En 2022, les radars sont partout : autoroutes, feux rouges, passages à niveau etc. Ils sont aussi plus variés que jamais avec l’apparition des voitures-radars, pour ne citer qu’elles. Les millions de contraventions récoltées sont ensuite recueillies par le centre national de traitement (CNT) des infractions de Rennes. S'ensuit alors un cheminement complexe pour veiller à résoudre les différents cas de figure.

Une centralisation des procédures
De la réception du cliché jusqu’au paiement de l'amende (ou à la gestion des contestations), l’infraction est traitée par le CNT. Ce centre dépend de l'agence nationale du traitement automatisé des infractions (ANTAI), établissement public lui-même sous tutelle du ministère de l'Intérieur. Il regroupe plusieurs filiales comme le Centre Automatisé de Constatation des Infractions Routières (CACIR) et les services de l’Officier du ministère public (OMP). Un mécanisme bien huilé puisqu’il existe depuis 2011.


Pour bien comprendre les rouages du système, il faut remonter la chaîne de traitement automatisé depuis le début. Une infraction est commise et enregistrée par l’un des 3 800 radars en service. La photographie prise à l’instant T est alors cryptée puis envoyée automatiquement à Rennes. Les images enregistrées sont ensuite lues par un logiciel de reconnaissance des plaques.
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Plusieurs cas de figure

Une fois le cliché en main, il faut déterminer si la plaque d'immatriculation est lisible ou non. En cas de reconnaissance, les photos sont renvoyées vers différents dossiers (location, véhicule volé…) et c’est alors la CACIR qui s’en charge. Un communiqué de la Police nationale explique que « celles qui ne peuvent être lues sont examinées par les opérateurs de Docaposte, une filiale de La Poste. Ils vérifient et saisissent manuellement les numéros des plaques lisibles », apprend-on.

Les radars ont permis de constater 12,9 millions d’infractions en 2020, sachant qu’ils ont flashé dans le même temps 18,5 millions de fois. Cela représente environ 30 % de pertes, dues entre autres raisons, au climat, à la netteté ou au nombre de véhicules présents sur la photo. Ce taux de rejet était de 46 % en 2012 !
Payer ou contester
Une fois l’infraction formellement identifiée, le propriétaire de la voiture reçoit un avis de contravention chez lui. Il peut ainsi choisir de payer l’amende dans un délai de 45 jours, « auquel cas le travail du CNT s’arrête ».

Sinon, l’automobiliste peut toujours contester pour diverses raisons : mission d’urgence, transport de blessés, désignation d’un autre conducteur, vitesse retenue erronée… Chaque cas est alors examiné par Docaposte, chargé de la gestion technique de l'ensemble des courriers de contestation. Le nombre de demandes par jour oscillerait autour des 20 000. « Si la procédure est jugée recevable, l'OMP (Officier du ministère public) traite le dossier ou le transmet à l'OMP local proche du domicile du contrevenant. Dans le cas contraire, la demande est rejetée ».
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