Éthanol. Nouveaux boîtiers E85 homologués pour les 15 CV et plus
Depuis le mois d'avril dernier, les modèles de 15 CV et plus peuvent théoriquement bénéficier d'un kit E85 sans être en infraction. Mais les fabricants ont mis un peu de temps à obtenir une homologation, et le nombre de boîtiers disponibles commence tout juste à augmenter.
Grâce à un arrêté publié en mars 2021, les fabricants commencent à proposer des kits de conversion à l'E85 pour les modèles de 15 CV et plus.
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Souvent gourmands, les véhicules essence de 15 CV et plus sont friands d’adaptations à l’E85. Car si cette solution augmente la consommation, elle permet aussi de réduire fortement les coûts d’utilisation grâce au prix à la pompe très bas de l’éthanol en France (autour de 0,70 € le litre). Mais, jusqu’à récemment, cette conversion était interdite par la loi. C’est un arrêté publié le 5 mars 2021 qui l’a rendue légale depuis le 1er avril dernier. Quelques mois se sont ensuite écoulés avant de voir débarquer des boîtiers homologués. Biomotors a été le premier à dégainer en obtenant, dès le 1er juillet, l’autorisation d’équiper des moteurs à injection directe répondant aux normes antipollution Euro 3 et Euro 4 : Porsche Cayenne de première génération, Nissan 350Z et Murano, Renault Mégane R.S., Ford Focus 2 RS… Les modèles les plus récents sont donc restés exclus jusqu’à très récemment.
L'injection directe compatible depuis peu
Il aura fallu attendre le 24 novembre pour que Biomotors obtienne l’homologation relative aux véhicules à injection directe conformes à la norme Euro 5 ou Euro 6 : Renault Mégane 4 R.S., Audi RS3 et RS4, BMW 430i, 435i ou M440i, Porsche 911 type 991 ou 992, Volvo XC40 ou XC60… Plus de 12 000 modèles essence mis en circulation entre 2011 et aujourd’hui seraient concernés. Cette fois, l’entreprise a été suivie de près par son grand rival, Flexfuel Energy Development, qui profite de ce précieux sésame depuis le 14 décembre. Tous deux attendent, par ailleurs, un feu vert à propos des modèles à injection indirecte, espéré pour début 2022.
En revanche, chez le finlandais eFlexfuel, c’est tout l’inverse. Actuellement, seule l’injection indirecte est prise en compte. Pour le reste, l’entreprise donne rendez-vous en 2022. Quant au quatrième larron, Borel, il n’excède pas les 7 CV avec ses kits E85 comme avec son système Flex3, qui est également compatible avec le GPL.
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Où faire poser son boîtier homologué ?
Les deux leaders, Biomotors et Flexfuel Energy Development, sont aussi ceux qui proposent le plus de partenaires pour faire poser leurs boîtiers. Le premier en revendique près de 600, répartis dans toute la France. Parmi eux, on trouve des centres Point S, Auto Distribution, First Stop, Motorcraft ou Roady. Le second s’est notamment associé au réseau Speedy, qui a récemment dépassé le cap des 5 000 boîtiers homologués posés et montés. C’est également des boîtiers Flexfuel que l’on retrouve chez Norauto. Pour l’heure, ces deux grandes enseignes n’ont toutefois pas encore intégré les modèles de plus de 15 CV à leur offre. Mais elles ne devraient assurément pas tarder à le faire. Reste à demeurer un minimum prudent avant de craquer, surtout si votre véhicule a encore beaucoup de valeur. L’utilisation d’un tel boîtier n’est en effet pas dénuée de risques à long terme, notamment à cause du pouvoir corrosif de l’éthanol. Et la couverture proposée par les fabricants de kits sur les pièces en contact avec ce carburant excède rarement deux ans.
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