Peut-on encore acheter une voiture neuve en échappant au malus 2023 ?
Certains modèles vont être pénalisés par le durcissement du malus écologique en 2023. Trop tard pour passer commande ? Les dernières pistes à privilégier avant la fin de l’année.
Comme chaque année, le malus écologique va se durcir. Tous les véhicules émettant plus de 122 g/km de CO2 seront touchés.
Cédric Lecocq
Chaque nouvelle année, c'est le même refrain. Le Gouvernement durcit les seuils du malus écologique. L’année 2023 ne fait pas exception à la règle. Tous les véhicules thermiques (essence et diesel) dont les émissions de CO2 sont supérieures à 122 g/km sont pénalisés. Soit une baisse de 5 g/km par rapport à l’écotaxe actuelle. Si le malus demeure acceptable pour les voitures émettant jusqu’à 130 g/km de CO2 (210 €), la facture grimpe vite ensuite. Ce nouveau malus 2023 va donc avoir une incidence sur les catalogues des constructeurs. Certains modèles ou versions, aujourd’hui exemptés de malus, seront pénalisés l’année prochaine. Pour d'autres, le montant de l’écotaxe grimpera sérieusement. Un Peugeot 3008 PureTech 130 EAT8 verra, par exemple, son malus écologique passer de 898 € cette année à 1 386 € en 2023.
Dès lors, si vous envisagez l’achat prochain d’un véhicule situé en zone « sensible », mieux vaut ne pas traîner. À seulement quinze jours de la fin de l’année, les solutions pour échapper au malus 2023 sont d’ailleurs assez limitées. Contrairement au bonus écologique, qui laisse six mois supplémentaires aux clients pour faire immatriculer leur nouveau véhicule, le malus présente des conditions bien plus strictes : la voiture doit être commandée et livrée avant le 31 décembre pour rester dans les seuils de 2022.
Privilégiez les modèles en stock
L’une des solutions pour éviter le malus 2023 est de voir avec votre vendeur s’il peut pré-immatriculer votre véhicule avant la date butoir. C’est possible, à la seule condition que le véhicule soit déjà sur la chaîne de montage avec son numéro de série. Vous pouvez aussi viser les modèles en stock. Les concessionnaires en immatriculent généralement beaucoup en fin d’année afin d’atteindre leurs objectifs de ventes. « Encore faut-il trouver un véhicule disponible immédiatement en stock », déclare un professionnel du secteur de l’automobile, interrogé par L’argus. « La période est exceptionnelle et, même si la situation s’est améliorée ces derniers temps, il n’y a pas beaucoup de stock », ajoute-t-il. En clair, il faudra généralement vous contenter de modèles « cœur de gamme » avec peu d’options de personnalisation et des teintes de carrosserie classiques.
Négociez ou profitez des remises en cours
Faites le tour des différents concessionnaires pour voir les opérations commerciales en cours au niveau local. Elles peuvent parfois compenser le surcoût du malus. « Certains garages ont déjà fait cadeau du montant du malus par le passé », affirme le professionnel. La négociation peut aussi vous permettre d’obtenir un geste de la part du commercial même si, là encore, la marge de manœuvre des clients est bien plus faible que par le passé. C’est la dure loi de l’offre et de la demande…