volant

En s'asseyant au volant, on s'aperçoit tout de suite qu'il y plus de place que dans une 500 thermique. En élargissant l’habitacle de 42 mm, et en profitant de l’architecture électrique de la voiture, Fiat a pu dégager de l'espace pour le mobilier intérieur et les occupants. La console centrale disparait et, autre différence avec les 500 "normales", le volant s’ajuste dans les deux sens. La position de conduite est nettement meilleure dans cette livrée électrique, certes un petit peu plus encombrante sur route, mais qui reste une vraie citadine.


Comme toujours, les électriques donnent une très bonne impression au démarrage. D'une part, cette 500 accélère fort grâce à son moteur de 118 ch (3,1 s pour passer de 0 à 50 km/h, et 9 s pour passer de 0 à 100 km/h), et elle semble plutôt bien insonorisée, un l'exercice difficile sur une voiture déjà peu bruyante à l'origine. La direction, consistante en virage, pâtit d’un moment de flottement au début du changement de cap. L'assistance électrique semble très souple en début de manœuvre, et devient plus dure ensuite. C'est une sensation que nous avions déjà eu, mais dans de plus fortes proportions, lors de notre prise en mains d'un prototype, au cours de l'été dernier.
En revanche, le défaut que nous avions relevé au niveau du mode "Range", qui permet de conduire sans toucher ou presque à la pédale de frein, demeure. En fin de ralentissement, la voiture a tendance à piler, au point de devoir conserver le pied sur l’accélérateur pour compenser le mouvement. C'est dommage, car le reste est réussi, y compris le ressenti de la pédale, moins artificiel qu'à bord de certaines voitures électriques.

Alors que Fiat indique une consommation moyenne WLTP de 13,8 kWh/100 km, notre parcours réalisé dans des conditions mixtes, sans chercher à faire des économies, a révélé une moyenne de 17 kWh. Ce qui ferait une autonomie d'environ 250 km plutôt que les 300 km annoncés. Avec un peu plus d'éco-conduite et des conditions favorables, il semble toutefois possible d'atteindre les 280/290 km, d'autant que la voiture est promise pour 420 km en ville.
A LIRE. Autonomie des voitures électriques : les résultats de nos tests
Si l'énergie vient à manquer, la 500 Electrique offre également un mode "Sherpa", qui coupe la climatisation, les sièges chauffants, limite la puissance et la vitesse maximale afin d'atteindre plus facilement une borne. Le mode qu'on se passerait bien d'expérimenter... A noter que cette version 42 kWh est doté d'un chargeur embarqué de 85 kW, qui lui permet de repasser de 0 à 80 % de batterie en 35 minutes sur une borne de recharge rapide. Sur une installation 11 kW, ce sera 4h15 pour aller jusqu'à 100 %, mais rares seront les automobilistes à parcourir quotidiennement plusieurs centaines de kilomètres, surtout en électrique...
Enfin, il est important de souligner que les 294 kg de batterie ne sont pas ressentis comme un boulet depuis le volant, et que le centre de gravité assez bas sert la tenue de route. Par ailleurs notre modèle d'essai, équipé de jantes de 17 pouces, n'a pas fait remonter trop d'inconfort, signe que l'amortissement est bien calibré.
A bord






La concurrence
Si on considère les différentes carrosseries de sa gamme, berline, cabriolet et surtout 3+1, la 500 Electrique est un peu isolée. Seule la berline trouve à qui parler. En adoptant une taille légèrement supérieure au modèle thermique, elle s’est positionnée entre la catégorie des pures citadines et celle des petites polyvalentes. Dans ce contexte, sa concurrente la plus proche est la Mini Cooper SE, mais qui est proposée à un tarif supérieur.
La Renault Twingo Electric, fraîchement essayée, est elle aussi une concurrente sérieuse dans un format à peine plus court et un tarif d'accès inférieur. La Honda e, quant à elle plus onéreuse et un peu plus grosse, fait moins bien en rayon d’action (200 km environ). Il existe enfin des propositions plus petites – Skoda Citigo Seat Mii electric Volkswagen e-up! également moins chères, mais à l’autonomie nettement inférieure.
A LIRE. La Fiat 500 électrique défie la Mini Cooper SE !
Bilan essai Fiat 500 électrique
Cette nouvelle 500 est en train de réussir son entrée dans le monde moderne, avec des atouts techniques et des prestations dans le coup. Elle semble promise à un bel avenir, à condition que les bonus généreux perdurent et que le coût des batteries baisse. Elle offre par ailleurs une autonomie largement suffisante pour une voiture dédiée avant tout aux petits trajets quotidiens, et c'est pour cela que la version "petite batterie" sera elle aussi digne d'intérêt.

A LIRE. Guide d'achat. Quelle voiture électrique choisir en 2021 ?
On aime
- Son style
- Son confort
- Son agrément de conduite
On regrette
- Ses places arrière exiguës
- Le manque du finesse du mode Range
- Le temps de recharge sur prise standard