Nouveau Mazda 5/Renault Grand Scénic : le match
Conservateur, le Grand Scénic est le roi du segment. Le nouveau Mazda 5 le prend à revers : style fort, portes arrière coulissantes et modularité inhabituelle prouvent sa volonté d'exotisme. Quelle est la meilleure recette ?
ACE - Team
Renault Grand Scénic 1.5 dCi Expression. Diesel. 110 ch. Ni bonus ni malus. 26 700 €

Dans l'habitacle des monospaces compacts à sept places, c'est un peu comme au théâtre : en fonction de la place choisie, le confort diffère.
Chez Mazda, on aime que tous les rangs profitent agréablement du voyage. Au premier, la position est bonne. Au second, les passagers ne sont pas tassés contre la portière et l'espace aux jambes est généreux. Au troisième, c'est un peu moins bien, mais pas insupportable : les sièges restent moelleux et la place correcte si le second rang n'est pas trop reculé.
Hélas, il y a un puni : le passager central de la banquette, assis sur un vrai tabouret. Cette place gagne donc à être transformée en accoudoir, remplacée par un grand rangement ou une tablette munie de porte-gobelets. Dès lors, le Mazda 5 à sept places s'apprécie véritablement... à six.


Strapontins
Au second rang du Grand Scénic, pas de problème : le siège central, certes un peu plus étroit que les latéraux, présente le même moelleux, coulisse et s'incline comme ses voisins. L'espace aux jambes est aussi généreux, la largeur aux coudes légèrement supérieure.
Avant un long périple, mieux vaut d'ailleurs se précipiter à ces places car les voyages au troisième rang tiennent du supplice : les sièges, petits, fermes et sans espace, ne conviennent même pas à des petits gabarits sur long trajet. À réserver à du dépannage donc.


L'expérience parle
Une fois en mouvement, le rapport de force s'inverse en faveur du français. En ville, le Grand Scénic ne souffre pas des petits à-coups du moteur présents à bas régime sur notre Mazda 5 d'essai, et de son manque de nerf sous 1 800 tr/min qui entraîne des calages intempestifs.
Le meilleur diamètre de braquage du Renault et les trois petits centimètres de moins en longueur facilitent aussi les évolutions urbaines. Sur la route, son moteur gronde moins que celui du Mazda, et les bruits d'air et de roulement sont mieux maîtrisés.
Si l'on ajoute à cela l'intérieur plus gai, les appuie-tête « confort » et le plus grand nombre de rangements (surtout en prenant le grand bac central coulissant facturé 300 €), on comprend que le Grand Scénic sait mieux choyer ses passagers sur longs parcours.

Volume ou modularité ?
À bord du Renault, les bagages sont aussi les bienvenus, grâce à son volume de chargement supérieur, son cache-bagages plus pratique à utiliser et son hayon qui s'ouvre plus haut. Quant aux sièges arrière qui ne peuvent s'escamoter sous le plancher, il s'agit un faux problème : sièges simplement repliés, la capacité d'emport est déjà supérieure à celle du Mazda.



Bilan. Certes 1 000 € plus cher et un peu moins bien équipé, le Scénic reste pourtant le roi des monospaces compacts : bon silence de fonctionnement, meilleure polyvalence ville/route, habitacle plus spacieux et fourni en rangements.
En revanche, si vous avez régulièrement besoin de plus de cinq places assises, mieux vaut opter pour le Mazda, plus agréable à six... mais toujours pas à sept !