Le marché automobile français a enregistré en juin une treizième baisse consécutive. Les immatriculations de voitures neuves ont reculé de 14,2 % sur ce mois, totalisant 171 112 unités (données NGC Data®). Si la baisse est encore sensible par rapport à l’an passé, juin a été de très loin le mois le plus prolifique en volumes depuis janvier 2022. Comme en mai, Renault (– 0,8 %) s’est adjugé la première place du marché hexagonal sur ce sixième mois, avec une part de marché de 21,3 %. Peugeot, qui a plutôt limité la casse (– 4,9 %), arrive loin derrière (part de 16,6 %). À la faveur d’un bond de 15,9 %, Dacia monte une nouvelle fois sur la troisième marche du podium, avec une part de marché de 10,1 %.
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Le plongeon de Citroën, le rebond de Nissan
Le contraste est saisissant avec Citroën, dont les immatriculations ont chuté de 29,4 % en juin (part de 7,7 %). Plusieurs autres marques ont accusé des baisses notables sur ce mois : Volkswagen (– 38,9 %), DS (– 41,3 %), Suzuki (– 46,5 %), Seat (– 61,3 %), Volvo (– 48,5 %) et Jeep (– 55,2 %). Seules cinq marques du top 30 ont enregistré une progression en juin : Dacia (+ 15,9 %), Mercedes-Benz (+ 13,6 %), Nissan (+ 18,4 %), MG (+ 185,9 %) et Cupra (+ 45,1 %).
Les immatriculations VN par mois au 1er semestre 2022
- Janvier : 102 901 unités
- Février : 115 383
- Mars : 147 098
- Avril : 108 733
- Mai : 126 819
- Juin : 171 112
Pénuries, inflation et pouvoir d'achat
Sur ce premier semestre 2022, les pénuries continuent de perturber la production de voitures neuves, tandis que la hausse des prix des matières premières ainsi que la guerre en Ukraine ont provoqué une accélération de l’inflation. « Le pouvoir d’achat est plus que jamais au centre des préoccupations des acheteurs de voitures, qui s’orientent de plus en plus vers les modèles électrifiés » analyse Marie-Laure Nivot, responsable intelligence marché de AAA Data. Et d'ajouter : « La flambée des prix des carburants ne faiblit pas malgré les aides gouvernementales. Le rapport à l’automobile est en train de changer, et de nouvelles tendances comme les voitures d’occasion reconditionnées prennent du sens chez les automobilistes qui cherchent à concilier consommation responsable et budget contraint. »
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Peugeot et Renault, bataille pour le « maillot jaune »

La part de marché de CItroën est tombée à 8,8 % au premier semestre 2022.
Au cumul des six premiers mois, le marché automobile accuse un repli de 16,3 %, à 772 046 unités. Il fait mieux par rapport au premier semestre 2020 (715 798 unités), qui avait été plombé par le premier confinement. En revanche, il souffre de la comparaison avec les exercices 2019 (1 166 442 ex.) et 2018 (1 188 150 ex.), accusant une perte d’environ 400 000 unités. Pour expliquer cette chute, le cabinet NGC Data® souligne également que « les constructeurs privilégient, au moins pour les acteurs historiques, une politique de montée en gamme pour préserver leurs marges (motorisation électrique, disponibilité des finitions hautes, remises moindres) au détriment de volumes d'immatriculations à tout prix ».
Renault, qui avait cédé à Peugeot sa position historique de première marque automobile en France en 2021, est revenu dans la course sur ces premiers mois. La firme au lion conserve sa position d’une courte tête, avec une part de marché de 16,6 % (17,2 % à fin 2021). Renault est bien calé dans sa roue (part de 16,5 %). Malgré une chute de 25,3 % depuis janvier, Citroën conserve sa troisième place au classement général (part de 8,8 %). La marque aux chevrons est suivie de près par Dacia (part de 8,4 %).
Le poids des marques françaises continue de fondre
Les trois marques généralistes françaises ont laissé des plumes au cours des derniers mois. En cumulé, sur ce premier semestre, elles représentent une part de 41,9 % du marché français (contre 43 % en 2021, 47,2 % en 2020 et 46,2 % en 2019). Les marques coréennes Hyundai (+ 4,1 %) et Kia (+ 3,3 %) sont celles qui profitent le plus de la perte de vitesse de Peugeot, Renault et Citroën. On notera également les fortes progressions des marques MG Motor (+ 173,5 %) et Cupra (+ 79,5 %), lancée récemment, ainsi que le redressement d'Alfa Romeo (+ 16,8 %) et de Mitsubishi (+ 47,6 %).
Le réflexe des français actuels est de toujours se considérer comme des victimes (de l’extérieur, de l’étranger) et d’attendre tout de l’Etat.
Mais qu’est-ce que vous appelez l’Europe: un processus de décision des états membres (et donc de leur gouvernement ) sur la base de propositions de la Commission ; en fait, l’Europe, c’est vous et c’est nous.
L’Europe fait tout pour détruire la voiture. Les Français savent que la CE veut les contraindre à l’électrique mais les Français attendent pour des produits qui répondent davantage à leur usage et à leurs moyens