Voiture à l'essai : Renault Kangoo Van E-Tech EV45 dc 80kw sésame ouvre toi Extra
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À partir de
36 800 € |
Page 1Portrait et essai Renault Kangoo Van E-Tech
Dès la commercialisation de son nouveau Kangoo, il y a un peu plus d’un an, Renault avait promis une version 100 % électrique, remplaçante du Kangoo ZE. Ce modèle, basé sur la seconde génération de la fourgonnette du Losange, aura permis au constructeur d’engranger une grande expérience en dix ans de commercialisation. Voici donc le nouvel utilitaire 100 % électrique de Renault. Il est logiquement baptisé E-Tech, assimilant ainsi le Kangoo aux autres automobiles électriques de la marque.

Le Kangoo Van E-Tech ne se distingue des versions classiques thermiques (essence ou diesel) que par quelques éléments esthétiques (dont une calandre spécifique disposant de moins d’ouvertures) et par l’absence de pot d’échappement. La trappe de la prise de recharge est implantée au centre de la calandre derrière le gros losange. Cette position est très pratique à l’usage, car le conducteur n’a plus alors à se soucier ni du côté où se trouve la borne de recharge ni de la longueur du câble de raccordement. L'ouverture de cette trappe est en outre commandée depuis un bouton situé sur la planche de bord. Simple et efficace.
Les batteries du Kangoo électrique sont parfaitement intégrées dans le plancher, ce qui permet de garder intact le volume de chargement. Ce dernier monte à 3,3 m3 dans la version standard, la déclinaison rallongée n’étant toujours pas disponible (elle devrait être commercialisée d’ici à la fin de l’année). Cette valeur peut être portée à 3,9 m3 avec le système « Sésame ouvre-toi ». La charge utile maxi de 600 kg de la version de base (800 kg pour la longue) est elle aussi préservée. Tout comme la capacité de remorquage, toujours établie à 1 500 kg.
Prix, autonomie et recharge Kangoo E-Tech
Le Kangoo Van E-Tech n’est pour l'heure accessible que dans sa version standard L1 avec ou sans système « Sésame ouvre-toi » facturé 1 000 € HT. À l’image des Kangoo Van disposant de moteurs essence ou Diesel, cette variante E-Tech se décline en deux niveaux de finition : Grand Confort (33 600 € HT) et Extra (34 600 € HT). Cette dernière est très bien équipée avec climatisation automatique, accès mains libres, navigation et caméra de recul notamment. À finition comparable, le Kangoo électrique est 10 600 € HT plus cher que la version essence TCe 130 et 9 500 € HT plus onéreux que le diesel dCi 115. Un écart toutefois réduit par le bonus de 5 000 € et les diverses subventions accordées aux utilitaires électriques.

Le Kangoo Van électrique est équipé d'une batterie de 45 kWh autorisant une autonomie maximale de 290 km (norme WLTP). Dans le cadre d’un usage réel, il faut tabler sur une autonomie d’environ 250 km. Cette valeur intéressante gomme ainsi l’un des principaux défauts du précédent modèle et répond aux besoins de nombreux utilisateurs. Pour la recharge, le Kangoo Van E-Tech dispose en série d’un chargeur de 11 kW pour le courant alternatif. En option, il est possible de choisir un chargeur de 22 kW combiné au chargeur de 80 kW DC (courant continu) moyennant 1 200 € HT. À noter que, dans ce cas, la batterie reçoit un système de refroidissement liquide.
La recherche de l’autonomie maximale a aussi poussé les ingénieurs de Renault à installer, sur les Kangoo E-Tech dotés du chargeur de 22 kW, une pompe à chaleur qui peut être associée aux pare-brise, sièges avant et volants chauffants. Bien entendu, le pré-conditionnement (chaud ou froid) avant de partir est possible pendant la recharge.
Au volant

