Mini vs Mini : le choc des générations !
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Mini vs Mini : le choc des générations !

Il y a 60 ans, British Motor Corporation lançait le projet d'une petite voiture. La Mini nait trois ans plus tard, en 1959. En 2016, que reste-t-il de l'esprit Mini avec BMW en maître d'œuvre ?

Publié le Mis à jour le

La Mini, quelle histoire ! Deux vies, plusieurs marques, des succès, des échecs, des stars à son volant et beaucoup d'automobilistes piqués par son virus.

CLEMENT CHOULOT

J’ai toujours lu et entendu mille choses sur la Mini : son comportement de kart, son inconfort, son ambiance inimitable, sa fiabilité aléatoire et son état d’esprit à part. Une réputation que la « première » Mini s’est forgée en 40 ans de carrière (1959-2000).

Une durée de vie incroyable (presque un record) pour une voiture dont le projet a été lancé en 1956 par British Motor Corporation et qui a pris forme en 1959 sous la houlette de l’ingénieur Alec Issigonis.  La Mini est d’entrée de jeu à part dans la production automobile : seulement 3,05 m de long, quatre vraies places et des petites roues de 10 pouces rejetée aux quatre coins de la carrosserie.

La Mini est un monument de l'automobile, au même titre que les Fiat 500, Citroën 2CV ou Volkswagen Coccinelle pour ne citer qu'elles.

Son châssis traction (roues avant motrices) à une époque où la propulsion est encore la pensée dominante confirme que la Mini est un cas particulier. La lilliputienne est légère (620 kg) et se contente d’un petit moteur 848 cm3 de 34 ch. Il suffit de la poser auprès de la Mini d’aujourd’hui pour constater sa taille de guêpe…  ou déplorer la carrure de sumo du dernier modèle.

Une photo vaut parfois mieux plus que mille mots. Sans commentaire donc.

 

Mini : du succès à l’obsolescence

Me voilà en possession de l’une de ces Mini de première génération. Le modèle que j’ai en mains est rare : c’est une Cosmopolitan. Il s’agit d’une série limitée lancée par Rover en 1993 pour tenter d’enrayer la chute des ventes.  Car après le temps du succès commercial (5,3 millions de ventes), des stars à son volant (Les Beatles, Brigitte Bardot, Steve McQueen) et des exploits sportifs (victoire au rallye de Monte-Carlo en 1965 et 1967) la Mini cale au point que sa production sera suspendue quelques mois en 1991.

Il faut dire que ballotée par les soubresauts de l’industrie automobile britannique, la Mini est passée de marque en marque (Austin, Morris, Rover, Leyland), a même glissé en dehors du Royaume-Uni (version Innocenti), mais  finalement personne ne s’est occupé de son remplacement malgré  le constat d’obsolescence mécanique dès le début des années 80.

L’histoire Mini aurait pu s’arrêter dans la douleur de la fin de production en 2000, mais BMW arrivera à point pour la relancer.  Après avoir fait le ménage dans le groupe Rover que l’allemand contrôle depuis 1994, BMW flaire le bon coup. Lancée en 2001, la Mini by BMW signe la deuxième vie de l’incomparable petite auto britannique dont la production reste localisée à Oxford.

On distingue deux vies pour la Mini. La première (1959-2000) avec très peu d'évolutions sur la même caisse, et la seconde (depuis 2001) avec déjà trois générations en 15 ans.

 

Une Mini très personnalisée

Mais revenons à notre Mini du jour. Rare donc, surtout que sa propriétaire l’a personnalisée à son goût : jantes 12 pouces Superlight, barres de protection, poignées et rétroviseurs chromés. A l’intérieur, le compteur central des premiers modèles a été installé et un volant en bois a remplacé le cerceau en plastique d’origine. Un puriste de la Mini pourrait faire un infarctus devant ce modèle. N’empêche, elle de l’allure cette Mini et son état « dans son jus » témoigne qu’elle préfère s’agiter sur les petites routes que dormir dans un musée. Un modèle comme celui-ci se trouve entre 6 000 et 8 000 € sur le marché de la seconde main.

 

La Mini de 2016 est venue dans son habit le plus sportif : John Cooper Works. C’est la Mini de série la plus chère (32 195 € sans les options…) et la plus performante avec son 2.0 turbo de 231 ch. Mon collègue Mathieu s’en souvient, avec ses 234 km/h au compteur lors de la présentation du véhicule en Allemagne l’année dernière. « Le conducteur d’une Porsche était médusé », s’amuse-t-il encore. 

L’anecdote n’aurait pas déplu à John Cooper, l’ingénieur britannique qui a pressenti dans les années 60 tout le potentiel sportif de la Mini. La petite anglaise lui doit ses versions Cooper, Cooper S et ses victoires en compétition.  Et aujourd’hui, les premières Cooper S sont de belles pièces de collection. BMW lui rend hommage avec cette JCW, quatre fois plus puissante que la Cooper S d’origine… mais aussi deux fois plus lourde.

La première Mini, c'est un super châssis mais aussi une conduite coude à la portière comme on aime le faire avec les voitures anciennes.

 

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didier.busset287 Le 07/08/2016 - 11:20
Après plusieurs Citroëns, de la 2 CV aux dernières C 5 (que Citroën n'a pas su faire évoluer, DS 4,5 trop commune et dure en suspension) je me suis vu regarder chez Mini (avec madame) 1 achat Countryman Cooper auto, Mieux qu une DS 4 ( pas parfaite mais ,look super ,habitabilité supérieure, suivi d une Countryman Cooper SD auto , actuellement une Mini Clubman Cooper 150 D auto gps cuir etc , véhicule supérieur à là Countryman, actuel , confortable et oui!!! Et consommation 5,4l
christophemerle33380 Le 06/08/2016 - 16:53
Une petite erreur figure dans l'article. Une remplaçante de la première mini a bien été étudiée. Il s'agit de la Mini Métro sortie en 1980 et produite jusqu'en 1998 sous la marque austin, puis rover.
d.duniau067 Le 06/08/2016 - 07:56
J'avais acheté une mini à ma femme dans les années 90 : même effet que l'achat d'une belle marque de chaussures ! Mais pas étonnant de constater l'essoufflement des ventes sans doute lié à l'indigence des équipements : le conduit de chauffage n'était pas assez long pour rester clipsé, et gisait systématiquement sur la moquette... du toc et du troisième choix partout ailleurs ! Les constructeurs allemands ont su exploiter l'aura planétaire des marques britanniques devenues moribondes. Malgré bien des défauts, et notamment leur prix les minis se vendent aujourd'hui comme des petits pains : il y a quelque chose de mystérieux ou de simplement évident : " mini is beautiful".
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