Relance du secteur auto : des aides à l'achat depuis 25 ans
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Relance du secteur auto : des aides à l'achat depuis 25 ans

Emmanuel Macron a annoncé ce mardi 26 mai les grandes mesures du plan de relance destiné au secteur automobile. L'occasion de revenir sur les différentes aides mises en place par l'Etat depuis 25 ans, afin de soutenir ce secteur clé de l'économie française.

Par Léo Mingot
Publié le Mis à jour le

La prime à la conversion a encore évolué pour juin 2020. Une mesure qui trouve ses origines dans la prime à la casse lancée par Edouard Balladur en 1994.

Georges Cousseau

Le secteur automobile a toujours été d'une importance majeure pour l'économie française. Ainsi, quand l'automobile est en crise, les dirigeants français craignent pour la santé du pays tout entier et ont tendance à rapidement intervenir, en mettant en place des mesures de soutien à l'achat. Ces interventions de l'Etat, à l'image des mesures qui ont été annoncées ce mardi 26 mai, ne datent pas d'hier et ont débuté il y a plus de 25 ans, avec le gouvernement mené par Edouard Balladur.
 

Première prime à la casse en 1994

C'est en février 1994 que le premier ministre mit en place la première prime à la casse. Celle-ci permettait alors de bénéficier d'une remise de 5 000 francs (soit 762 euros) sur l'achat d'une voiture neuve, pour la mise au rebut d'un véhicule de plus de dix ans. Cette mesure, en vigueur jusqu'au mois de juin 1995, permit de favoriser l'achat de 700 000 voitures. En octobre 1995, le dispositif est repris et remis à jour par le gouvernement d'Alain Juppé. La prime est toujours de 5 000 francs, mais elle peut s'élever à 7000 francs pour les modèles les plus chers, tandis que les véhicules de plus de huit ans peuvent alors en bénéficier.

La Citroën GSA fait sans aucun doute partie des modèles dont la quasi disparition a été favorisée par la prime à la casse des années 90.

En janvier 2008, c'est François Fillon qui lance une mesure similaire, avec « l'aide à l'acquisition des véhicules propres », pour faire suite au Grenelle de l'environnement de 2007. Le principe est toujours le même, permettant de profiter d'une prime de 1 000 euros pour une voiture neuve émettant moins de 160 g/km de CO2, avec la mise à la casse d'un véhicule de plus de dix ans. En parallèle, le système de bonus/malus écologique est mis en place, incitant à acheter les véhicules avec les rejets de CO2 les plus faibles possibles.

En 2014, la mesure évolue et prend le nom de prime à la conversion, ciblant particulièrement les vieux véhicules diesel, afin de favoriser l'achat des voitures dites « propres ». Dans le même temps, les barèmes du malus se durcissent, tandis que le bonus devient uniquement réservé aux électriques.
 

Des mesures très avantageuses pour juin 2020

Ainsi, la volonté de renouveler le parc automobile en poussant à la casse les véhicules les plus anciens ne date pas d'hier. Une nouvelle vague de Français devrait donc profiter à partir du 1er juin 2020 des mesures annoncées par Emmanuel Macron. Rappelons que le bonus écologique est passé de 6 000 à 7 000 euros pour l'achat d'un véhicule électrique, tandis que la prime à la conversion est doublée, passant à 5 000 euros pour l'achat d'une électrique ou à 3 000 euros pour l'achat d'une voiture thermique. Cette nouvelle prime à la conversion concernera aussi bien les modèles neufs et d'occasion et elle se limitera aux 200 000 premiers véhicules vendus.

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