Essai Fiat 500 électrique petite batterie : l'urbaine parfaite

Fiat l’écrit en évidence sur son site internet et dans ses publicités. Sa 500 électrique est proposée à partir de 109 € par mois. Plutôt alléchant pour cette citadine qui n’a rien perdu de son charme en passant à l’électricité et qui est parfaitement taillée pour la ville. Pour faire cette proposition, Fiat se base sur la version à petite batterie, qui affiche 23,8 kWh de puissance et 190 km d’autonomie. Celle-ci abaisse le prix d’accès à 25 400 € en finition Action avant bonus, contre 30 900 € minimum pour le modèle supérieur (batterie de 42 kWh et 320 km d’autonomie) en finition Icône.
 

Prix Fiat 500 électrique

L’offre à 109 € par mois s’étend sur une durée de 37 mois et 30 000 km. Elle est accessible sans condition de reprise mais nécessite un apport de 2 500 € hors bonus. Cette proposition concerne donc le modèle à petite autonomie, qui pourra suffire selon l’usage de la voiture, mais il faut aussi se contenter de la finition Action plutôt dépouillée : pas de radio, pas d’écran tactile et des petites roues de 15 pouces. Il est préférable de monter en Action Plus à 159 € par mois qui reçoit une dotation plus moderne avec Apple Carplay et Android Auto sur le petit écran tactile ou encore le radar de recul. (voir les équipements en page 2). Certainement la meilleure affaire de la gamme.

La finition RED de notre modèle d’essai est plus pimpante. Le grand écran tactile de 10,25'', la climatisation automatique, le volant soft touch, les jantes de 16 pouces et le contour des vitres chromé viennent en série. Plus sympa, mais aussi plus chère : comptez 28 400 € avant bonus de 6 000 € et un loyer qui grimpe à 175 € par mois La promesse des 109 € s’éloigne… et la différence se creusera à chaque option cochée, comme la peinture métallisée (la RED n’existe pas qu’en rouge !) ou le câble de recharge pour les bornes publiques (voir liste en page 2). Il y a toutefois un moyen de contenir la mensualité de cette 500 électrique en abaissant le kilométrage du contrat, car 10 000 km par an pour une citadine électrique à faible autonomie c’est beaucoup.
 

Au volant

La Fiat 500 électrique reste une lilliputienne avec son gabarit de 3,62 m, soit 5 cm de plus que la version à essence toujours au catalogue. Rappelons que les deux modèles n’ont rien à voir en termes de châssis et de conception. Le nouveau modèle à batteries a été conçu sur une plate-forme moderne dédiée à la propulsion électrique, alors que son pendant thermique emploie un châssis datant de 2009. La petite taille fait évidemment merveille en ville, où la 500 électrique est un régal à mener. Son moteur de 95 ch avec couple instantané de 220 Nm autorise des démarrages rapides et des évolutions sans heurts. La maniabilité est assurée par un diamètre de braquage court (9,20 m) et une direction à la fois douce et précise.

On dispose de trois modes de conduite : Normal, Range et Sherpa. Ils agissent sur la force moteur, donc sur la récupération de l’énergie au lever de pied de l’accélérateur. Le choix se fera surtout selon ses envies entre la roue libre en mode Normal, qui se rapproche de la conduite d’une voiture à essence à boîte automatique, et la conduite à une pédale en mode Sherpa (la voiture s’arrête sans toucher au frein). Sur l’aspérité du bitume, l’amortissement est un peu ferme car il faut canaliser les mouvements de caisse générés par les 182 kg de batterie, mais la petite auto ne se montre pas inconfortable. C’est même la meilleure des Fiat 500, comparée à une version à essence qui souffre d’une direction assez floue, d’une suspension moins agréable et de sièges avant plus fermes.

Évidemment, les limites de compétence de cette 500 électrique sont liées à sa petite batterie de 23,8 kWh et 21,3 utiles. Inutile de tourner autour du pot : il faut une solution de charge à domicile pour pérenniser son usage et éviter une épuisante chasse aux bornes publiques. Lors de notre essai, nous avons effectué un parcours de 284 km sur plusieurs jours en région parisienne par une température plutôt clémente. La consommation électrique s’est établie à 13,2 kWh/100 km ; un résultat proche de la valeur WLTP annoncée. Avec ce débit, l’autonomie tourne autour de 160 km réels.

Ce rayon d’action est en tout cas suffisant pour tous ceux qui butinent principalement autour de leur domicile avec leur voiture. Évidemment, quelques escapades « lointaines » sont toujours envisageables, avec la possibilité de recharger sporadiquement en courant continu de 50 kW sur une borne rapide pour récupérer 80 % de batterie en 30 minutes. Mais ce n’est franchement pas la vocation de cette version. Pour plus de polyvalence, il vaut mieux se diriger vers le modèle 42 kWh, avec lequel nous avons mesuré une autonomie réelle sur route de 227 km.
 

À bord

Concurrence

En matière de citadines électriques à petit prix, la Dacia Spring est bien évidemment la championne du porte-monnaie. La roumaine s'affiche à 18 690 € en finition Confort avec climatisation, radio, Bluetooth et câble de recharge. Soit 13 644 € après bonus, contre 19 400 € pour la 500e Active dépouillée d'équipements. Il n’y a donc pas photo côté budget en cas d’achat, la première profitant en outre d’une autonomie un peu supérieure. Mais reconnaissons que la Fiat 500e est bien plus séduisante, plus agréable à conduire et plus sécurisante. La marque fait aussi fort avec ses offres de location longue durée. Entre la Fiat et la Dacia vient se glisser la Renault Twingo ZE. Tarifée 17 150 € avec bonus en entrée de gamme Authentic, elle dispose toutefois d'un équipement aussi chiche que celui de la 500e Active (pas de radio, pas de climatisation).

Retrouvez le bilan de l'essai, la fiche technique et les équipements en page suivante.