Essai Nissan Ariya : le test autonomie de la version 87 kWh
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Essai Nissan Ariya : le test autonomie de la version 87 kWh

L’Ariya peut se doter d’une grosse batterie de 87 kWh. De quoi voir venir pour le nouveau SUV électrique de Nissan, que nous avons testé sur notre parcours dédié à l’autonomie des véhicules électriques.

Publié le Mis à jour le

Prix, fiche technique et autonomie : retrouvez notre avis sur le Nissan Ariya électrique.

NISSAN Ariya 87 kWh Evolve

  • - Moteur : Electrique
  • - Puissance: 242 ch
  • - Lancement : Septembre 2022
  • - A partir de 61 400 €
  • - Ni bonus ni malus

Nissan est arrivé très tôt sur le marché de la voiture électrique avec sa berline Leaf, en 2010. Depuis, c’était le calme plat. Mais l’Ariya rompt aujourd'hui cette longue attente, et il rejoint la liste des SUV électriques familiaux déjà nombreux sur le marché. D’ailleurs, avec son gabarit de 4,60 m, son habitabilité généreuse et son coffre profond, le SUV japonais a bien compris ce qu’était le sens de l’accueil pour une famille. 

Reste à connaître son rayon d’action grâce à notre test autonomie dédié aux véhicules électriques. Nous avons mis au point un parcours type de 141 km sur route et 118 km sur autoroute (voir infographie ci-dessous), sur lequel nous réalisons tous nos essais. Ce circuit a été renouvelé en 2023 afin de tenir compte de la force du vent, qui a une influence tout sauf négligeable sur la consommation d’une voiture électrique (ce dernier nous obligeait souvent à refaire le test sur notre ancien parcours), au même titre que les basses températures. 

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Pour cet essai , l’Ariya se présente dans sa meilleure configuration pour la longue distance : batterie de 87 kWh de capacité nette, deux roues motrices et puissance de 242 ch pour une autonomie WLTP annoncée à 533 km. C’est la version qui roule le plus loin, comparée aux versions 63 kWh (403 km) et 87 kWh 4 x 4 (500 km). Le tarif démarre à 57 900 € en Advance et pointe à 61 400 € pour notre version d’essai en finition Evolve. Ce prix haut perché positionne l’Ariya loin du budget de beaucoup de familles et lui interdit d’être candidat au bonus écologique. En contrepartie, l’équipement est très généreux, la présentation flatteuse (choix des matériaux, assemblages et finitions), et l’aménagement de la cellule avant fait penser à celle du luxueux BMW iX.

Autonomie de l'Ariya sur route

Notre mise en route à la borne de départ se fait avec une température juste en dessous de notre protocole avec 9 °C. Pas de quoi remettre en cause le test, surtout que nous profitons de la recharge pour mettre l’habitacle en température. Nous partons avec 60 % de batterie, ce qui est bien suffisant sur ce parcours que nous effectuons avec le mode Standard (il y a aussi Eco et Sport). On découvre au passage que la force de régénération peut se régler à trois endroits (!) : selon le mode de conduite, selon la position du sélecteur de vitesse et selon l’activation du mode e-Pedal qui, au passage, n’en est plus un puisque la voiture ne va pas jusqu’à l’arrêt comme le faisait la Leaf. M. Nissan, merci de faire plus simple la prochaine fois ou de reprendre le principe des palettes derrière le volant comme à bord de la Mégane E-Tech. C’est bien plus intuitif et pratique.

Sur notre parcours routier, le SUV Nissan qui dépasse les deux tonnes dans cette version propose un bon allant grâce aux 242 ch et surtout aux 300 Nm de couple distribués progressivement. Le comportement est, lui, d’une neutralité qui frise l’ennui. Pas de souci sur le confort en dépit d’un amortissement un peu ferme ni sur la direction plutôt bien calibrée ou le freinage, dont la consistance est correcte. Mais l’Ariya n’éveille aucun sens pour celui qui aime conduire.

