Mercedes Classe C (2021). La baby-Classe S est là !

Voir les photos

Mercedes-Benz AG - Global Communications Mercedes-Benz Cars & Vans, Mercedes-Benz AG - Global Commun

[Mis à jour le 09/04/2021] Après des mois de teasing et des prototypes camouflés croisés en Allemagne à plusieurs reprises, la nouvelle génération de Mercedes-Benz Classe C se dévoile enfin. Sans surprise, elle reprend à son compte les évolutions de sa grande sœur Classe S, dont la commercialisation débute en ce mois de février.

Lancée en 1993 pour succéder à la 190, la Classe C a laissé depuis 1997 à la Classe A sa place de véhicule d’entrée de gamme chez Mercedes, mais elle reste un modèle important pour la marque à l’étoile. Cette nouvelle génération, la cinquième, doit donc relever un défi : rattraper le léger retard technologique de la Classe C W205 (2014-2021) tout en gardant ses atouts.

Une Classe S en réduction

À l’extérieur, la filiation avec les autres berlines à l’étoile ne fait aucun doute. La Classe C W206 se dote du regard de la Classe S, récemment remodelée, tandis que la calandre et le bouclier avant font penser à ceux de la Classe E, restylée en 2020. De profil, la berline familiale évolue : elle grandit de 6,5 cm (1 cm sur le porte-à-faux avant, 2,5 cm sur le porte-à-faux arrière et 3 cm sur l'empattement) et offre 2 cm de plus aux jambes des passagers arrière, selon la marque.

À l’arrière, la ressemblance avec la grande Mercedes est moins frappante. Les feux ne sont pas reliés par une ligne chromée et semblent moins anguleux. En revanche, grande nouveauté, ils sont désormais en deux parties. Horizontaux et fins, les projecteurs se prolongent sur la malle, alors qu'ils étaient placés de chaque côté de l'ouverture depuis la première génération, en 1993.

La calandre, toujours affublée d’une grande étoile au centre, est différente selon le niveau de finition. En AMG Line, des petites étoiles à trois branches chromées donnent un aspect « diamanté ». Les jantes varient, quant à elles, de 17 à 19”, et trois nouvelles teintes (bleu Spectral, argent High-tech et blanc Opale) sont ajoutées au catalogue.

Un intérieur totalement remanié

À bord, l’ambiance est aussi proche de celle de la Classe S. La berline familiale ne passe même pas par le fameux double écran qui équipe actuellement toute la gamme Mercedes-Benz. Elle adopte directement la planche de bord inclinée de 6 degrés vers le conducteur ; une nouvelle implantation inaugurée par la limousine en fin d’année 2020. Ainsi, la berline offre un premier écran derrière le nouveau volant, repris de la Classe E restylée. Cette dalle de 12,3” affiche les compteurs personnalisables selon trois modes : Classique, Sport ou Discret. Le second écran, une dalle « flottante » inclinée en mode portrait, est livré de série dans la plus grande taille en France, soit 11,9” contre 9,5” sur d’autres marchés. Cet écran tactile sert à contrôler les équipements tels que la climatisation, le GPS, le système audio…

Juste au-dessus prennent place des aérateurs. Mais ceux-ci sont ronds, contrairement à ceux horizontaux de la Classe S. Grâce à l’écran du système d'info-divertissement, qui regroupe la majorité des commandes, il n'y a pratiquement plus de boutons physiques. Seule une fine ligne de raccourcis se retrouve sous la dalle pour sélectionner le mode de conduite, activer les warnings ou gérer le volume de la radio. La base de l'écran vertical façon Tesla Model S se prolonge par un vide-poche fermé et un accoudoir central renfermant, lui aussi, un espace de rangement.

Côté coffre, le volume ne change pas pour la berline avec 455 l annoncés, malgré des dimensions en hausse : 4,75 m de long (+ 6,5 cm) pour 1,82 m de large (+ 1 cm). En revanche, le break gagne 30 l et atteint 490 l ou 1 510 l banquette rabattue. À noter que le coffre est légèrement plus petit en version hybride rechargeable.

Jusqu’à 100 km de roulage électrique grâce à l’hybride rechargeable

Sous le capot, la Classe C connaît aussi quelques changements. Désormais, les moteurs sont uniquement des 4 cylindres électrifiés. Tous les moteurs, essence comme Diesel, ont droit à un alterno-démarreur de 48 V (lire notre essai des Classe C 2021). Grâce à cette micro-hybridation, un léger boost électrique (jusqu'à 20 ch et 200 Nm supplémentaires) est donné lors des fortes sollicitations de l'accélérateur, tout en offrant des émissions de CO₂ réduites. La boîte automatique 9G-Tronic est de série sur tous les moteurs, tandis que la boîte manuelle disparaît totalement du catalogue.

