Lotus Elise, Exige et Evora. Fin de carrière pour les trois sportives
Plus de 26 ans après son lancement, la Lotus Elise vient de cesser sa production. Ses dérivés Exige et Evora interrompent leur carrière en même temps. C'est donc la fin d'un cycle pour la marque britannique qui s'apprête à commercialiser sa toute dernière sportive thermique, l'Emira.
Après 26 ans de carrière, c'est la fin du parcours pour la Lotus Elise. Ses dérivés Evora (à gauche) et Exige (à droite) sont arrêtées en même temps.
Lotus
La marque Lotus existerait-elle encore si elle n’avait pas lancé l’Elise en 1996 ? Rien de certain, tant la situation du constructeur britannique apparaissait précaire à l’époque. Mais après plus de 26 ans de carrière, trois générations construites sur la même base et 35 124 voitures produites, l’heure de tourner la page est venue. Le dernier exemplaire de ce petit roadster poids plume vient de sortir des chaînes d’Hethel, qui n’avaient guère évolué depuis 2000.


Respectivement fabriquées à 10 497 et 6 117 unités, l’Exige et l’Evora, qui employaient le même châssis en aluminium collé, ont été arrêtées par la même occasion. La première s’est d’abord apparentée à une sorte d’Elise coupé proche des versions de compétition, avant de s’émanciper davantage en 2012, en troquant les quatre-cylindres contre un V6 3.5 Toyota. Une mécanique qu’on avait découvert dès 2009 dans l’Evora, plus lourde et plus typée GT avec ses petites places arrière optionnelles.
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Une base aussi employée par Opel et Tesla


Lotus n’est pas le seul à avoir utilisé cette base assez modulable. Tesla s’en est aussi servi pour son tout premier modèle, le Roadster. Une sportive 100 % électrique qui n’aura trouvé que 2 515 acheteurs, bien loin du succès de la berline Model 3. Quant à Opel, il l’avait employée pour l’un des modèles les plus spectaculaires de son histoire, le Speedster, aussi appelé Vauxhall VX220 outre-Manche. Avec un succès commercial hélas mitigé puisque seuls 7 200 exemplaires avaient été assemblés. Si l’on y ajoute les « hors-série » 340R, Europa, 2-Eleven et 3-Eleven, ce sont ainsi 56 618 voitures qui ont été construites sur cette plate-forme, dont 51 738 avec un logo Lotus. Cela représente plus de la moitié de la production de la marque au cours de ses 70 années d’existence. Hélas, ce n’est plus forcément suffisant aujourd’hui pour assurer la viabilité de la marque, qui appartient depuis 2017 au géant chinois Geely, également propriétaire de Volvo et actionnaire de Mercedes.
Lotus change de braquet en 2022


Au printemps prochain, le constructeur dévoilera donc son tout premier SUV, seulement disponible avec des moteurs 100 % électriques et pour l’instant connu sous le code Type 132. Un sacré défi pour une marque si éprise de légèreté depuis ses débuts. C’est aussi en 2022 que devraient enfin commencer les livraisons de l’Evija, cette hypercar de près de 2 000 ch, également dépourvue de tout moteur thermique. Mais Lotus lancera aussi une sportive un peu plus proche des Elise, Exige et surtout de l’Evora, malgré un poids minimum de 1 405 kg qui pourra choquer les puristes : l’Emira, disponible avec un quatre-cylindres AMG ou un V6 Toyota en position centrale arrière. C’est d’ailleurs pour pouvoir fabriquer ce coupé à partir du printemps 2022 que les chaînes d’assemblages de ses devancières vont être démantelées. Elles céderont la place à des outils beaucoup plus modernes, capables d’assurer une production allant jusqu’à 5 000 exemplaires par an sur une seule ligne.