Essai Mazda CX-5 2.2 Skyactiv BVA : le SUV qu'il ne faut pas oublier
Ça s'agite sur le créneau des SUV compacts, mais il faut regarder l'offre déjà existante et notamment le Mazda CX-5 trop méconnu et pourtant méritant. Essai avec sa version haut de gamme Sélection 2.2 diesel de 175 ch et transmission 4x4.
La Mazda CX-5 ici à l'essai est équipée du diesel Skyactiv-D de 175 ch et de la transmission intégrale.
T.Antoine/ACE-Team
MAZDA CX-5 2.2 SKYACTIV-D 175 Sélection 4x4 BA
- - Moteur : Diesel
- - Puissance: 10 ch
- - Lancement : Mars 2015
- - A partir de 41 500 €
- - 500 € de malus.
- Voir la fiche technique
Nouveaux Volkswagen Tiguan et Kia Sportage, bientôt un inédit Seat Ateca et sans oublier le Renault Kadjar qui n’a pas encore soufflé sa première bougie : le segment des SUV compacts est en plein renouveau. Il y a pourtant des acteurs historiques à ne pas négliger comme le Nissan Qashqai ou le Peugeot 3008, puis d’autres, injustement méconnus en dépit de leurs solides prestations. C’est là qu’intervient le Mazda CX-5. Ce SUV japonais né en 2012 et restylé l’an passé mérite de figurer dans la shopping liste au moment de choisir son nouveau SUV. Voici son essai en version diesel de 175 ch.
Prix Mazda CX-5
Le Mazda CX-5 démarre haut en prix : 31 100 € en version diesel de 150 ch, deux roues motrices, boîte manuelle et finition Elégance. Notre version haut de gamme pointe, elle, à 39 500 € (+ 500 € de malus). Un niveau de tarif élevé mais, en contrepartie, le Mazda offre le meilleur de sa mécanique. Son moteur 2.2 Skyactiv-D est poussé à 175 ch et la transmission intégrale permet de bien exploiter la garde au sol de 21 cm hors de la route.
Surtout, la finition Sélection apporte une touche haut de gamme au CX-5 aussi bien en équipements de confort (système audio Bose 9 HP, toit ouvrant, clé mains libres, sièges avant électriques) qu’en présentation (jantes de 19 pouces, sellerie cuir et inserts décoratifs « chrome satiné »). Notre modèle d’essai est en plus équipé de la boîte automatique (2 000 €), la barre des 40 000 € -avant remise- est donc allégrement franchie.
Au volant du Mazda CX-5
Le premier contact avec la mécanique du CX-5 n’est pas très flatteur : le diesel fait un bruit sourd au démarrage. Et d’une manière générale, les évolutions à basse vitesse s’accompagnent de cette sonorité peu agréable. A mesure que l’on prend de la vitesse, le CX-5 se montre plus séduisant. La mécanique joue en sourdine, les commandes sont précises et l’agilité est étonnante pour un véhicule si haut. Sur ce dernier point, peu de SUV peuvent en dire autant.

L’association moteur/boîte automatique est impeccable, il ne faut donc pas hésiter à investir les 2 000 € réclamés. La boîte digère en douceur les 420 Nm de couple et restitue des reprises solides pour doubler ou relancer en sortie de virage. La transmission distribue une motricité sans faille, même sur des sols à l’adhérence rendue précaire par la pluie. Plaisant et habile, le CX-5 ne rend toutefois pas une copie parfaite à cause d’une suspension un peu sautillante par moment. C’est la rançon de son efficacité routière, quand d’autres SUV choisissent d’assouplir leurs suspensions au détriment de la rigueur du châssis.
Notre parcours routier s’est soldé par une consommation de 7,3 l/100 km sans avoir eu le souci d’une éco-conduite, mais plutôt en profitant des bonnes performances du CX-5. Comme souvent, c’est loin du score de la consommation homologuée (5,5 l en mixte), mais bien au regard des spécificités de l’engin : un SUV de bonne taille, puissant, avec quatre roues motrices et boîte automatique.
Dans l’habitacle du CX-5





Concurrence Mazda CX-5
Par ses prestations et son prix, cette version du Mazda CX-5 est à cheval entre les SUV populaires et les modèles plus haut de gamme. Nissan Qashqai, Peugeot 3008 et Renault Kadjar ne montent pas si haut en puissance et/ou ne savent pas associer diesel, quatre roues motrices et boîte automatique. En revanche, les modèles coréens savent le faire. Le Kia Sportage et le Hyundai Tucson associent 2.0 CRDi de 185 ch, BVA et 4 roues motrices (ils partagent la même mécanique) mais, pas de miracle, leur prix grimpe alors à 40 000 € comme le Mazda CX-5.
Pour le prix du Mazda CX-5 haut de gamme, on peut aussi retenir un BMW X1 : 42 000 € en 20d BVA8 xdrive de 190 ch et finition Lounge. Le X1 se montrera plus sportif (190 ch, châssis plus agile) et plus maniable au quotidien (4,43 m contre 4,56 m), mais son sens de la famille est un peu moins développé et sa liste d’options beaucoup plus longue.
Bilan essai Mazda CX-5

Plus abouti et performant que les SUV les plus courants, le Mazda CX-5 vient tutoyer les modèles haut de gamme dans cette version « all inclusive ». Il avance des arguments solides comme sa bonne carrure, sa solide construction et son agrément de conduite. Un toucher de route un peu moins rude et un peu plus de gaieté dans l’habitacle auraient parfait le tableau. Au final, le CX-5 n’est pas le SUV des apparences, mais un SUV solide, performant et sans souci quand on considère la réputation de fiabilité de la marque Mazda. Il remplit ainsi son devoir d’exigence pour un SUV à 40 000 €.
On aime

- Agrément moteur/BVA6
- Châssis rigoureux
- Présentation en progrès (restylage)
- Equipement de série complet
On regrette

- Suspension un peu trépidante
- Place centrale arrière
- Sonorité moteur à basse vitesse
- Faible densité du réseau