Pendant très longtemps, la majorité des rappels automobiles était liée à des problèmes potentiels de sécurité. Mais depuis que le scandale du « dieselgate » a éclaté, en 2015, on a vu une autre cause se multiplier : l’environnement. En France, 19 680 véhicules diesel de marque Opel doivent ainsi passer actuellement à l’atelier pour une amélioration du système de post-traitement de leur piège à NOx à mélange pauvre. Un dispositif placé dans la ligne d'échappement et qui vise, comme son nom l’indique, à réduire les oxydes d’azote (NOx), l'un des polluants les plus scrutés par les autorités. Le constructeur à l'éclair avait notamment été visé en 2018 par une plainte du ministère des Transports allemands, le KBA, pour des rejets nettement plus élevés en conditions réelles d’utilisations que lors des processus d’homologation. Il avait alors accepté de payer une amende de près de 65 millions d’euros. Un moyen pour lui d’échapper aux poursuites, même si la présence d’un logiciel de fraude n’a jamais pu être prouvée contrairement à ce qui s’est passé chez Volkswagen.
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Les moteurs 1.3 et 1.6 CDTi concernés


Le rappel actuel risque également de coûter cher à Opel puisqu’il concerne plus de 400 000 véhicules dans le monde, dont près de 75 000 chez nos voisins d’outre-Rhin. Les modèles concernés ont été fabriqués entre 2013 et 2018. Ils étaient tous animés par un moteur 1.3 ou 1.6 CDTi conforme à la norme Euro 6. La liste comprend :
- La Corsa E (cinquième génération)
- Les Astra K et J
- L'Insignia A
L’intervention n’imposera en revanche pas de changement de pièces à l’accessibilité complexe. Seule la mise à jour de trois modules électroniques, les ECM, BCM et TCM, est prévue au programme. Les propriétaires n’auront évidemment rien à payer pour faire effectuer cette modification, et ils ont déjà commencé à recevoir des courriers recommandés depuis le début du mois de mai.
