Renault 21. Offrez-vous une version Turbo au look de la Gendarmerie
Une Renault 21 Turbo aux couleurs de la Gendarmerie nationale sera mise aux enchères. Cette annonce atypique ne manquera pas d'aiguiser la curiosité des amoureux de ce modèle emblématique des années 1990. La vraie version, quant à elle, a intégré le musée de la Gendarmerie.
Une Renault 21 Turbo relookée façon Gendarmerie nationale sera prochainement à vendre aux enchères. L'argus vous en dit plus sur cette annonce atypique.
Balsan Enchères
Le 2 avril 2023 se tiendra une vente aux enchères de voitures de sport et de collection au Mans. Parmi les véhicules proposés figure une Renault 21 Turbo un peu particulière puisqu'elle ressemble à s'y méprendre au modèle utilisé par la brigade rapide d'intervention (BRI) de la Gendarmerie nationale jusqu'en 1995. L'argus vous en dit plus sur cette auto amenée à changer de main.
Une version civile de la Renault 21 Turbo relookée
Cette Renault 21 Turbo phase 2 de 1992 n'est pas un exemplaire authentique ayant servi aux forces de l'ordre pour intercepter les chauffards les plus récalcitrants. Il s'agit bien d'une version civile affublée de la sérigraphie spécifique des véhicules de la Gendarmerie nationale. La version originale de la BRI se démarque esthétiquement par des stickers sur la carrosserie : bandes blanc et rouge sur le capot, le pare-chocs arrière et la malle, double bande latérale et écriteau « Gendarmerie » sur une plaque magnétique amovible.
L'auto comporte donc ces stickers caractéristiques à l'exception de la sérigraphie « Gendarmerie » sur les portières avant, comme la loi l'exige, puisqu'il est interdit de vendre un véhicule doté de ces inscriptions réservées aux véhicules officiels en fonction. Mais les plus observateurs remarqueront également que le sticker de visibilité rouge et blanc situé sur le pare-chocs arrière est absent.
Une mécanique également modifiée
Commercialisée entre 1987 et 1994, la Renault 21 Turbo était dotée d'un quatre-cylindres 2.0, suralimenté par un turbo Garrett T3 soufflant à 0,9 bar, développant 175 ch et 270 Nm de couple. De quoi atteindre les 228 km/h et plier le 0 à 100 km/h en seulement 7,5 s. À partir de juillet 1992 (millésime 1993), la phase 2 s'est vu greffer un pot catalytique lui faisant perdre 13 ch au passage.
L'exemplaire actuellement en vente a été mis pour la première fois en circulation le 22 mai 1992. Il échappe donc à cette baisse de puissance imposée par les normes antipollution de l'époque. L'auto aurait connu huit propriétaires, et l'un d'eux ne s'est pas contenté de modifier l'aspect visuel de la voiture. Car la mécanique n'est plus d'origine. Sous le capot se cache en effet un « moteur préparé type Gr N avec culasse de type groupe A », cette optimisation ayant semble-t-il été réalisée en 1999. L'annonce ne mentionne pas la puissance obtenue et ne comporte aucun cliché du bloc ainsi préparé, dont le turbo aurait d'ailleurs entièrement été révisé chez un spécialiste en 2022.
Estimée entre 10 000 et 15 000 €
Cet exemplaire doté d'une carte grise collection affiche 270 000 km au compteur et aurait parcouru moins de 5 000 km ces cinq dernières années selon le procès-verbal de contrôle technique joint au descriptif. Côté équipement, il est indiqué que la voiture dispose d'une sellerie en cuir. Mais ici encore aucune photographie de l'intérieur ne permet réellement de s'en assurer. Le dernier contrôle technique a été réalisé avec succès le 9 mars dernier malgré la préparation moteur. Il laisse apparaître quatre défaillances mineures, dont la présence de corrosion à l'avant du véhicule ainsi qu'une détérioration d'un panneau ou d'un élément de la carrosserie à droite, non visible sur les deux seules photos de la vente.
Cette Renault 21 Turbo est estimée entre 10 000 et 15 000 €. Un montant plutôt élevé car les exemplaires comme celui-ci avec un tel kilométrage se négocient aux alentours des 10 000 €, soit la tranche basse de cette évaluation. Les modifications réalisées pourraient cependant avoir des conséquences sur sa valorisation dans la mesure où les collectionneurs privilégient les autos entièrement d'origine. Reste à savoir si elle trouvera ou non preneur au marteau le 2 avril prochain, et pour quel montant, car aucun prix de réserve ne figure dans le catalogue de la société Balsan Enchères.