Marché auto : les ventes de voitures neuves replongent en octobre 2020
Le marché français des voitures particulières neuves a accusé une baisse de 9,5 % en octobre, à 171 049 unités. Les ventes d'occasion progressent encore, tandis que les motorisations « propres » continuent de séduire les acheteurs.
Malgré la baisse des immatriculations de voitures neuves en octobre en France, Audi a poursuivi sa remontée (+17,9%).
La livraison des derniers modèles commercialisés dans le cadre de la prime à la conversion et un jour ouvré de moins qu’en octobre 2019 (22 jours cette année, contre 23 l’an passé) peuvent expliquer la baisse de 9,5 % des immatriculations de voitures neuves sur ce dixième mois de l’année. Il s’est immatriculé 171 049 unités, soit près de 18 000 autos de moins qu’en octobre 2019. Le spécialiste de la donnée AAA Data avance une autre explication : l’appétit des Français pour la voiture d’occasion. Ainsi, le marché de la seconde main a enregistré une nouvelle progression sur ce mois : + 11 %, à 593 411 unités. Il s’est immatriculé 3,5 voitures d’occasion pour 1 neuve en octobre. Si l’on isole les immatriculations de voitures neuves aux seuls clients particuliers, la différence se révèle bien plus importante : 7,1 VO pour 1 VN. Le canal des particuliers a accusé un repli de 3 % par rapport à l’an passé, à 83553 unités, représentant sur ce mois une part de 48,8 % des immatriculations de voitures neuves.
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Croissance confortée pour les électriques et les hybrides
L’autre confirmation de ce mois d’octobre concerne la croissance des ventes de voitures « propres », avec un total de 39 499 électriques et hybrides neufs immatriculés (contre 36 225 en septembre 2020 et 16 777 en octobre 2019). « Plus de 220 000 modèles hybrides et électriques ont été achetés par les consommateurs français depuis le mois de janvier 2020, en neuf comme en occasion », relève AAA Data. Ainsi, cette croissance des motorisations les plus vertueuses sur un marché hexagonal en repli devrait permettre à certaines marques de se rapprocher des objectifs européens en termes d’émissions de CO2.
Peugeot aux commandes en octobre

En recul de 5,8 %, les groupes français ont un peu mieux résisté que le marché hexagonal. C’est notamment le cas de PSA (– 2,8 %), qui a profité du rebond spectaculaire d’Opel (+ 20,2 %), et de celui de Peugeot (+ 2,1 %). La marque au lion s’adjuge la première place du marché automobile en octobre, avec une part de 20,2 % (+ 2,3 points par rapport à octobre 2019). Renault a tenu son rang (part à 19,3 %), malgré une baisse des immatriculations de 4,7 %. Les autres marques des groupes français ont en revanche accusé des baisses importantes sur ce mois : Citroën (– 12,1 %), DS (– 26,7 %) et Dacia (– 23,3 %).
Regain de forme pour Audi et Suzuki
Du côté des marques importées, trois d’entre elles ont enregistré une progression des immatriculations : Audi (+ 17,9 %), qui avait déjà signé un bond de 39,6 % en septembre, mais aussi Suzuki (+ 43,3 %), également en grande forme le mois précédent (+ 86 %), Honda (+ 42,4 %) et Kia (+ 9,9 %). La marque Skoda a conclu ce dixième mois à l’équilibre par rapport à l’an passé (+ 0,6 %), tandis que Nissan, bien qu’en repli de 8,7 % (– 21 % au cumul), continue de limiter la casse, de même que Hyundai (– 9,7 %, – 11 % au cumul). Toyota a en revanche décroché en octobre (– 33 %, – 15,3 %).
Un marché automobile sous les 1,6 million d’unités ?
Sur la période de janvier à octobre 2020, il s’est immatriculé 1 337 747 voitures neuves en France, soit une chute de 26,9 % et une perte de 492 607 unités par rapport à la même période l’an passé. Sur la période, Renault conserve sa première place sur le marché automobile français avec une part de 19,2 % (+ 1 point), devant Peugeot (18,4 %, + 1 point). En troisième position, Citroën (part à 10,2 %) a concédé 0,6 point de part de marché par rapport à fin octobre 2020. Du côté des marques importées, les principaux gains sont à mettre à l’actif de Skoda, Toyota, Nissan, Kia et Hyundai. « Avec des prises de commandes en recul, un mois de novembre confiné et une activité commerciale inévitablement réduite, on s’attend désormais à de forts reculs des immatriculations en novembre et en décembre. Au cumul annuel de 2020, le marché des voitures neuves risque fort de passer sous le cap du 1,6 million d’unités (après 2,21 millions en 2019), soit une chute proche de 30 % », entrevoit le cabinet C-Ways.