Essai Volkswagen Crafter L3H3 2.0 TDI 140 : le grand frère
L'esthétique du nouveau Crafter, sorte de Transporter taille XXL, a comme principal avantage d'être aisément identifiable. Cela permet aussi à Volkswagen de le positionner dans sa gamme d'utilitaires comme le grand frère du T6.
Esthétiquement très proche de l'utilitaire vedette de chez Volkswagen, le Transporter, le nouveau Crafter est désormais disponible en version traction, une grande première !
D.R.
Si le premier Crafter offrait des lignes pour le moins agressives, le nouveau modèle arbore, au contraire, des lignes beaucoup plus consensuelles. Elles s’inspirent volontairement du Transporter, le best-seller de chez Volkswagen Utilitaires. Cela se ressent principalement au niveau de la face avant, proche du point de vue du dessin, de celle du fourgon compact de Volkswagen.

Une démarche pleinement assumée chez le constructeur qui a résolument choisi de positionner le Crafter comme étant le grand frère du T6. D’ailleurs, les appellations des fourgons s’inscrivent comme la continuité de celles du Transporter. Ne cherchez donc pas de versions L1ou L2, ni de hauteurs H1 ou H2. Le plus petit des Crafter est le L3H3, notre version d’essai, qui en impose par ses dimensions et offre un volume utile de 11,3 m3. Cette version devrait représenter une très grande part des Crafter fourgons vendus en France.
Vive la traction !

Le fait que le nouveau Crafter ait été entièrement développé par Volkswagen permet à la marque d’en proposer de multiples versions (fourgons, plancher-cabine et châssis-cabine). Cela lui permet aussi de le proposer en versions propulsion et quatre roues motrices, une tradition pour ce modèle, mais aussi en traction, une première. Cette version traction devrait représenter une très large partie des ventes de Crafter et permet à Volkswagen de considérer l’ensemble du marché et des clients de tous ses concurrents, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent.
C’est bien entendu cette version traction, véritable nouveauté du modèle, que nous avons essayée. Les avantages de la traction ne sont pas négligeables : cela permet principalement de disposer d’un seuil de chargement plus bas, un vrai plus au quotidien. L’accès à bord de la cabine en est aussi facilité. En revanche, les professionnels qui roulent sous de fortes charges auront toujours intérêt à privilégier les versions de type propulsion, le poids à l’arrière favorisant la motricité.
Un moteur bien connu

Sous le capot du nouveau Crafter n’officie qu’un seul et même moteur, le 2.0 TDI (1 968 cm3 précisément), décliné en trois niveaux de puissance : 102, 140 et 177 ch. La version 2.0 TDI 140 est, sans aucun doute celle qui affiche le meilleur compromis entre performances, agrément et prix.
Si la puissance maximale de 140 ch est placée un peu haut dans les tours (3 500 tr/min), le couple maxi de 340 Nm est, lui, disponible dès
1 600 tr/min, distillant des arrachages du véhicule mais aussi des reprises efficaces. A vide, mais aussi en charge, ce moteur fait preuve d’une volonté de tous les instants.
Il est épaulé par une boîte de vitesses à six rapports plutôt bien étagés même si les rapports supérieurs sont volontairement longs afin de privilégier la consommation de carburant. Cette version BVM6 sera prochainement épaulée par une toute nouvelle boîte automatique à
8 rapports, là aussi une première pour ce modèle Volkswagen. Le Crafter fourgon L3H3 est donné pour une consommation moyenne mixte de
7,4 l/100 km ; lors de notre essai nous tournions plutôt autour des
9 l/100 km, une valeur dans la bonne moyenne de la catégorie.
Un comportement plaisant

Bien insonorisé, le nouveau Volkswagen Crafter offre en outre un confort de suspension des plus plaisants.
L’insonorisation a été très bien travaillée et les occupants sont agréablement surpris par le faible niveau sonore dans l’habitacle. Les suspensions allient confort et précision ; elles permettent aussi d’éviter les prises de roulis intempestives auxquelles certaines versions du Crafter premier du nom étaient sujettes. La direction assistée électromécanique s’avère un peu plus floue autour du point milieu, mais elle affiche une belle douceur très agréable au quotidien. L’assistance électrique permet en outre au Crafter de disposer de nouvelles assistances à la conduite. Le conducteur est à l’aise dans une cabine spacieuse, moderne et bien pensée. Dommage qu’il doive composer avec un pédalier décalé par rapport à l’axe de l’assise. En plus, il dispose de nombreux espaces de rangement, tous étudiés en partenariat avec de « vrais » utilisateurs.
Des équipements high-tech inédits

Le poste de conduite du Crafter est bien pensé et il dispose de nombreux espaces de rangement. Dommage que la position du pédalier ne soit pas idéale.
La finition Business Line, de milieu de gamme, offre déjà de très nombreux équipements de confort et de sécurité. Cela étant, le Crafter peut aussi disposer, en option, d’équipements inédits dans le domaine des utilitaires comme le Multi-collision Brake (qui engage un freinage après un impact pour éviter un sur-accident), l’alerte de sortie de stationnement, le Sideprotect (capteurs sur les côtés qui évitent les accrochages latéraux en manœuvres) ou encore le Trailerassist (qui permet de diriger une remorque, sans toucher au volant, via le bouton de manœuvre des rétroviseurs). Autant de systèmes directement issus d’autos du groupe Volkswagen et qui confère au Crafter une image haut de gamme indéniable.
On aime
- L’insonorisation
- L’agrément de conduite
On regrette
- La position du pédalier
- L’arrivée tardive de toutes les versions