En France, la gamme est réduite au lancement puisque les blocs essence C 180 de 170 ch et C 300 de 258 ch sont indisponibles, tout comme les versions 4Matic des C 200 et C 300. Pour avoir une Classe C fonctionnant au SP-95 en France, il faudra donc se tourner vers la version C 200, équipée d’un 1.5 de 204 ch pour un couple de 300 Nm. Ce bloc offre de belles performances : 0 à 100 km/h en 7,3 s et 246 km/h en vitesse de pointe. En diesel, le 2.0 (OM 654 M) est décliné en deux versions : la C 220 d délivrant 200 ch et la C 300 d proposant 265 ch. Ces puissances ne tiennent pas compte du boost du système ISG.

Enfin, la déclinaison hybride rechargeable C 300 e rejoindra le catalogue peu après le lancement. Elle sera équipée d’un moteur électrique de 129 ch et du 4 cylindres essence de 204 ch, affichant une puissance cumulée de 313 ch et un couple de 550 Nm. Grâce à un système de batteries revu (25,4 kWh) et plus compact que sur l'ancienne Classe C, l’autonomie en mode 100 % électrique grimpe jusqu’à 100 km selon le constructeur. Une autre version rechargeable avec un bloc thermique diesel est prévue pour la suite.

A LIRE. Mercedes Classe C (2021). Le break fait de la résistance

Toujours plus de technologies

À l’image de la Classe S, la Classe C reprend quelques-unes de ses technologies de pointe :

• l’affichage tête haute : en option, il donne des informations relatives à la conduite directement sur un morceau du pare-brise face au conducteur ;
• les mises à jour OTA (Over the Air) : elles évitent de passer chez le concessionnaire ;
• la navigation en réalité augmentée : elle affiche la direction à suivre, les obstacles potentiels ou les changements de voie à effectuer.

À LIRE. Essai Mercedes-Benz Classe S : en tête de la techno-parade

Un petit emplacement sous l’écran central permet d’y glisser le doigt : la connexion au système MBUX par l'empreinte digitale protège ses données personnelles (favoris du GPS et destinations récentes, calendrier et emails, données bancaires via  « Mercedes me »...). Le constructeur propose également une nouvelle fonctionnalité, baptisée MBUX Smart Home. Elle permet d'interagir avec son domicile connecté et de gérer les volets roulants, la température…

Le confort ne devrait pas être en reste à travers la présence de plusieurs fonctionnalités comme les sièges massants, que les passagers peuvent activer à la voix avec « Hey Mercedes ». Les suspensions aussi ont été améliorées avec un nouvel essieu à quatre bras à l'avant et un essieu multibras à l'arrière. La suspension pneumatique, un des atouts de la berline à l’étoile, reste disponible en option (de série sur l'hybride rechargeable) tout comme la suspension sport.

Mercedes annonce également que la conduite sera plus dynamique sur sa nouvelle Classe C. Grâce aux roues arrière directrices et à la démultiplication plus directe à l'essieu avant, l'agilité serait améliorée. Même chose pour le diamètre de braquage, qui est réduit de 43 cm et atteint 10,64 m. Les roues arrière braquent en fonction de la vitesse : sous 60 km/h, elles tournent à l'opposé des roues avant pour plus d'agilité et de manœuvrabilité, tandis qu'elles suivent l'angle de l'essieu avant au-dessus de 60 km/h pour une meilleure stabilité et une tenue de route accrue.

Arrivée prévue à l’été, dès 49 550 €

Le constructeur a ouvert les commandes de la berline et du break simultanément, au début du mois d'avril. La berline est proposée avec trois finitions et deux motorisations micro-hybrides uniquement au lancement : un bloc essence de 204 ch, et un diesel de 200 ch. La nouvelle Classe C est proposée à partir de 49 550 € dans sa version C 200, forte de 204 ch hors "boost" électrique. C'est 3 450 € de plus que l'ancienne génération en entrée de gamme, qui offrait 184 ch. Le break demande 1 500 € de plus que la berline. Les premiers modèles seront livrés en concessions dès l’été 2021.

* : 1 500 € de plus pour le break.