Nouvelle Peugeot 308. Les secrets de son design en vidéo
La nouvelle Peugeot 308 a de grandes ambitions nationales et européennes. Elle cible désormais aussi bien la clientèle généraliste que celle des modèles premium. Le responsable de son style, Pierre-Paul Mattei, nous explique le pourquoi de sa nouvelle morphologie.
Pierre-Paul Mattei, le responsable du design de la nouvelle Peugeot 308, nous livre les secrets de son style.
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L'argus. La 308 inaugure le nouveau logo Peugeot, comment est-il mis en valeur ?
Pierre-Paul Mattei : La Peugeot 308 sera la première voiture de la marque à porter le nouveau logo. Il est donc fondamental qu’il soit bien mis en scène. Il n’était pas question pour nous d’apposer cet emblème dans une zone étriquée. Nous avons donc créé une zone dédiée sur la calandre qui reçoit cet emblème dont tout le motif naît des bords du blason.
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Pour cela, nous nous sommes débarrassés de la plaque d’immatriculation qui est désormais en partie basse afin qu’elle ne vienne pas perturber la lecture globale de la zone emblème. Ensuite, nous avons logé le radar derrière l’emblème afin qu’il ne se voit pas. Pour ce faire nous avons dû employer une technologie très particulière qui s’appelle radôme. Cela nécessite un logo réalisé en indium, le seul métal compatible avec les ondes radar. Cet dernier est peint, puis gratté au laser, avant d’être recouvert d’un film polycarbonate. Une technologie sophistiquée mais le jeu en valait la chandelle.
L'argus. Une grande calandre qui contraste avec des phares très fins ?
Pierre-Paul Mattei : Pour illustrer la montée en gamme de la nouvelle 308 nous avons opté uniquement pour des phares à LED quel que soit le niveau de gamme. Les versions les plus huppées bénéficient en plus de la technologie matricielle qui permet de rouler en pleins phares en toute circonstances avec des masques spécifiques pour ne pas éblouir les conducteurs venant en face. Cette technologie a permis l’emploi de phares très fins, seulement 7 cm en hauteur. Ils sont d’ailleurs les plus fins du segment. C’est précisément ce qui donne ce regard très acéré à la voiture et qui accentue l’impression de silhouette très basse.
L'argus. La montée en gamme de la 308 se traduit aussi par un capot carrossier comme celui de la 508 ?
Pierre-Paul Mattei : Oui, c’est là aussi un élément fondamental pour la morphologie de la voiture pour lui donner ce côté plus haut de gamme.
On a rallongé “réellement“ le capot en reculant le pare-brise mais aussi visuellement à son extrémité avant. Mais pour des raisons de réparabilité nous n’avons pas pu amener le capot au bout de la voiture, car cette pièce en aluminium est l’une des plus chères de la face avant. Aussi pour donner cette illusion de grand capot on rajoute un soft-nose : une pièce en plastique dans le prolongement du capot. Néanmoins, il y a deux manières de faire. Soit on dessine une grande pièce que l’on vient découper mais cela vient comme une cicatrice. Soit on l’intègre dès le départ dans le brief de style et on dessine tout l’avant à partir de cette pièce. C’est ce que l’on appelle le capot carrossier, cela consiste à dessiner un capot à plat et tous les volumes de style partent alors du capot. Il devient alors un élément structurel du style et ce ne sont plus des éléments subis .
L'argus. A l’arrière les feux sont fins et délaissent la griffe verticale pour quelles raisons ?
Pierre-Paul Mattei : En effet pour être accord avec l’avant, les feux arrière seront tous full LED et avec des blocs très fins et un côté flottant. Nous avions jusqu’alors beaucoup travaillé la griffe de façon verticale puisqu’elle née comme ça sur les feux du coupé Peugeot 504 et c’était aussi le cas sur la 308 précédente. Pour amener un côté plus fin, plus ciselé nous avons opté pour une interprétation avec une livrée plus horizontale (sauf sur l’Active) et plus tridimensionnelle mais sans renier l’ADN de Peugeot.
