Essai Mazda CX-5 (2015) : un petit arrêt, et il repart !
Pourquoi un restylage après trois ans de vie et si peu de modifications? Mais il n'était sans doute pas besoin de davantage. Car tout est bon dans le CX-5.
Long capot, flancs fuselés : le CX-5 a reçu la beauté en cadeau de naissance. Son restylage n'y change rien : cinq lames dans la calandre...
D.R.
MAZDA CX-5 2.2 SKYACTIV-D 150 Elégance 4x2
- - Moteur : Diesel
- - Puissance: 8 ch
- - Lancement : Avril 2015
- - A partir de 31 100 €
- - Ni bonus ni malus
- Voir la fiche technique
Mazda CX-5 2.2 D 4x2
- Diesel - 150 ch
- A partir de 31 100 €
- Pas de malus
- Disponible en avril 2015
Année chargée pour Mazda : lancement de la nouvelle 2 en avril, du CX-3 et de l’emblématique spider MX-5 en septembre. Dès lors, le constructeur japonais n’a guère eu de temps à consacrer au restylage du CX-5. Mais en avait-il vraiment besoin ?
Lancé mi-2012 et premier à bénéficier du nouveau style Mazda à capot long, le CX-5 se porte comme un jeune homme. Il a pesé à lui seul pour près de la moitié des ventes de Mazda en France en 2014.
Sa beauté féline n’a pas pris une ride, et le rendement de son 2.2 diesel

fait toujours pâlir d’envie ses rivaux : 150 ch et 9,2 s de 0 à 100 km/h pour à peine 5,4 l/100 km en cycle mixte (119 g de CO2/km).
Le CX-5 s’est donc contenté de peaufiner quelques détails : des lames remplacent les alvéoles de sa calandre, même motif dans le

logement des antibrouillards, rétroviseurs plus petits et dotés de rappels de clignotants à diodes, phares full LED à partir du niveau de finition Dynamique.
A l’intérieur, molette de commande et levier de vitesses reposent maintenant sur une plaque en aluminium poli et l’arrivée d’un frein de parking électrique libère de l’espace sur une console centrale élargie.
L’écran tactile prend lui aussi de l‘ampleur : 7 pouces (5,8 pouces précédemment).

Le premier label Harmonie (27 790 € en 2.2 D 150 avant restylage) ayant disparu, le CX-5 débute désormais en finition Elegance (31 100 €). Soit une augmentation de 1 100 € par rapport à l’ancien
CX-5 Elegance.
Certes, le GPS est maintenant de série (500 € auparavant en option), l’écran digital plus grand. Mais les tarifs du CX-5 sont tout de même montés d’un gros cran…
Agréable à vivre, amusant à conduire
Le CX-5 taille grand : 4,56 m, toit à 1,67 m (1,71 m avec l’antenne aileron). Il loge donc aisément une famille : bel espace au rang arrière, coffre très profond (507 l).
Sa banquette 40/20/40 se rabat automatiquement et libère une surface de chargement plane en configuration deux places.


La clarté du dessin de la planche de bord et la qualité de l’assemblage ajoutent au bien-être ressenti dans un CX-5. D’autant que l’équipement de série est généreux : GPS, volant cuir, vitrage arrière surteinté, démarrage sans clé, jantes en alliage de 17 pouces.
Ce premier jugement favorable se confirme dès les premiers kilomètres. Le 2.2 D 150 ch brille à la fois par son punch et sa discrétion. Et aucun autre SUV, hors le BMW X1, ne danse dans les enchaînements de courbes avec un tel brio : vivacité, précision, roulis contenu.
Un levier de vitesses à débattement court accompagne le mouvement. Le tout, sans que le confort n’en souffre : malgré des sièges trop fermes, il reste satisfaisant.
De surcroît, contrairement à la plupart de ses rivaux, le CX-5 dispose d’une garde au sol suffisante (21 cm) pour évoluer sur les chemins.

Ce qui légitime le choix de la transmission intégrale (1 800 € de plus en finition Dynamique , 250 € de malus). Dommage qu’elle ne vienne pas avec un contrôle de vitesse en descente, dispositif précieux sur route enneigée en montagne.
Le CX-5 propose également une boîte automatique 6 rapports (2 000 €). Mais perd alors en vivacité (10 s de 0 à 100 km/h) comme en sobriété (139 g de CO2/km, 250 € de malus).
Le Mazda CX-5 n'a qu'un seul rival : le BMW X1
L’Audi Q3 est bien plus court (4,39 m). Dans le genre SUV de taille intermédiaire et tempérament dynamique, le CX-5 ne compte véritablement qu’un rival : le BMW X1 (4,48 m, 18 cm de garde au sol).

En version 18d 143 ch, le X1 coûte plus cher à équipement égal (32 950 €), s’avère moins vif (9,6 s de 0 à 100 km/h) et consomme davantage (128 g de CO2/km) que le CX-5 2.2 D 150. Mais la large gamme X1 débute par le 16d 116 ch facturé 30 850 €…
Bilan de l'essai du Mazda CX-5 2015
Des SUV compacts à moins de 30 000 €, il en existe. Mais pas de ce gabarit, ni de ce talent. Bien dessiné et bien équipé, vaste, souverain sur route, apte à courir les chemins, le CX-5 reste, trois ans après son lancement, l’une des meilleures propositions de la catégorie.
Mazda ne possède toutefois pas la puissance de feu des grands groupes automobiles : pas de diesel sous les 150 ch, deux finitions, pas d’option en dehors de la peinture métallisée, l’offre du CX-5 est étroite. Ce qui limite forcément le champ de sa séduction.
On aime
• La félinité de sa ligne
• Le brio et la sobriété du 2.2 diesel 150 ch
• Le parfait équilibre entre confort et vivacité
On regrette
• Pas de diesel en dessous de 150 ch
• La fermeté des sièges
• La minceur du choix : deux finitions, une option…