Essai Fiat 500 Hybrid (2020) : starlette en mode hybridation légère

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Nicolò Campo, LaPresse/Nicolò Campo, LaPresse/Nicol.. Campo

[Mis à jour le 12/01/2021] Pour l'année 2021, la 500 réduit la voilure puisque la gamme ne propose plus que le moteur 1.0 mild-hybrid et quatre finitions : Cult, DolceVita, DolceVita Plus et Sport. Les tarifs démarrent à 15 490 €. Ce n'est pas encore la fin de carrière de l'italienne mais il se murmure que sa production serait stoppée en 2023.

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Avouez qu'elle ne fait pas son âge, cette adorable Fiat 500. Plus de douze ans se sont pourtant écoulés depuis son lancement en 2007. A l'échelle automobile, c'est énorme. Pour limiter l'érosion du temps, Fiat a constamment remis son ouvrage sur le métier par (toutes) petites touches sans que cela ne se voit trop. Logique : on ne change pas une aussi facilement une ligne aussi craquante et iconique . Pour sa huitième « évolution », la 500 reçoit un nouveau trois cylindres 1.0 Firefly 70 ch accouplé à une hybridation légère. Cette nouvelle motorisation cohabite aux côtés du 1.2 de 69 ch, désormais uniquement proposé en boîte robotisée. Le caractériel et gourmand TwinAir, dont Fiat nous avait vanté les merveilles à son lancement en 2010, quitte le catalogue.

Prix Fiat 500 Hybrid

Par rapport au vénérable quatre cylindres 1.2 de 69 ch, le nouveau moteur 1.0 "hybride" demande un investissement supplémentaire de 1 000 €. Sauf dans la version d'attaque Pop. Désormais enrichie d'une climatisation manuelle et de rétroviseurs électriques, elle revient à 2 000 € de plus et place le ticket d'entrée à 14 990 €. En rajoutant 1 000 €, la finition Lounge intégre 1 425 € d'équipements supplémentaires (voir tableau), mais oublie la banquette arrière rabattable en deux parties, facturée 200 € en option. La Sport se contente d'un style plus affirmé, en ajoutant 500 €.

La 500 Star qui devrait être la version la plus diffusée revient à 1 000 € de plus que la Lounge. Totalisant 2 150 € d'équipements, elle ajoute du style (instrumentation personnalisable, antibrouillards, jantes de 16 pouces, pack chrome), des aspects pratiques (banquette arrière 50/50) et du confort (radars de recul et toit vitré). Disponible sur toutes les finitions, la 500 C, dotée d'un toit en toile découvrable (version photographiée) revient à 2 800 € de plus.

Au volant de la Fiat 500 Hybrid

Comme toujours la 500 ne braque peut-être pas aussi court qu'une Renault Twingo et sa position de conduite reste imparfaite, mais les évolutions dans la jungle urbaine sont plutôt agréables. Le champ de vision correct, les commandes douces et même la touche City un peu gadget qui allège la direction à très basse vitesse sont de précieux alliés. Attention tout de même à l'amortissement perfectible sur chaussée bosselée et aux jantes affleurantes de cette version Launch Edition qui risquent de perdre une bonne partie de leur sex-appeal au moindre trottoir un peu saillant.

“Contrairement à une vraie hybride, le système d'hybridation de la Fiat 500 ne lui permet pas d'évoluer avec le seul moteur électrique...“
L'appellation Hybrid de la 500 cache un attelage autrement plus léger que celui de la nouvelle Toyota Yaris Hybride. Alimenté par une batterie lithium-ion de 11 Ah, nichée sous le siège passager, le moteur électrique de 3,6 kW n'est pas assez puissant pour tracter seul la voiture. Il se contente d'assister le moteur thermique. Il récupère de l'énergie au freinage et à la décélération et permet aussi de recharger le système traditionnel 12V qui profite d'une fonction alterno-démarreur.

Dans la pratique, ce petit trois cylindres Firefly accouplé à une inédite et douce boîte manuelle à six rapports se montre silencieux, discret et ne vibre jamais, même au ralenti. Ses 70 ch suffisent en ville, mais l'apport de couple (entre 15 et 20 Nm) apporté par le moteur électrique à bas régimes lors des relances apparaît certes appréciable, mais difficilement perceptible. En revanche, le frein moteur plus élevé dû à la régénération à la décélération se ressent davantage. De son côté, le très discret système Stop&Start coupe le moteur thermique en dessous de 30 km/h, à la seule condition de ne pas avoir un rapport enclenché. Efficace, même si le réflexe de se mettre au point mort à ces vitesses apparait peu naturel. Avec une conduite suffisamment fluide, les consommations peuvent descendre sous les 6 l/100 km en ville. Les gains s'annoncent moins spectaculaires sur route où l'ensemble avoue davantage ses limites.

Dans l’habitacle de la Fiat 500 Hybrid

Concurrence Fiat 500 Hybrid

Impossible de trouver une mini citadine directement concurrente à cette icône urbaine. Certes, la Mini Hatch One 75 partage ce côté glamour, mais elle appartient à la catégorie supérieure et se montre évidemment bien plus chère avec un ticket d'entré fixé à 19 200 €. Star incontestée des citadines cinq portes,la Renault Twingo s'est offert un restylage au printemps dernier. Plus agile en ville, grâce à son moteur arrière qui lui permet de braquer sur place, elle se montre un peu moins à l'aise sur route malgré les progrès de son moteur 1.0 SCe de 75 ch. Ses places arrière sont largement plus accessibles que sur la 500 et son tarif est plus doux : 13 700 € en finition Zen.

Bilan essai Fiat 500 Hybrid

La technologie hybride de la 500 ne lui permet pas de rouler en tout électrique, mais elle constitue la solution la moins chère pour abaisser ses consommations en ville et les émissions de CO₂ du groupe Fiat. Affichée 1 000 € de plus que l'ancienne 500 déjà pas donnée, cette version hybride s'amortira davantage à la pompe qu'au niveau de son écotaxe. Hybrid ou pas, la 500 reste cette citadine coup de cœur que l'on achète avant tout pour son style et sa personnalité, quitte à oublier ses tarifs un peu corsés.

On aime

• Le style toujours craquant
• Les consommations prometteuses en ville
• La douceur de conduite

On regrette

• L'addition salée
• La polyvalence limitée
• L'amortissement perfectible