Parcours route Départ Arrivée
Niveau de batterie 60 % 31 %
Kilométrage parcouru 141 km
Consommation estimée* 17,9 kWh/100 km
Autonomie estimée* 486 km

* Valeurs calculées en fonction du pourcentage de batterie consommée (ici 29 %) et de sa capacité utile (87 kWh)

C’est donc calme à bord, et on est content d’arriver au terme des 141 km du parcours, qui se soldent par un niveau de batterie à 31 %. En calculant l’énergie consommée, on en déduit une consommation de 17,9 kWh/100 km, soit une autonomie réelle de 486 km. C’est un rayon d’action confortable pour l’Ariya. Mais ce dernier fait toutefois un peu moins bien que les Volkswagen ID.4 (560 km) et Kia EV6 (532 km), qui ont des batteries moins puissantes et sont donc plus sobres. Voir notre classement des meilleures autonomies.

Autonomie de l'Ariya sur autoroute

Après une recharge d’appoint, nous voici repartis pour un aller-retour entre Ferrières (Seine-et-Marne) et Château-Thierry (Aisne) sur l’autoroute A4. Véhicule calé à 130 km/h à notre GPS (132 au compteur de l’Ariya), c'est la quiétude qui règne à bord. L'ambiance zen s'accorde parfaitement au mobilier épuré et au silence de marche. Dommage, la modernité de l’ensemble est un peu gâchée par l’interface multimédia au graphisme vieillot. On note au passage la présence d'un planificateur d’itinéraire dans le GPS pour les voyages, mais nous devrons encore vérifier la pertinence des choix de ce système qui ne semble pas toujours choisir les bornes les plus puissantes sur le parcours.

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L'Ariya sur le parcours autoroutier de L'argus.

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On peut parcourir 300 km entre deux bornes.

Parcours autoroute Départ Arrivée
Niveau de batterie 36 % 5 %
Kilométrage parcouru 118 km
Consommation estimée* 27,2 kWh/100 km
Autonomie estimée* 319 km

* Valeurs calculées en fonction du pourcentage de batterie consommée (ici 31 %) et de sa capacité utile (87 kWh)

Cette finition haut de gamme Evolve fort bien pourvue propose le régulateur de vitesse adaptatif avec maintien dans la voie. Toujours utile. Mais, en l’absence de volant capacitif, il faut régulièrement effectuer un mouvement sur la colonne de direction, ce qui enlève de l’intérêt au système. Le retour à la borne d’arrivée nous permet de constater que la batterie a perdu 31 % de sa capacité sur ces 118 km. Cela fait une consommation de 27,2 kWh/100 km et une autonomie de 319 km sur l’autoroute si on prend en compte toute la capacité de la batterie. L’autonomie utile (entre 90 et 10 % de batterie, ce qui est la pratique courante) réduit le rayon d’action à 255 km.

Puissance et temps de charge

Notre borne d’arrivée est une TotalEnergies. Et, à propos des bornes sur autoroute, nos derniers trajets nous ont permis de constater une accélération dans la mise en place des stations de recharge avec la multiplication des opérateurs (Ionity, Fastned, TotalEnergies). Il faut maintenant que toutes les bornes délivrent les puissances promises, ce qui n’est pas toujours le cas. Avec un débit annoncé de 150 kW, notre borne est suffisante pour l’Ariya, qui accepte au maximum 130 kW DC. Au passage, c’est dans la moyenne de ce que propose Volkswagen sur ses ID.4 et ID.5, mais loin des meilleures performances puisque Kia EV6, Ioniq 5 et Tesla Model Y encaissent respectivement 240 et 250 kW.

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L'Ariya accepte jusqu'à 130 kW de puissance de charge…

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… mais il n'a pas dépassé 115 kW durant notre test.

Lors de notre charge, on retiendra que l’Ariya n’a jamais atteint son pic de puissance (voir graphique). Nous avions pourtant actionné le chauffage de la batterie en amont (la fonction est perdue dans un sous-menu…) afin d'optimiser la vitesse de charge. Mais, bonne nouvelle, le SUV japonais conserve un niveau de puissance élevé sur une large plage, contrairement à une Mégane E-Tech qui perd trop de puissance rapidement. Pour la charge sur les bornes en courant alternatif, l’Ariya se limite à 7 kW et réclame 1 000 € si l'on souhaite disposer du chargeur 22 kW AC.

