Au volant du Porsche Cayenne S
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Essai Porsche Cayenne 2018 : notre avis sur le Cayenne S

Publié le Mis à jour le

Déjà commandable et livré en décembre 2017, le nouveau Porsche Cayenne démarre au prix de 77 184 €. Le Cayenne S ici à l'essai débute à 94 464 €.

CLEMENT CHOULOT

Appuie-tête intégré au dossier façon 911, gros compte-tours central à aiguille, petit volant à jante épaisse : l’environnement achève de transcender le conducteur qui, évolutions du Cayenne en tête, s’attend à mouvoir une redoutable sportive. Lors des premiers kilomètres pourtant, il se produit tout l’inverse...

La position de conduite reste un peu plus haute que celle d'un Macan. Les sièges Sport adaptatifs et chauffants à mémoires (2 442 €) intègrent leur appuie-tête au dossier et permettent de régler les bourrelets latéraux.

 

Le V6 biturbo ? A peine audible sur un filet de gaz, même en mode de conduite Sport+ car privé pour l’heure de l’échappement Sport optionnel. La boîte Tiptronic à huit rapports ? Incroyablement douce, passant ses rapports sous 2 000 tr/min et laissant le Cayenne filer en mode roue libre à la décélération. Quant au confort de suspension, il rivalise avec les meilleures limousines…

 

Le maître ès confort

Equipé de la suspension pilotée à trois chambres en supplément, notre Cayenne S d’essai absorbait tout, sans exception. Plaques d’égout saillantes à basse vitesse, profondes ondulations à haute vitesse, rien ne remonte dans l’habitacle du Cayenne qui semble évoluer sur un tapis volant malgré ses immenses roues de 21 pouces optionnelles.

Le nouveau Cayenne S pèse 65 kg de moins que son prédécesseur... et 225 kg de moins que le premier !

Merci à la suspension pneumatique, doublée des barres antiroulis actives (option châssis PCCB) qui compensent le roulis en virages et évitent de durcir exagérément les ressorts. Nul doute que le Cayenne de base ne présente pas le même moelleux… ni la même agilité quand il oublie le différentiel arrière actif et les roues arrière directrices, présents eux aussi sur notre modèle d’essai.

 

Le sport malgré tout !

Comme la suspension pneumatique, les roues arrière directrices (braquant à l’inverse des roues avant sous 80 km/h, puis dans le même sens ensuite) apparaissent en effet indispensables... En ville, elles réduisent le diamètre de braquage de cet encombrant matou (4,92 m, soit 6 cm de plus que l’ancien).

En virages serrés, elles réduisent virtuellement son empattement, et l’auto pivote sur elle-même sans « s’écraser » sur son train avant. En grandes courbes, elles renforcent encore la stabilité du Cayenne, qui efface les « longs rayons » sans la moindre correction au volant.

Le V6 biturbo 440 ch sait être très performant et mélodieux dans les modes de conduite ad hoc. Mais gare à sa consommation...

Une aisance qui incite à profiter du V6 440 ch, méconnaissable quand il sort de sa léthargie : accélérateur au plancher, la réactive boîte à convertisseur rentre trois rapports d’un coup, et le Cayenne S bondit vers l’avant dans une sonorité feutrée mais séduisante. A 4,9 s de 0 à 100 km/h avec le Pack Sport Chrono, l’énergumène n’est pas loin derrière une 911 Carrera de 370 ch (4,6 s) à l'accélération ! Chassez le naturel…

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