Le conducteur de cette nouvelle version E-Tech retrouve le même environnement que celui des versions thermiques à quelques détails près. Citons parmi eux le tableau de bord, qui arbore un indicateur de consommation et de régénération de puissance désormais classique sur les véhicules électriques. La position de conduite est bonne, même si les très larges piliers de pare-brise peuvent s’avérer gênants, surtout en ville. Il suffit de pousser le bouton de démarrage et d’attendre que le voyant « Ready » s’affiche en face de vous. La commande de « boîte de vitesses » (il n’y en a pas) est classique et proche de celle des Kangoo thermiques équipés de la boîte EDC.
Le Kangoo Van E-Tech reçoit un moteur électrique de 122 ch et 245 Nm de couple. Deux modes de conduite sont disponibles : Standard (par défaut) et Eco, qui entraîne une dégradation des performances et permet de profiter de davantage d’autonomie. En mode Standard, les accélérations comme les reprises sont vives, et le Kangoo E-Tech distille un bel agrément de conduite.

Côté récupération d’énergie, le conducteur a le choix entre trois puissances. Pour actionner le mode B, il suffit de pousser le levier de vitesses sur la droite. Par défaut, c’est le mode B2 qui s’active ; il s’avère suffisant pour effectuer un ralentissement sur route ou négocier un virage. Si le conducteur souhaite davantage de puissance de ralentissement, synonyme d'une récupération d’énergie accrue, il faut tirer le levier de vitesses, qui enclenche alors le mode B3. De quoi assurer un ralentissement plus fort et aller pratiquement jusqu’à l’arrêt. Quant au mode B1, obtenu en poussant le levier de vitesses, il a été étudié pour limiter le ralentissement du véhicule et ne sert qu’à haute vitesse sur autoroute par exemple (l'auto disposant d’une vitesse maximale de 135 km/h).
Coté confort, le véhicule bénéficie des qualités du nouveau Kangoo Van. Même si les suspensions ont été raffermies par rapport à celles des motorisations thermiques, le confort est d’un très haut niveau. Le poids des batteries ne se fait pas sentir au volant, et la tenue de route est très plaisante en toutes circonstances. En revanche, notre modèle d’essai était doté de la cloison modulaire « Sésame ouvre-toi ». Les bruits de roulement provenant de l’espace de chargement et les bruits parasites issus de la cloison grillagée sont dans ce cas plus notables encore, étant donné le silence de fonctionnement général.
À bord






Concurrence
La catégorie des fourgonnettes électriques se résume, pour le moment, à un match à distance entre le groupe Stellantis et l’alliance Renault-Nissan. Le Kangoo E-Tech arrive sur ce segment où n’étaient disponibles jusqu’à présent que les représentants du groupe Stellantis et de son partenaire industriel Toyota : Citroën ë-Berlingo, Opel Combo-e, Peugeot e-Partner et Toyota Proace City Electric (en attendant le nouveau Fiat Doblo, prévu fin 2022, qui comprendra une version électrique). Ces différents modèles de fourgonnettes offrent des capacités d’emport identiques (800 kg), une autonomie proche (280 km WLTP) mais une puissance légèrement supérieure, à 136 ch.
A LIRE. Essai comparatif. Le Renault Kangoo Van E-Tech face au Citroën ë-Berlingo
Côté Alliance, Renault se réserve pour le moment la part du gâteau puisque les versions 100 % électriques des Nissan Townstar et Mercedes Citan ne devraient pas être commercialisées avant le second semestre de cette année, voire en début d’année prochaine. Ces modèles disposeront logiquement des mêmes performances et capacités que le Kangoo E-Tech.
Retrouvez le bilan de l'essai, la fiche technique et les équipements en page suivante.
Renault deviendrait-il pingre? Sur ZOE il y a dix ans, le chargeur Cameleon de 22kW, la pompe à chaleur et la climatisation automatique étaient de série dès le niveau d'équipement de base Life! L'option groupée chargeur 22kW CA et 80kW CC est bizarre: ce n'est pas du tout le même usage. Les bornes CC sont essentiellement sur les autoroutes où la Kangoo ne s'aventurera sans doute pas, par contre les bornes 22kW installées par beaucoup de collectivités locales depuis 10 ans sont très répandues sur le territoire et plutôt sur les axes secondaires.