Bilan du test autonomie Nissan Ariya

  • Cette version 87 kWh autorise une autonomie confortable pour la semaine ou pour le roulage sur la route. Un bon point, et l'Ariya Evolve complète cette prestation avec une finition soignée, un équipement princier et un bon espace à bord. Quelques agacements sont à noter comme la force de régénération qui se module à plusieurs endroits, l’activation du préconditionnement de la batterie perdu dans un sous-menu (à ne pas faire systématiquement) ou encore le graphisme daté des écrans. Mais c'est le prix haut perché et l'autonomie trop courte sur l'autoroute qui pénalisent le plus ce SUV électrique.
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Nissan Ariya 87 kWh Evolve. Prix : 61 400 €.

Benjamin Brillante - L'argus

Fiche technique Nissan Ariya 87 kWh 4 x 2
Dimensions et poids
Longueur 4,60 m
Largeur sans rétroviseurs 1,85 m
Hauteur 1,66 m
Empattement 2,78 m
Volume du coffre 468 l
Pneus sur modèle d'essai 235/55 R19
Poids à vide 2 121 kg
Puissance et performances
Type de moteur synchrone à aimants permanents
Puissance 242 ch
Couple 300 Nm
Transmission aux roues avant
Boîte de vitesses non
0 à 100 km/h 7,6 s
Vitesse maximale 160 km/h
Batterie, autonomie et consommation
Type de batterie lithium-ion
Capacité brute - utile de la batterie 91 - 87 kWh
Puissance du chargeur AC - DC 7 kW - 130 kW
Consommation route constatée 17,9 kWh/100 km
Autonomie route constatée 486 km
Temps de charge de 20 à 80 %
- Prise domestique 8 A 29 h
- Borne AC 7,4 kW 8 h
- Borne DC > 150 kW 28 min
Bonus et garantie
Bonus 2023 aucun
Puissance fiscale 3 CV
Garantie voiture 3 ans ou 100 000 km
Garantie batterie 8 ans ou 160 000 km
Pays de production Japon

Prix et équipements Nissan Ariya 87 kWh

  • Advance : 57 900 €

Combiné d'instrumentation digital à double écran de 12,3 pouces. Système de navigation GPS. Chargeur de smartphone à induction. Apple CarPlay sans fil et Android Auto filaire. Sièges avant électriques et chauffants. ProPilot avec Navi-Link (technologie de conduite assistée). e-Pedal Step. Freinage d'urgence intelligent. Hayon électrique. Pompe à chaleur. Jantes en alliage de 19 pouces. Câbles de recharge pour prise domestique 10 A et pour Wallbox ou borne publique 32 A

  • Evolve : 61 400 €

En plus

Rétroviseur intérieur caméra. Volant à réglage électrique. Affichage tête haute. Console centrale coulissant électriquement. Système audio Bose Premium. Sièges avant ventilés. Stationnement semi-automatique ProPilot Park. Toit ouvrant panoramique

Options

Peinture métallisée : 800 €

Peinture biton métallisée : 1 200 €

peinture biton perlée : 1 400 €

Jantes en aluminium de 20 pouces : 1 000 €

Intérieur cuir bleu Sukumo (sur finition Evolve) : 1 500 €

Chargeur embarqué 22 kW : 1 000 €

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Yves Ferrer Le 25/02/2023 - 15:22
Ben boudu! €58 K départ pour une caisse de 2 tonnes qui va moins loin que son 'homologue' à essence? Faut vouloir! Ou pouvoir! Il va s'en vendre quelques douzaines dans le XVième et après? Vieux et congre, je sais, mais pas convaincu du tout, du tout du tout voire!
ChristophedeN Le 25/02/2023 - 14:31
@PomPomPom Sauf que 87 kWh utile et conso. de 27,2 kWh/100 km cela donne bien 319 km. Par contre 87/380 = 22,9 kWh/100 km. Je fais plus confiance au calcul de l'Argus qu'à une règle de 3 à partir d'un pourcentage de batterie qui peut varier énormemément. J'ai déjà eu le cas avec une VE de location que j'ai rechargée jusqu'à 85 % sur une borne rapide, je fais 3 km pour aller à mon RdV, la jauge n'a pas bougé. Je la reprends au bout de 3 à 4 h, elle était descendu à 80 % !
PomPomPom Le 25/02/2023 - 10:34
Et encore une erreur de calcul… 118 km pour 31% de charge de batterie utilisée, ca fait 380 km d’autonomie (sur autoroute) pour une charge complète ! (118/0,31=380) Dommage quand même sur les journalistes ne se relisent pas, surtout pour une info aussi importante !
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