Lada Niva (2024). La renaissance du tout-terrain avortée
Le groupe Renault développait une nouvelle génération du Lada Niva pour 2024, et ce 4 x 4 devait être commercialisé chez nous. Mais, après la cession des filiales russes de l’entreprise française, dont AvtoVAZ, ce renouveau du célèbre tout-terrain n’aura pas lieu.
Le Lada Niva de nouvelle génération annoncé en 2021 ne verra pas le jour. En tout cas, pas sous cette forme.
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Après avoir suspendu ses activités en Russie en raison de l’invasion de l’Ukraine par l’armée de Vladimir Poutine, le groupe Renault vient de vendre ses filiales russes. Dans le détail, Renault Russie a été cédé à 100 % à la ville de Moscou, tandis que les 67,69 % d’AvtoVAZ que le constructeur possédait ont été acquis par l'Institut central de recherche et de développement des automobiles et des moteurs NAMI. L’entreprise française n’a pas révélé les montants de ces transactions, mais plusieurs sources évoquent un rouble symbolique pour chacune d’elles. AvtoVAZ est la maison mère de la marque Lada. Cette séparation est synonyme d’annulation pour le retour en Europe occidentale du Niva, dont une nouvelle génération avait été annoncée en janvier 2021 durant la présentation du plan stratégique Renaulution.
Le premier Lada Niva est sorti d'usine le 5 avril 1977.
Lada
Le futur Lada Niva devait reposer sur la plate-forme CMF-B de l'alliance Renault-Nissan.
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Un 45e anniversaire bien triste pour le Lada Niva
Il y a donc un peu plus d’un an, Renault avait déclaré vouloir regrouper Dacia et Lada au sein d’une même unité commerciale, précisant bien que ces deux entités resteraient « des sociétés distinctes avec leurs propres marques, leur histoire et leur stratégie ». Plusieurs nouveaux modèles, représentant 11 types de carrosserie et reposant tous sur l’architecture modulaire CMF-B de l’alliance Renault-Nissan, devaient voir le jour. Parmi ceux-ci figurait un nouveau Niva, qui devait être proposé en deux longueurs sur de multiples marchés, dont la France. Garde au sol élevée, transmission intégrale et boîte de vitesses avec réducteur étaient au programme de ce tout-terrain, de même que la possibilité de le doter d’une mécanique électrifiée pour le conformer aux normes environnementales de l’Union européenne. Mais, faute de pouvoir utiliser la plate-forme Renault prévue, les nouveaux propriétaires de Lada vont devoir repartir de zéro pour bâtir l’avenir de la marque. Icône de l’automobile soviétique puis russe, le Lada Niva fit ses débuts il y a quarante-cinq ans. Les berlines Lada Granta et Vesta devaient également être renouvelées prochainement, en restant toutefois exclusives au marché russe.
En dépit de quelques évolutions, le Niva est resté fondamentalement le même depuis quarante-cinq ans…
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… se forgeant une solide réputation de tout-terrain rustique, efficace et économique.
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La marque Moskvitch ressuscitée ?
Les contrats de cession des activités russes de Renault laissent au constructeur français une possibilité de rachat de ses actifs durant six ans. « Nous faisons un choix responsable envers nos 45 000 salariés en Russie tout en préservant la performance du groupe et notre aptitude à revenir dans le pays à l’avenir, dans un contexte différent » affirme Luca de Meo, directeur général de Renault.
En Russie, le groupe Renault disposait d'usines à Moscou et Togliatti.
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Sergei Sobyanin, maire de Moscou, dit vouloir utiliser l’ancienne usine Renault de Moscou pour ressusciter la marque Moskvitch, qui figurait parmi les grands constructeurs automobiles soviétiques, avec l’appui du fabricant de poids lourds KamAZ.
Le propriétaire étranger a décidé de fermer l’usine Renault de Moscou, a déclaré l'édile. C’est son droit, mais nous ne pouvons pas laisser des milliers d’ouvriers sans emploi. Par conséquent, j’ai décidé (…) de relancer la production de voitures particulières sous la marque historique Moskvitch.
« KamAZ sera le principal partenaire industriel de la relance de l’usine Moskvitch de Moscou. Dans un premier temps, des voitures thermiques traditionnelles seront produites, puis des voitures électriques seront lancées », a ajouté l'homme politique. Rien n’est dit pour l’heure sur l’avenir de l’usine AvtoVAZ de Togliatti. Le groupe tricolore produisait en Russie des versions locales de l'Arkana et du Captur (nommé là-bas Kaptur), ainsi que des Dacia Duster, Logan et Sandero badgés Renault sur place. Dès l’annonce de la vente de ses filiales russes, le groupe Renault a fait disparaître de la plupart de ses sites internet toute mention de ses marques et usines implantées dans ce pays.
Outre les Lada, des véhicules de marque Renault étaient produits en Russie.
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