Nio ET5, ET7 et ES7 (2022). Premiers prix européens des électriques chinoises
Le constructeur chinois Nio fait ses débuts en Europe avec les berlines ET5 et ET7 ainsi qu'avec le SUV ES7, tous électriques et plutôt haut de gamme. La gamme démarre à 49 900 € en Allemagne hors batterie. Celle-ci peut être achetée ou louée, mais aussi remplacée dans des stations dédiées.
Nio débarque en Europe avec trois modèles électriques.
Nio
Fondé voilà maintenant six ans, le constructeur chinois de voitures électriques Nio vend maintenant quelque 10 000 véhicules par mois sur son marché domestique. Il fait à présent ses premiers pas sur le sol européen en commercialisant trois modèles en Allemagne, aux Pays-Bas, au Danemark et en Suède. La firme importe également son service de remplacement de batterie à travers ses Power Swap Stations (PSS), dont la première du Vieux Continent est d’ores et déjà opérationnelle en Allemagne.
La gamme débute avec la berline ET5.
Nio
Deux berlines, un SUV, deux batteries
Le catalogue européen de Nio comprend la grande berline ET7 (5,10 m de long) que L'argus a pu essayer, la berline plus compacte ET5 (4,79 m de long) et le SUV familial ES7 (4,91 m de long, nommé EL7 en Chine). Le constructeur entend jouer sur le segment premium et opposer une concurrence frontale aux Tesla Model 3, Model S et Model X (du moins quand les versions d’entrée de gamme de ces deux derniers feront leur retour). D’un point de vue technique comme technologique, ces trois véhicules partagent tout ou presque. Ils reposent sur la plate-forme modulaire NT2 de Nio, sont disponibles avec une batterie de 75 ou 100 kWh au choix et possèdent une architecture bimoteur avec transmission intégrale. L’ET5 délivre une puissance de 480 ch ; les ET7 et ES7 affichent pas moins de 652 ch. Le 0 à 100 km/h ne demande ainsi pas plus de 4 s quel que soit le modèle. Les berlines offrent 445 km d’autonomie WLTP avec la « petite » batterie et 580 km avec la plus grosse, Nio annonce respectivement 394 km et 513 km pour son SUV.
L'ET7 est une grande berline de 5,10 m de long.
Nio
Nommé EL7 en Chine, le SUV a été rebaptisé ES7 pour l'Europe.
Nio
L’équipement est également commun aux trois voitures et se veut complet avec notamment :
- tableau de bord numérique ;
- écran central tactile de 12,8 pouces ;
- toit panoramique ;
- conduite semi-autonome de niveau 2 ;
- système audio 1 000 W à 23 haut-parleurs ;
- assistant vocal à intelligence artificielle ;
- sièges avant chauffants, ventilés et massants (sauf ET5) ;
- suspension pneumatique (sauf ET5).
Une offre inédite de batteries remplaçables
Nio propose le choix entre une location longue durée et deux types d’achat. Pour une acquisition classique en Allemagne, le prix de base de l’ET5 a été fixé à 49 900 €, celui de l’ET7 à 69 900 €, et celui de l’ES7 à 73 900 €, ce qui ne comprend pas le coût de la batterie. Ajoutez 12 000 € pour l’accumulateur le plus modeste ou 21 000 € pour le plus imposant. Mais il est aussi possible d’opter pour un paiement de la batterie via un abonnement coûtant 169 € par mois pour 75 kWh ou 289 € par mois pour 100 kWh en Allemagne. Cela permet d’utiliser les PSS, avec à la clé la possibilité de troquer sa petite batterie pour une grosse ou inversement lors d’un remplacement en fonction de ses besoins. Les tarifs européens du service n’ont pas encore été communiqués ; les premiers passages seront gratuits pour les clients commandant leur Nio d’ici au 31 décembre prochain.
L'instrumentation est la même dans les trois véhicules.
Nio
Le constructeur prévoit d’ouvrir 20 PSS en Europe avant la fin de cette année et 120 d’ici à fin 2023. Ce dispositif, dont nous avons pu éprouver l’efficacité, est exclusif aux propriétaires de modèles Nio faute de standards industriels en la matière. Le constructeur se dit favorable à son ouverture à d’autres véhicules, mais la concurrence et le développement des batteries solides pourraient limiter l'intérêt de ce système avant la fin de cette décennie. D’ailleurs, Nio a déjà annoncé qu’une batterie semi-solide de 150 kWh compléterait bientôt son offre. Rien n’est encore précisé quant à l’arrivée de la firme de Shanghai en France.
