Fiat Uno (1983). La rivale de la Peugeot 205 fête aussi ses 40 ans
En France, la Fiat Uno a vécu dans l’ombre de la Peugeot 205, sortie la même année qu’elle. Pourtant, la citadine italienne, sacrée Voiture de l’année en 1984, a connu une carrière internationale encore plus brillante que sa rivale française. L’argus lui souhaite donc un bon anniversaire.
C'est dans la base de la NASA de Cap Canaveral, aux États-Unis, que Fiat a choisi de présenter sa Uno en janvier 1983. La petite italienne fête ses 40 ans en 2023.
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Un anniversaire peut en cacher un autre. En France, en 2023, il sera difficile de passer à côté des 40 ans de la Peugeot 205. Un engouement mérité, puisque le « Sacré Numéro » a sans doute sauvé la marque au lion. Dévoilée le 24 février 1983, cette citadine s’est écoulée à plus de 5,2 millions d’exemplaires et a occupé la tête des ventes dans l’Hexagone en 1984, 1985 et 1990. Mais une rivale révélée un mois plus tôt, en janvier 1983 à Cap Canaveral, a réussi à atteindre des chiffres encore plus spectaculaires : la Fiat Uno. Quand sa fabrication en Italie s’est arrêtée en 1995 pour passer le relais à la Punto, près de 6 millions d’exemplaires étaient déjà sortis des chaînes. Pourtant, sa carrière était encore loin d’être terminée. Cette première génération, la seule à avoir été vendue chez nous, a survécu ensuite jusqu’en 2014 au Brésil, tandis que des accords avec des fabricants locaux lui ont permis d’être commercialisée un peu partout dans le monde, de la Yougoslavie à l’Inde en passant par l’Afrique-du-Sud ou les Philippines. Au total, d’après FCA Héritage, le département collection de l’ancien groupe Fiat-Chrysler, la production totale friserait ainsi les 9,5 millions d’exemplaires. De quoi rendre la Peugeot 205 jalouse !
Un titre de Voiture de l'année en 1984
Notamment auteur de la première Volkswagen Golf, le carrossier italien ItalDesign a signé les lignes de la Uno, sous la supervision de Giorgetto Giugiaro. DR
Même en trois portes, les lignes demeurent plus cubiques et moins dynamiques que celles d'une Peugeot 205… au bénéfice de l'espace à bord. DR
La planche de bord fait preuve d'originalité avec ses satellites de part et d'autre du volant. DR
La conception de la Uno était simple mais plutôt bien étudiée dans le but d'optimiser le rapport encombrement-habitabilité. DR
Longue de 3,65 m, cette citadine était plus courte de 6 cm qu'une Peugeot 205, tout en dépassant la française de 5 cm en hauteur. DR
Cette Fiat a su se montrer suffisamment homogène pour emporter le titre de Voiture de l'année en 1984, au détriment d'une certaine Peugeot 205. DR
Très tôt, la petite italienne, disponible en trois et cinq portes, commence à narguer sa concurrente française. En 1984, elle lui souffle ainsi le titre très convoité de Voiture de l’année. Pourtant son style assez cubique, dessiné par le carrossier ItalDesign sous la houlette de Giorgetto Giugiaro, est clairement moins dynamique que celui de la 205. D’autant que la Fiat Uno est plutôt haute pour son époque : elle mesure 1,43 m sous la toise, soit 5 cm de plus que la Peugeot. En contrepartie, ces choix de design lui permettent d’offrir une habitabilité bien supérieure à la moyenne de sa catégorie. Pour remplacer la 127, qui avait déjà connu un beau succès en son temps, Fiat table aussi sur une modernisation des outils de production. Pour la première fois, l’usine de Mirafori utilise des robots pour l’assemblage et la peinture. Même si la corrosion contribue encore à décimer la Uno plus tard, cela permet d’améliorer la qualité tout en réduisant les coûts. Ajoutez-y une conception générale assez simple, et la marque peut commercialiser son futur best-seller à un tarif très compétitif.
Des moteurs allant de 45 à 118 ch
Lancée en 1985, la version sportive Turbo i.e adopte un 1.3 turbo de 105 ch au départ. C'est la même puissance que celle des premières Peugeot 205 GTI.
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Lors du restylage de septembre 1989, la Uno Turbo gagne en puissance… sans améliorer ses trains roulants, déjà dépassés par la cavalerie précédente.
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Dès son lancement, la Uno est disponible avec trois moteurs essence allant de 45 à 70 ch. Un diesel atmosphérique de 45 ch s’y ajoute rapidement, avant l’arrivée en juin 1985 d’une toute nouvelle génération de quatre-cylindres essence plus modernes, baptisés FIRE (acronyme de Fully Integrated Robotized Engine). C’est aussi cette année-là que débarque la version sportive, la Uno Turbo i.e. Sa recette évoque davantage la R5 GT Turbo que la Peugeot 205 GTI puisqu’elle opte pour la suralimentation. Elle reçoit un quatre-cylindres 1.3 turbo de 105 ch, qui gagnera en cylindrée et en puissance pour atteindre 118 ch lors du restylage du modèle, en septembre 1989. Hélas, la santé de cette mécanique viendra mettre à mal des trains roulants moins rigoureux que ceux des deux concurrentes françaises. À partir de 1986, la Uno propose également un 1.3 turbo-diesel de 70 ch au rapport performances-consommation attrayant pour l’époque. Une gamme très diversifiée qui va contribuer à en faire un énorme succès mondial… Les acheteurs français, eux, auront néanmoins tendance à privilégier la 205 ou la Renault Supercinq à la citadine italienne. Mais ce n'est pas une raison pour bouder le 40e anniversaire d'un modèle qui reste important dans l'histoire de Fiat.
Vendue en 2013 et 2014, cette série spéciale Grazie Mille a marqué la fin de la carrière de la première Uno au Brésil. Son nom signifie mille mercis en italien, tout en jouant avec l'appellation brésilienne du modèle.
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Arborant un style légèrement différent dès le début, la Uno brésilienne reçoit un lifting spécifique en 2000. Elle sera également convertie à l'éthanol.
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