L'ère de l'après-pétrole est en marche
L'entreprise espagnole BFS a lancé la première usine capable de produire du pétrole à base d'algues.
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A l’heure où la pollution atmosphérique est au centre de toutes les préoccupations, une entreprise espagnole, spécialisée dans la recherche de nouveaux « biopétroles », a peut être trouvé le carburant miracle contre les rejets de CO2.
Ce nouveau biocarburant, appelé algocarburant, est à base d’algues marines. Pourquoi les algues ? Parce qu’elles absorbent le CO2 et le transforment en oxygène. Un sacré atout pour enrayer le problème du dioxyde de carbone qui provoque le réchauffement climatique.
Mais là n’est pas son seul avantage. Les chercheurs seraient parvenus à faire passer le temps nécessaire au processus de création de la biomasse de 4,5 millions d’années pour le carburant d’origine fossile à seulement quelques jours. Une vingtaine de brevets auraient d’ailleurs été déposés pour protéger cette conversion « miracle ».
D’après Bernard Stroïazzo Mougin, directeur de BFS (Bio Fuel Systems), ce nouveau biopétrole serait adapté au fonctionnement des moteurs de voitures. Il ne nécessiterait donc aucune modification, contrairement à d’autres bio-carburants comme l’éthanol (E85) par exemple.
Pour couronner le tout, ce carburant serait également moins cher à produire. Bernard Stroïazzo Mougin estime le prix du baril entre 40 et 60 dollars, alors qu’un baril de pétrole « classique » dépasse les 100 dollars.
La production devrait prochainement démarrer à l’usine d’Alicante, en Espagne. BFS estime la production à 230.000 barils par an, soit près de 370 fois moins que la demande mondiale.
Pour augmenter la cadence, l’entreprise prévoit déjà d’ouvrir de nouveaux sites de production en Europe, notamment en France. A condition que le Gouvernement soutienne davantage ce projet qu’il ne l’a fait pour le bioéthanol…
