Kia Sportage (2022). À bord du nouveau SUV compact coréen
Commercialisée en janvier 2022, la cinquième génération du Kia Sportage reprend la recette globale de son cousin Hyundai Tucson, qu'elle habille différemment. Le véhicule est en essence, diesel, hybride et hybride rechargeable. Les prix s'échelonnent de 29 990 à 50 790 €.
La cinquième génération du Sportage débarquera début 2022 dans les concessions. Nous vous invitons à faire un tour du propriétaire.
Matthieu Méheust
[Mise à jour le 28/01/2022] Après la découverte du Kia Sportage 2022 en studio, nous avons pris le volant du nouveau SUV coréen pour ses premiers essais. Cette découverte sur route a été faite avec la version hybride très attendue sur notre marché, qui a ensuite affronté son meilleur ennemi, le Hyundai Tucson hybride :
- Essai Kia Sportage (2022) : notre avis sur la version hybride
- Match Sportage vs Hyundai Tucson hybride : combat fratricide !
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Croyez-le ou non, mais le SUV compact Kia Sportage est le deuxième modèle le plus vendu de la marque dans l'Hexagone sur les sept premiers mois de l'année. Avec 3 400 unités écoulées, il reste tout de même bien loin de son potentiel commercial et attend avec impatience la relève. En bénéficiant de l'effet nouveauté, son remplaçant vise beaucoup plus haut derrière les références que sont les Peugeot 3008 et Nissan Qashqai. Quand on sait que le tout dernier Hyundai Tucson avec lequel il partage la récente plate-forme N3 a fait le bonheur de 9 381 clients sur la même période, tous les espoirs lui sont donc permis… ou presque !
Du muscle et des rondeurs

Comparée à la cinquième génération de Sportage proposée sur d'autres marchés, la version européenne est plus courte. Cela ne l'empêche pourtant pas de grandir légèrement par rapport au précédent opus. Le nouveau cru s'allonge de 3 cm (4,515 m), tout en gagnant 1 cm en largeur (1,865 m), en hauteur (1,645 m) et en empattement (2,68 m soit la même valeur que le cousin Hyundai Tucson). Le SUV coréen adopte un nouveau design baptisé « Opposites United » ou visage digital. La proue, désormais plus ronde, arbore un éclairage diurne en forme de boomerang qui ceinture des phares Matrix optionnels et une imposante calandre au traitement nid-d'abeilles dans cette finition GT Line.


À l'arrière, la poupe massive qui s'inspire de celle de la Kia EV6 exhibe des formes tendues. Derrière sa nouvelle livrée vert Bornéo et une ambiance biton optionnelle, le nouveau Sportage se distingue toujours par l'absence de custode latérale. Sur cette génération, la vitre arrière comprend une partie fixe rappelant celle de la dernière Renault Mégane. Un parti pris qui inspire de la robustesse au prix d'une surface vitrée souvent inférieure.
Rupture assumée

L'habitacle marque une différence nette avec celui de son prédécesseur. En récupérant les deux dalles horizontales incurvées de 12,3 pouces et la même interface que celle du crossover EV6, le Sportage fait sa révolution numérique. Le premier écran s'offre une instrumentation personnalisable selon les modes de conduite, qui proposent désormais un programme tous chemins (boue, neige et sable). Utile certes, mais largement insuffisant pour transformer ce Sportage en franchisseur.


Entièrement tactile, le second pilote la partie divertissement et les commandes de climatisation. Situé en dessous, un bandeau baptisé multi-modes display simplifie l'ergonomie en permettant d'accéder directement aux fonctions essentielles d'une manière tactile. De quoi épurer l'habitacle en limitant molettes et Commodo au strict minimum, tout en conservant une ergonomie suffisamment intuitive. La présentation flatte la rétine malgré la présence de certains matériaux clinquants. Quant à la position de conduite, elle s'adapte à tous les gabarits.


Le sens de l'accueil

Les places arrière manquent un peu de luminosité, et la présence ici de vitres surteintées n'arrange rien. Les occupants profitent en revanche d'un bel espace aux jambes et d'une hauteur sous pavillon suffisante pour les grands gabarits, même pour l'espace du milieu. Les deux places latérales qui disposent de dossiers réglables en inclinaison sont évidemment plus accueillantes, en dépit d'une assise assez ferme. Enfin, des prises USB sont intégrées au dos des sièges avant.


Le Kia Sportage annonce une contenance de coffre de 591 litres. Un volume élevé sur le papier, qui devient un peu moins généreux dans la vraie vie en raison d'un double fond de 132 litres quasi inutilisable. Il reste donc 459 litres « utiles ». La modularité classique comprend des dossiers arrière rabattables, libérant un espace de chargement plat.

Une offre de moteurs complète
En partageant les dessous techniques du dernier Hyundai Tucson, le Sportage en reprend également les moteurs, tous électrifiés à différents degrés. Uniquement disponible en traction, avec une boîte manuelle ou à double embrayage DCT, le 1.6 essence T-GDi de 150 ch reçoit une micro hybridation légère en 48 V. Cette technologie se retrouve sur le diesel 1.6 CRDi 136 ch, uniquement couplé à une boîte DCT, en traction ou transmission intégrale.

S'y ajoutent deux versions hybrides. La première, classique, associe un 1.6 essence de 180 ch et une unité électrique de 60 ch qui transmet une puissance cumulée de 230 ch sur ses seules roues avant. Sa batterie de 1,49 kWh, limite ses évolutions silencieuses. La seconde, disponible en transmission intégrale, est une hybride rechargeable qui reprend le même bloc thermique, mais cumule 265 ch. Son moteur électrique de 91 ch peut animer le Sportage pendant 56 km, une fois la batterie de 13,8 kWh entièrement chargée.
La gamme moteurs :
- 1.6 T-GDi 150 BVM6 MHEV
- 1.6 T-GDi 150 DCT7 MHEV
- 1.6 T-GDi 230 BVA6 hybride
- 1.6 T-GDi 230 BVA6 hybride 4 x 4
- 1.6 T-GDi 265 BVA6 hybride rechargeable 4 x 4
- 1.6 CRDi 136 DCT7 MHEV
- 1.6 CRDi 136 DCT7 MHEV 4 x 4
Une technologie à la page

Le Sportage profite de la nouvelle plate-forme N3 du groupe pour faire le plein d'aides à la conduite. Outre l'aide au maintien dans la file, les feux de route automatiques, la caméra de recul et à 360° ou encore le détecteur de fatigue déjà disponibles précédemment, il ajoute de nouvelles assistances : avertissement de sortie du véhicule, freinage d'urgence autonome avec fonction croisement, anti-collision avec affichage et détection des angles morts, reconnaissance des panneaux couplée au régulateur adaptatif, conduite semi-autonome sur autoroute, détection de trafic arrière avec fonction freinage et assistance au stationnement à distance.


Sans révolutionner le genre, le Sportage reprend les ingrédients que l'on attend d'un SUV compact qui se rapproche des modèles premium : du style, de la technologie et une vaste offre de moteurs comprenant des hybrides. Dans un créneau ultra-compétitif dominé par le Peugeot 3008, il ne faut rien oublier. Depuis le mois de décembre, le constructeur a ouvert le carnet de commande avec l'annonce des prix qui s'échelonnent de 29 990 à 50 790 €.