Essai Toyota Mirai : de l'eau dans le pot
Toyota a tout mis dans la technologie car, côté style, cette Mirai est assez particulière...
D.R.

Plus longue de 34 cm que la dernière génération de Toyota Prius, soit 4,89 m, la Mirai surprend par son look futuriste qui évoque l’univers des mangas. Ses immenses entrées d’air à l’avant permettent d’alimenter la pile à combustible en air pour le mélanger à l’hydrogène. La forme de la partie arrière et les optiques sont proches de celles de la Prius, mais la Mirai se contente d’une malle de coffre classique à la place d’un hayon.
Si le volume de chargement de 361 litres reste correct, la présence d’un réservoir d’hydrogène et de la batterie au-dessus de l’essieu arrière limite grandement la profondeur et empêche de rabattre les sièges pour transporter des objets longs. La présence de la pile à combustible au milieu du châssis, impose la présence d’un imposant tunnel central sur toute la longueur de l’habitacle, ce qui limite la capacité de transport à quatre personnes.


Au volant, le silence est d’or
A l’avant, la planche de bord reçoit des matériaux rembourrés et l’imposante console centrale abrite les réglages de climatisation tactile et le petit levier de la transmission automatique (par train épicycloïdal plus exactement). Comme sur une Prius, on retrouve le mode B qui permet d’accentuer le frein moteur et la récupération d’énergie au freinage pour descendre un col de montagne par exemple. Si l’apparence intérieure et extérieure de la Mirai évoque celle de la nouvelle Prius, l’agrément de conduite est plus proche de celui d’une voiture 100% électrique avec un silence de fonctionnement remarquable et des commandes très douces.

Le fonctionnement de la pile à combustible ne se fait pas entendre à faible allure ni à vitesse stabilisée. Malgré son poids conséquent de 1850 kg, la Mirai accélère honorablement, même avec 4 personnes à bord, grâce à son couple immédiat. Le temps de 9,6 s revendiqué par Toyota sur le 0 à 100 km/h ne semble donc pas présomptueux. Durant notre première prise en main au centre d’essai Toyota de Bruxelles, le châssis nous a semblé relativement pataud avec une prise de roulis marquée. Mais l’amortissement apparemment très souple devrait assurer une bonne filtration des chocs. A confirmer lors d’un essai routier plus poussé.