Peugeot. Retour sur la saga des berlines de la série 300
La troisième génération de la Peugeot 308 est un nouveau jalon pour la famille 300. Une série née en 1932 avec la première 301 et qui s'est bizarrement déployée dans le désordre avec une 309 intercalée entre la 305 et la 306. Et connaissiez-vous la Peugeot 303 ?
De la Peugeot 301 de 1932 à la nouvelle Peugeot 308 de 2021, retraçons la saga de la série 300... sans oublier les 303 et 309 !
La série 300, c’est le cœur de la gamme Peugeot, comme en témoigne le « 3 » faisant référence aux berlines compactes. Le « 0 » central est quant à lui immuable ; il servait, non pas initialement, c'est une légende urbaine, mais uniquement à partir de la 302, d'enjoliveur autour du trou permettant d'introduire la manivelle démarrant les Peugeot d'antan. Enfin, jusqu'à 2012, le chiffre terminal indiquait tout simplement la génération du modèle, avec néanmoins deux exceptions pour le 3 et le 9, dont on vous narre l'histoire plus bas. Puis, à partir de 2012, ce chiffre terminal a été définitivement fixé. Il ne varie plus au fil des générations. Deux règles ont été néanmoins adoptées : le 1 pour les modèles de conquête réservés aux marchés émergents et le 8 pour la gamme traditionnelle, qui fait carrière dans le monde entier. Débutée en 1932 par la berline 301, la série 300 poursuit sa lancée en 2021 avec la troisième génération de la Peugeot 308, qui est arrivée en concession en septembre 2021. Retraçons la chronologie de cette singulière série qui n’a pas toujours respecté l’ordre établi.
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Débuts de la série avec la 301 de 1932

Peugeot 301 (1932-1936). Fabriquées à Sochaux, les Peugeot 301 furent les premiers modèles de la marque à être équipés de suspensions à l'avant à roues indépendantes.
La série 300 démarre logiquement par la Peugeot 301, une berline à caisse carrée se distinguant par ses six glaces latérales et délivrant une image à la fois statutaire et bourgeoise. Puis la marque prend un contrepied total avec la Peugeot 302, qui prône à fond l’aérodynamisme, se contente de quatre glaces et dissimule ses projecteurs derrière sa calandre. Le public ne connaîtra pas la Peugeot 303, qui restera à l’état de maquette, la gamme étant déjà au complet avec le duo 203/403.
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Avec la 304, Peugeot met les petits plats dans les grands en allongeant les porte-à-faux d'une 204 et en lui greffant les fameux phares dits « Sofia Loren » de sa grande sœur 504. Un regard ensorcelant décliné sur une berline, un coupé, un cabriolet et un break. Comparativement, la 305 paraîtra bien fade et devra se contenter de deux carrosseries, berline et break. Les temps sont durs !
A LIRE.
- Saga de la série Peugeot 300 : de la 301 à la 303 [épisode 1/4]
- Saga de la série Peugeot 300 : de la 304 à la 309 [épisode 2/4]
Peugeot 309 ou Talbot Arizona ?

Ensuite, ce n’est pas la 306 qui entre en scène – il faudra encore attendre une génération –, mais la Peugeot 309. Un 9 terminal censé apporter du renouveau à Peugeot ? Ou servant plutôt à recycler un reliquat de l’époque Talbot ? Celle qui aurait dû s'appeler Talbot Arizona nous laissera plutôt le souvenir ému d’une version GTI et mieux encore (c’est une question de point de vue…) d'une déclinaison GTI 16 soupapes – le nec plus ultra de l’époque – forte de 160 chevaux. Voici enfin venu le temps de la Peugeot 306, la compacte à cinq silhouettes, parfaite pour chaque usage.
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Pour attaquer le XXIe siècle, Peugeot prend de la hauteur, les berlines compactes se muent en monospaces, à commencer par la Peugeot 307. La 308 première du nom suivra cette tendance, qui touche aussi le break accueillant jusqu’à sept passagers, tandis que le cabriolet est passé au CC. Sa remplaçante, la 308 Mk 2, code interne T9, rentre dans le rang avec des proportions comparables à celles de la Golf. Et cela lui réussit bien, puisqu'elle est élue Voiture de l’année en 2014. Enfin, la nouvelle 308, code P51, présentée en début d’année prend, non pas de la hauteur, mais de la longueur. Sans aller jusqu’à copier le nez de Cyrano, elle allonge son capot pour ressembler à ses copines premium.
La 301 (2012) pour les marchés émergents
Mais n'oublions pas la seconde génération de la Peugeot 301, arrivée en 2012 pour conquérir les marchés émergents, ce dont témoigne comme nous vous le disions plus haut le chiffre 1 terminant son patronyme. Contrairement à sa jumelle technique, la Citroën C-Élysée, la 301 n'a pas été commercialisée dans nos contrées.
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Volumes de production des Peugeot de la Série 300
Modèle | Production |
301 | 543 892 |
301 (modèle 2012) | 548 802 |
302 | 25 132 |
303 | 0 (3 maquettes de style) |
304 | 1 178 425 |
305 | 1 649 176 |
309 | 1 638 876 |
306 | 2 848 131 |
307 | 3 723 365 |
308 T7 | 1 573 000 |
308 T9 | 1 691 000 |