Les français peu confiants envers les vendeurs d’occasion
Une étude de carVertical s’est penchée sur la confiance accordée aux vendeurs de voitures d’occasion dans 17 pays. En France, l’indice est plutôt bas par rapport au reste de l’Europe de l’Ouest. En partie à tort puisque les données de l’entreprise font plutôt état de transactions transparentes.
L'achat d'un véhicule d'occasion incite souvent à la méfiance pour éviter les arnaques.
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Lors de l’achat d’un véhicule d’occasion, les pièges peuvent être nombreux : mauvais entretien, soucis mécaniques occultés, accident camouflé, compteur trafiqué, etc. Des risques réels qui peuvent souvent être évités en recherchant l’historique du véhicule. Très répandus en Amérique du Nord notamment, les sites internet permettant de connaître les différents incidents de la vie de la voiture que vous convoitez sont de plus en plus présents en Europe également. Odopass, Autoviza, Autorigin, et même Leboncoin ou Lacentrale proposent tous ce type de service. CarVertical fait partie de ces solutions de recherche d’historique et s’est penché sur la confiance accordée aux vendeurs d’automobiles d’occasion (professionnels ou particuliers) dans 17 pays européens en interrogeant 4 500 personnes.
L’Europe de l’Est méfiante
Les résultats, traduits sous la forme d’un indice de confiance, permettent de distinguer des différences plutôt nettes entre les pays de l’Europe de l’Est et de l’Ouest. La défiance envers les vendeurs d'occasion est particulièrement marquée en Hongrie, Bulgarie, Lituanie, Estonie ou Roumanie. Les experts à l’origine de l’étude attribuent cela au fait que le trafic de compteur ou la vente de véhicules accidentés sont plus courants dans ces pays. Les personnes interrogées ont donc plus de chance d’avoir connu un vendeur malhonnête. A l’opposé, les pays d’Europe de l’Ouest avancent des taux de confiance plus élevés. C'est au Royaume-Uni que l'indice se montre le plus haut.
La France peu confiante… à tort ?
La France se révèle pour sa part davantage sur ses gardes que la plupart de ses voisins avec un taux à peine au-dessus de la moyenne. Un résultat qui proviendrait selon carVertical d’un nombre important d’achats transfrontaliers qui incite les acheteurs à se montrer prudents. Car le marché de l’occasion hexagonal est au contraire plutôt transparent, du moins d'après CarVertical. Un quart des 49 000 voitures contrôlées sur notre territoire par l'entreprise ont eu effectivement un accident et seulement 9,6 % ont fait l’objet d’une fraude au compteur kilométrique. Un chiffre en dessous de la moyenne : « Le taux moyen mondial des odomètres trafiqués est de plus de 15 % », précise Matas Buzelis, responsable de la communication de l’entreprise. Avant d'ajouter en guise d'explication à ce bon résultat que « les amendes pour falsification des relevés kilométriques [en France] sont parmi les plus élevées d'Europe ». A l’inverse, le Royaume Uni devrait se montrer plus méfiant puique le taux de fraude grimpe à 14,5 % outre-Manche.