Le mois dernier, la première version du texte de la loi sur les mobilités mentionnait une éventuelle mise en place de péages urbains dans certaines des plus grandes villes françaises. Cette mesure avait pour but de limiter la circulation automobile à l'intérieur des villes et ainsi de lutter contre la pollution.
Le tarif était alors fixé à 2,5 euros, voire 5 euros pour les villes de plus de 500 000 habitants. Ces péages urbains existent d'ailleurs depuis longtemps dans certaines métropoles européennes, comme Londres ou Milan.
Ne pas accentuer les fractures entre territoires
Toutefois, nous apprenons aujourd'hui que le gouvernement a décidé de renoncer à cette mesure et qu'il l'a ôtée du projet de loi. La raison de ce retour en arrière serait notamment de ne pas accentuer la colère des Français et notamment du mouvement des gilets jaunes. Un porte-parole du ministère des Transports a ainsi évoqué la volonté du gouvernement de ne pas prendre le risque «d' accentuer les fractures entre territoires ».
Cette crainte de coupure des centre-villes avec les agglomérations était apparemment celle de nombreuses métropoles. En outre, une grande majorité des villes sondées n'ont ainsi pas manifesté leur intérêt pour la mise en place d'une telle mesure. De là à dire que ce sont les maires, plus que le gouvernement, qui ont fait le choix d'abandonner les péages urbains...
Merci les gilets jaunes d'avoir permis de nous éviter cette taxe supplémentaire.