Opel Maxx (1995) : la « Smart » d'Opel fête ses 25 ans !
Au milieu des années 1990, la mobilité urbaine était déjà au cœur des préoccupations des constructeurs automobiles. Dans la foulée de la Swatch Mobile, qui deviendra la Smart Fortwo, l'Opel Maxx ne manquait pas d'atouts. Ce sera même un modèle pour la Toyota iQ.
En 1995, le concept Opel Maxx long de 2,98 m était sur la même longueur d'onde que la Smart Fortwo. Elle se payait le luxe d'offrir deux places en plus !
Au salon de Genève, en mars 1995, Opel dévoilait le concept-car Maxx, soit un an après le prototype du compatriote Daimler, qui annonçait la future Smart Fortwo.

Quatre places dans moins de 3 mètres : une Toyota iQ avant l’heure ?
Longue de 2,98 m, pour une largeur et une hauteur de 1,58 m, cet engin avait des proportions inhabituelles pour une Opel. A titre de comparaison, la plus courte des Opel Corsa (la Corsa A) mesurait tout de même 3,62 m de long.

L’Opel Maxx accueillait jusqu’à quatre passagers à son bord, un format et un agencement intérieur qui sera repris, 13 ans plus tard, par la Toyota iQ. Et lorsque la banquette arrière était rabattue, la capacité de chargement de l’Opel Maxx devenait équivalente à celle d’une Opel Astra Break contemporaine. Un joli tour de force !
Un moteur annonciateur

Cette puce des villes, dont le poids se limitait à 650 kg disposait d’un moteur à l’avant et d’une architecture traction, soit l’exact contraire de la Smart adepte, elle, du tout à l'arrière. Ce bloc à trois cylindres 1.0 essence ne manquait pas de sophistication comme en témoignent ses deux arbres à cames en tête et ses quatre soupapes par cylindre.

Délivrant une puissance de 50 ch pour une valeur de couple de 90 Nm, il était associé à une boîte de vitesses séquentielle à cinq rapports. De quoi offrir d’honnêtes performances : une vitesse maxi de 151 km/h, un 0 à 100 km/h réalisé en 12,1 s, sans oublier, le plus important, une consommation de 3,9 l aux 100 km, finalement pas si éloignée de celle de la coûteuse Volkswagen Lupo 3L TDI, animée par un moteur diesel qui, à l'époque, n'était pas encore banni dans les centre-villes. Finalement, l'Opel Maxx n'aura légué à la production en série que son moteur. C'est toujours mieux que rien.
Un coût de fabrication… « Maxximal »

Grace à sa conception modulaire reposant sur une structure en aluminium extrudé, l’Opel Maxx pouvait être rapidement déclinée sous une multitude de silhouettes. Une version à 5 portes - bien avant la Smart Forfour - ou encore un pick-up ont été imaginés.

Mais aussi une déclinaison fourgonnette, un monospace allongé, un taxi ou encore une auto « aérée » parfaite pour la plage. Une flexibilité optimale pour le client qui avait, en théorie, l’opportunité de créer une véhicule répondant à ses besoins. En revanche, ce noble matériau est synonyme de coûts élevés, l’Audi A2 l’a appris à ses dépens. Ce qui explique que le constructeur généraliste, alors sous la houlette de General Motors, n’a su transformer l’essai en un modèle de série, l’équation économique était insoluble.

Les marques françaises ont, elles aussi, cogité sur la question des véhicules de ville peu encombrants, Citroën Citela (1992), Matra Zoom (1992) et Peugeot Tulip (1996) en témoignent avec, toutefois, un fil conducteur : celui d’une propulsion électrique, ce qui n’est pas le cas de l’Opel Maxx.
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